Burkina/Ministère de la Santé : Les acteurs prônent une meilleure gestion des ressources humaines pour des soins de qualité
Le ministère en charge de la santé a tenu sa première rencontre de l’année 2024 du cadre de concertation des acteurs de la gestion des ressources humaines. La rencontre entre les gestionnaires des ressources humaines a lieu ce mardi 10 septembre 2024 à Ouagadougou. Elle a été présidée par le secrétaire général dudit ministère, Dr Issa Ouédraogo.
Le cadre permanent de concertation a pour mission la promotion des bonnes pratiques pour une gestion saine des ressources humaines en santé.
Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’hygiène publique, Issa Ouédraogo, a rappelé aux gestionnaires des ressources humaines qu’ils accomplissent des actions qui contribuent significativement à l’offre de soins aux populations.
« Au regard des caractéristiques de notre département que sont le social et l’urgence, vos actes et actions ne doivent pas rester en marge. Au regard du contexte actuel de notre pays, les consommateurs de vos services à savoir les agents de santé que nous sommes, ne doivent pas être dans une situation de précarité de leur carrière. Vous devez travailler de sorte à ce que les agents de santé puissent mieux se concentrer sur l’offre de soins à nos populations plutôt que les va-et-vient que nous observons entre les services des ressources humaines et leurs lieux de travail. Ces allers et retours, certes traduisent la complexité de la gestion des ressources humaines du ministère depuis l’avènement de la fonction publique hospitalière mais, après plus de quatre ans de mise en œuvre, je vous engage à tirer les leçons et à innover dans vos pratiques pour fluidifier davantage la gestion », a indiqué le secrétaire général.
Il a également souligné que plusieurs défis en matière de ressources humaines existent dans le secteur de la santé. Il a relevé entre autres, la maîtrise des effectifs, l’implémentation des postes de travail, l’équilibre de la répartition du personnel, le respect de la réglementation de la discipline dans les différents services, la mise en fonction des nouvelles formations sanitaires et la mise à jour des situations administratives et salariales.
« Ce dernier point, faut-il le dire, est une véritable tâche noire dans la gestion de nos ressources humaines. C’est pourquoi, l’apurement du passif de carrière est le thème central de cette session. Il est constant que les services des ressources humaines communiquent peu entre eux. Cette absence de communication couplée avec l’absence de suivi et la désinformation, sont les causes d’une mauvaise image de la gestion des ressources humaines en santé.
Il ne suffit pas de réceptionner des demandes, de les faire suivre à l’échelon suivant et ne plus s’en préoccuper », a dit monsieur Ouédraogo aux gestionnaires des ressources humaines.
Et d’ajouter : « J’attends de vous une véritable implication dans le suivi de la situation de chaque collaborateur placé sous votre aire, et dans la prise en compte de leurs différentes situations de carrière. J’inscris dans vos contrats d’objectifs qui seront évalués d’ici la fin de l’année, le nombre d’agents relevant de vos responsabilités en situation régulière sur le plan administratif et sur le plan salarial ».
Le secrétaire général a souhaité que chacun prenne l’ensemble des mesures nécessaires pour permettre de préserver davantage la dignité des agents de santé et de redonner une bonne image à la mission des directeurs des ressources humaines. « Je suis conscient que vos tâches ne sont pas aisées, mais je vous sais capables et vous avez toute ma confiance et mon accompagnement. Je vous invite à faire davantage preuve de diligence et de célérité dans la prise en charge des différentes questions de ressources humaines. J’attends une feuille de route claire assortie de délais pour l’apurement du passif de carrière.
Pour ma part, je m’engage à vous apporter les moyens qu’il vous faut, pour mieux rendre le service public mais aussi et surtout exécuter les recommandations qui seront issues des travaux », a-t-il terminé.
« Nous allons aborder des thèmes comme la commission des règlements des dysfonctionnements, qui est un nouveau dispositif mis en place au niveau de l’État pour que le système de santé et les gestionnaires des ressources humaines qui sont au cœur de la mise en œuvre de ses réformes aient les bonnes informations. En plus de cela, nous allons parcourir l’ensemble des difficultés que la gestion des ressources humaines au niveau du secteur de la santé rencontre pour qu’ensemble avec les acteurs terrains depuis le niveau régional jusqu’au niveau central, on puisse dégager ensemble les pistes à suivre. Et les pratiques à adapter pour harmoniser la pratique sur l’ensemble des questions dans le système de santé », a expliqué de son côté le directeur des ressources humaines au ministère en charge de la santé, Salif Siguiré.
Rama Diallo
Lefaso.net