Burkina : Les communes bénéficiaires du projet PGPC/ REDD+ font le bilan avec le ministre de l’environnement
Les présidents de délégations spéciales de la première vague des 30 communes d’intervention du Projet de gestion durable des paysages communaux pour la REDD+ (PGPC/REDD+), rencontrent le ministre de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement, ce jeudi 12 septembre 2024, à Koudougou. Ce tête-à-tête vise à tirer des leçons des expériences passées, et adopter des mesures pour qu’à terme, les réalisations du projet puissent porter fruit.
En mai 2023, l’État burkinabè et la Banque mondiale lançaient le PGPC/REDD+, avec pour objectif de renforcer la gestion durable des paysages et d’améliorer la génération de revenus dans les zones où le projet sera exécuté. D’un montant de plus de 75 milliards de francs CFA, il s’intègre dans l’objectif stratégique 4.5 du Plan d’action et de stabilisation et de développement, intitulé : inverser la tendance de la dégradation de l’environnement et les ressources naturelles pour favoriser la résilience climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Grâce au projet, chacune des 30 communes a bénéficié d’un financement de 60 millions de francs CFA, devant permettre la réalisation des activités inscrites dans leurs projets de développement intégré. À cela s’ajouteront 100 millions de francs CFA si la commune est performante à 100%. Seulement, à la date du 20 août 2024, seulement 5% de ces communes ont atteint un taux de pourcentage de 40%. Mais selon le ministre, il n’y a pas de quoi s’en inquiéter car, explique-t-il, « c’est la mise en place du processus qui a pris du temps ».
« On ne va pas s’alarmer. Ça a marché ! Pour mettre en place le processus, il faut du temps. C’est une innovation. Du coup, il fallait prendre du temps pour signer les conventions. Il fallait prendre le temps pour que les questions bancaires soient réglées, parce que le Fonds d’intervention pour l’environnement intervient en tant que partenaire fiduciaire. Il fallait régler tout cela. C’est ce qui a un peu joué sur le calendrier. Mais côté comportement des communes, ça va, a rassuré le ministre Roger Barro.
Selon Jean Bosco So, coordonnateur du PGPC/REDD+, plusieurs réalisations ont été faites. « Un parc de vaccination mixte a été construit dans une des communes avec un processus de contention prêt. Aussi, il y a une adduction d’eau potable simplifiée, qui fonctionne par le solaire et permet d’avoir une disponibilité en eau pour les ruminants en toute période de l’année. À Ipelcé, nous avons vu un site de reboisement. Cela est très important parce que c’est la base de notre projet. Au niveau de cette commune, nous avons un espace de 108 hectares. Nous avons pu clôturer cinq hectares où plus de 2 000 plants ont été mis en terre. Ce dispositif est présent aussi dans les autres communes », a-t-il résumé.
Pour assurer la continuité des activités, un lot de matériels composé d’ordinateurs, d’imprimantes, de charrettes pour les villageois, etc. d’une valeur de plus de 330 millions de francs CFA a été remis aux présidents de délégations spéciales.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
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