PROMETRA International a initié avec le PNUD un projet dénommé "La promotion de l’utilisation de la médecine traditionnelle dans les soins de la santé". La visite de son consultant international, le Pr Antoine Yangni-Angate entre dans le cadre du premier volet de ce projet à savoir le plaidoyer auprès des autorités politiques, parlementaires et les tradithérapeutes. Pour le professeur, il convient de mener une politique publique à même de pouvoir intégrer la médecine traditionnelle dans le système de soins de santé. Trois autres volets s’ajoutent à ce premier.

Il s’agit d’une part de la formation des tradithérapeutes. Ces derniers détiennent une science qui remonte à l’origine des temps et à laquelle il est indispensable d’apporter des notions modernes pour valoriser leurs productions médicamenteuses. D’autre part, il faudrait œuvrer pour la collaboration entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne.

En effet, selon l’OMS, 80 à 85% des populations africaines ont recours à la médecine traditionnelle parce que son coût est abordable, sa disponibilité géographique effective et parce qu’elle est transmise culturellement. La pandémie du Sida à laquelle PROMETRA a trouvé un antirétroviral, le paludisme, la tuberculose, les hémorroïdes sont autant de domaines où la compétence de la médecine traditionnelle est reconnue mais qu’il est utile de valoriser autant que celle moderne.

Enfin, le dernier volet du projet est celui de la diffusion des pratiques qui ont déjà fait leurs preuves et l’étude des modalités de partage de ces connaissances à travers l’Afrique et le monde. L’organisation du Salon international des remèdes naturels africains (SIRENA) en est un tremplin et dont la 4e édition est prévue du 21 au 29 février 2004 à Ouagadougou.

Ismaël BICABA (Email : bicabai@yahoo.fr)
Sidwaya