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Burkina /Rentrée scolaire 2024/2025 : Les encadreurs souhaitent un accompagnement des parents pour réussir l’année

Publié le mardi 1er octobre 2024 à 22h10min

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Burkina /Rentrée scolaire 2024/2025 : Les encadreurs souhaitent un accompagnement des parents pour réussir l’année

L’heure était toujours à l’appel au environ de 8h30

Ce mardi 1er octobre 2024 marque la rentrée scolaire sur l’ensemble du territoire burkinabè, mettant ainsi fin aux vacances. Une équipe de lefaso.net a visité quelques établissements, notamment le lycée Marien N’Gouabi et le complexe scolaire Songré de Tampouy, pour faire le point.

Dès 6h du matin, les rues de Ouagadougou vibraient au rythme de la rentrée scolaire. De nombreux élèves se hâtaient vers leurs établissements, impatients de retrouver leurs camarades. A 7h30, au lycée Marien N’Gouabi, l’enthousiasme des élèves était palpable. Safiatou Sawadogo, élève en classe de 3e, après avoir vécu des « vacances agréables », est prête pour entamer cette nouvelle année qui se présente à elle.
« Mes vacances ont été très agréables. J’ai aidé ma mère à la maison et je me suis bien amusée. Je suis prête pour cette nouvelle année scolaire et je suis heureuse de retrouver mes amis. Cette année, je vais travailler dur et suivre des cours de soutien pour réussir mon examen », dit celle qui doit composer cette année pour le BEPC.

Du côté de Songré de Tampouy, même constat. Les élèves étaient contents de se retrouver, en témoigne les cris et les rires qui se laissaient entendre de partout. « Je suis très contente car les premiers jours de rentrée sont toujours intéressants. On revoit nos anciennes camarades et cela fait plaisir. Pour réussir mon année, je compte, dès le début, me mettre au sérieux et bosser. M’organiser avec un plan de travail que je vais respecter. Je vais aussi éviter la télévision et les jeux », a aussi laissé entendre Déborah Ouédraogo, élève en classe de 5e.

Si certains étaient enthousiastes de se retrouver, pour d’autres, cette rentrée n’était pas aussi attendue. C’est le cas d’Abraham Fédor Bonkoungou, élève en 1re D4. « Mes vacances ont été très productives. J’ai travaillé dans l’élevage de poulets, ce qui m’a rapporté de l’argent. Je ne suis pas prêt pour la rentrée et j’aurais préféré qu’elle soit repoussée au 6 octobre, car je n’ai pas fini de chercher de l’argent. Mais même si je ne suis pas prêt pour cette rentrée, je compte au cours de l’année m’organiser pour mieux réussir mes études », confie-t-il.

Du côté des parents d’élèves, sortis nombreux pour accompagner les enfants, cette rentrée scolaire est synonyme de soulagement, mais aussi de défis. Certains sont alignés depuis 5h du matin pour payer des frais de scolarité de leurs enfants.

Pour Franc Judicaël Traoré, la reprise des cours est un ouf de soulagement parce qu’il accompagne ses enfants à préparer leur avenir. Il se dit que l’école est un autre volet pour réussir. « La reprise des cours est une bonne chose, car l’éducation est essentielle pour l’avenir de nos enfants. Pour ce qui est de la scolarité, comme c’est le public, je peux dire qu’elle est moindre. C’est pour obtenir la place pour les enfants qui est le véritable parcours du combattant. Si l’enfant n’a pas eu l’entrée en 6e ou en 2de, c’est un calvaire pour nous les parents d’élèves. Il faut venir négocier la place », a expliqué Franc Judicaël Traoré.

« Obtenir la place pour les enfants est un véritable parcours du combattant si l’enfant n’a pas eu l’entrée en 6e ou en 2nd », Franck Judicaël Traoré

Jean Christophe Zouré, aussi parent, se dit relativement épargné par cette difficulté de place. « Toute rentrée constitue une charge. Bien vrai, quand les enfants reprennent, ils viennent pour appendre donc pour qu’ils puissent bien avancer, il faut l’accompagnement des parents. A mon niveau, je ne trouve pas de grandes difficultés parce que l’enfant a obtenu son entrée en 6e et a été affecté au Lycée Marien N’Gouabi. Donc du côté des fournitures, je dois mettre tout à sa disposition pour qu’il puisse étudier. »

« Les temps sont durs mais par la grâce de Dieu, nous avons pu inscrire les enfants. Mes enfants ont eu l’entrée en 6e donc je n’ai pas trop de problèmes pour ce qui est des places ou de la scolarité. Mais nous n’avons pas encore payé les fournitures, sûrement que j’aurai des difficultés à ce niveau », a indiqué Maimouna Zerbo, parent d’élève.

Lire aussi : Burkina/Vente de places dans les écoles publiques : Des parents dénoncent, des enseignants expliquent

Le proviseur du lycée Marien N’Gouabi, Lazare Segbo, a partagé ses perspectives sur cette nouvelle année. « Nous avons commencé l’appel des élèves depuis le 25 septembre. Aujourd’hui, nous accueillons les nouveaux. Nous espérons qu’ils s’intégreront bien. Nous organiserons l’année en trois trimestres, avec deux évaluations et une composition par trimestre, conformément aux directives officielles. Ce que nous attendons des parents, c’est l’accompagnement et l’écoute parce que les enfants abandonnés à eux-mêmes ne peuvent pas nous satisfaire. Mais si les parents les accompagnent, les écoutent, nous pensons pouvoir réussir. Quant aux enfants, nous leur demandons l’assiduité, le travail surtout, parce que venir à l’école c’est bien, mais travailler c’est mieux. Donc nous pensons qu’ils doivent mieux faire pour avoir de meilleurs rendements scolaires », conseille-t-il.

« Venir à l’école c’est bien, mais travailler c’est mieux donc nous pensons que les élèves doivent mieux faire pour avoir de bons rendements scolaires », Lazare Segbo, proviseur du lycée Marien N’Gouabi

Koudouraogo Sanvadogo, conseiller principal d’éducation de Songré, a lui aussi lancé un appel aux parents ainsi qu’aux élèves pour une année scolaire réussie. « Les élèves doivent se fixer sur l’objectif qui les a envoyés ici et nous-mêmes en tant qu’éducateurs, nous les encourageons sur cet objectif. Aux parents, je leur demande, que de la même manière ils ont accompagné les élèves ce matin de toujours les accompagner durant l’année scolaire. Ils doivent leur fournir le minimum pour réussir l’année scolaire. Ils doivent surtout vérifier qu’ils viennent à l’école, qu’ils copient et apprennent leurs leçons ».
Au moment où nous quittions les lieux aux environs des 8h30, l’heure était toujours aux appels.

« Les parents doivent accompagner les élèves durant l’année scolaire », Koudouraogo Sanvadogo, conseiller principal d’éducation de Songré

Hanifa Koussoubé
Clémentine Koama (stagiaire)
Lefaso.net

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