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Salon panafricain des personnes âgées 2024 : La préparation de la retraite pour une seconde vie, au cœur des échanges

Publié le mardi 1er octobre 2024 à 19h48min

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Salon panafricain des personnes âgées 2024 : La préparation de la retraite pour une seconde vie, au cœur des échanges

La première édition du Salon panafricain des personnes âgées (SPA) se tient du 1er au 3 octobre 2024, à Ouagadougou. Le thème retenu est : « Comment préparer et mieux vivre sa retraite pour une seconde vie épanouie ». La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre d’Etat, ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié.

La retraite est pour le travailleur, l’une des choses qu’il doit apprêter dans toute sa rigueur car comme on le dit : « il s’agit d’une seconde vie ». Et c’est pour aider les personnes du troisième âge à s’y préparer, que le Salon panafricain des personnes âgées (SPA) a vu le jour. « L’idée de ce salon est née d’une conviction. Celle que la retraite ne doit pas être vécue comme une fin, mais comme le début d’une nouvelle vie », a laissé entendre la promotrice du salon, Yacine Kindo.

« Le mentorat, le transfert de savoir aux jeunes générations ou l’engagement associatif, sont autant de voies à explorer », Yacine Kindo, promotrice du SAP

Pour Kadidiata Bicko, chargée de mission de la ministre de l’action humanitaire et de la solidarité nationale, cette initiative est à saluer car dit-elle : « il est important que chacun prenne le soin de planifier sa retraite ». « Cela inclut des aspects essentiels tels que la gestion des finances, la préservation de la santé, mais aussi, la planification post-carrière, qui souligne le bien être mental et physique », a-t-elle rappelé.

Des structures d’accompagnement des personnes du troisième âge, le renforcement des dispositifs de protection sociale et des régimes de retraité sont, selon ses dires, des éléments sur lesquels l’Etat devrait se pencher, pour assurer aux travailleurs et fonctionnaires, une retraite sereine et paisible.

« Préparer sa retraite ne concerne pas seulement les personnes à la veille du départ professionnel », Kadidiata Bicko

Pour le ministre d’Etat, ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié, les personnes âgées occupent une place importante dans la société, et ce sont elles qui sont les repères de cette jeunesse, surtout en ces temps où le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire difficile.

A leur endroit, il a promis que leurs doléances seront prises en compte et leurs demandes d’audience honorées. « A l’intérieur de cette gouvernance, il y a des gens qui conseillent, il y a des gens qui orientent. C’est vous, personnes âgées. On ne peut pas être à la pointe d’une telle gouvernance, et ne pas vous donner une place de choix. Vous avez déjà dépensé en énergie pour construire le pays. Ce serait manquer d’éducation que de m’asseoir sur un fauteuil ministériel, et vous dire de puiser dans le tréfonds de vos énergies pour me rejoindre. C’est à mon tour de courir, et de venir vous écouter », a-t-il lâché.

Pour l’heure, il souligne que plusieurs mesures ont été prises pour l’amélioration des conditions des travailleurs et fonctionnaires, par ricochet des retraités. « Il y a des gens qui ont cotisé pendant sept ans à la Caisse nationale de sécurité sociale. Après, elles travaillent dans la fonction publique, elles y font huit ans, et atteignent l’âge où elles ne peuvent plus travailler. Et on dit qu’on ne peut pas cumuler pour faire quinze ans. Le chef de l’Etat a donné des instructions. Même si vous avez une année à la fonction publique, et quatorze ans dans le privé, vous avez désormais droit à la retraite », a-t-il détaillé.

« Le mariage que vous célébrerez au niveau coutumier sera validé par l’Etat », Bassolma Bazié aux personnes âgées

Au sujet des travailleurs déflatés, Bassolma Bazié explique que, sur instruction du président du Faso, ces derniers seront bientôt reçus par la ministre en charge de la solidarité nationale et lui-même. « Ce sont des personnes qui se sont investies pour leur pays. C’est l’Etat qui a trébuché et qui est tombé. Ce n’est pas à eux de payer les manquements de l’Etat. Le chef de l’Etat nous a donné instruction de calculer ce qu’on leur doit, et voir comment l’Etat peut programmer et leur rembourser cela au fur et à mesure », a-t-il annoncé.

En retour, il a souhaité que les personnes âgées continuent d’être une boussole pour la jeunesse. « Nous avons confiance en vos prières. Nous avons confiance en vos méditations. Faites-en sorte que la jeunesse arrête de pleurer ! Que ce soit un douanier, un gendarme, un policier, un agent des eaux et forêts, un militaire, qui va au front pour son pays, faites-en sorte qu’il revienne en bonne santé en priant pour lui. Si malheureusement il y reste, nous comptons sur vos conseils pour qu’il n’y ait pas de guéguerre dans les familles. Souvent au niveau de l’Etat, on décide de donner dix millions de francs pour prendre en charge l’orphelin et la famille, et ça devient des guéguerres, au point où on chasse souvent la mère des enfants, et on laisse les orphelins à eux-mêmes... Ce que nous demandons aux personnes âgées c’est qu’on éduque et conseille la jeune génération pour que cela n’arrive pas », a-t-il souhaité.

Une vue des personnes âgées présentes pour cette première édition du SAP

Lire aussi Burkina : Un salon panafricain pour mieux accompagner les personnes âgées

Erwan Compaoré
Anita Zongo (Stagiaire)
Lefaso.net

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