Exploitation minière : « La vision du Burkina, c’est d’asseoir une politique à même d’anticiper ce que nous voulons en termes de résultats et d’objectifs », a révélé le ministre Yacouba Gouba
La 6e édition de la Semaine des activité minières de l’Afrique de l’Ouest (SAMAO) s’est tenue du 26 au 28 septembre 2024 à Ouagadougou. Elle était placée sous le thème « Les minéraux critiques : quelles stratégies de développement pour les pays africains ? », avec comme premier paneliste, le ministre en charge des mines et carrières himself, Yacouba Gouba.
Plantant ainsi le décor des échanges sur le thème de la 6e édition de la SAMAO, le ministre a présenté la nouvelle vision du Burkina en matière d’exploitation minière, pour montrer la nécessité d’aller à des réformes audacieuses et volontaristes. Cela, dans le but de tirer le meilleur profit du sous-sol au profit de la population.
Au titre des réformes prévues, il a fait cas du service géologique national. Une réforme qui, selon le premier responsable du département des mines et carrières, va permettre au Burkina Faso de disposer d’un laboratoire de référence pour pouvoir accompagner les investisseurs étrangers et nationaux. Toujours dans cette nouvelle vision, Yacouba Z. Gouba a annoncé un vaste réaménagement du secteur minier pour instaurer un environnement propice au développement de l’exploitation artisanale et de l’orpaillage. Mais pour atteindre tout ce qui est dit, il appelle à travailler de telle sorte à avoir une meilleure mainmise sur les questions de fraude, de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.
Des points qui, selon lui, permettront d’asseoir une meilleure exploitation de ces richesses de notre sous-sol si toutefois elles sont traitées efficacement.
Evoquant la question des minéraux critiques, le ministre indique que le poids assez important du secteur minier peut encore croître, si le transfert de technologies devient une réalité. C’est pourquoi, il préconise que la formation soit mise au centre, afin d’avoir une expertise locale qualifiée. Car, en dehors de l’or comme ressource minière exploitée, le Burkina Faso exploite également l’argent. Et la vision du Burkina, c’est qu’en plus de l’or et de l’argent, le pays puisse exploiter localement ces minéraux critiques pour accompagner son développement, parce que ces minéraux sont nécessaires en termes de transition énergétique, de transition numérique, etc. « Ce sont des minéraux assez stratégiques dont nous devons maîtriser la technologie pour pouvoir mieux les exploiter », a-t-il fait comprendre.
L’autre information que le ministre a aussi révélée dans le développement de son exposé, c’est la question de la recherche. Selon ses explications, un accent particulier doit être mis sur les recherches concernant les minéraux critiques pour qu’à terme, le pays puisse avoir une certaine emprise sur ces minéraux.
Il a souligné qu’en termes de minéraux critiques au Burkina, des études ont révélé la présence d’indices de lithium, de cobalt, de nickel, de vanadium, d’uranium, de zinc et de cuivre.
« C’est pourquoi, mieux on connaît notre sous-sol, mieux on a les possibilités de pourvoir asseoir une politique à même d’anticiper sur ce que nous voulons en termes de résultats et d’objectifs », lâche-t-il aux participants composés d’étudiants, d’acteurs du monde de la recherche, d’entrepreneurs, etc., tout expliquant qu’à terme, c’est d’avoir un pays qui puisse exploiter de façon convenable ces ressources minières pour accompagner son développement ».
Yvette Zongo
Lefaso.net