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FITD 2006 : Des Conclusions satisfaisantes

Publié le samedi 1er avril 2006 à 08h40min

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Du 18 au 28 février 2006 s’est tenu à Ouagadougou le 10e Festival Internationale du Théâtre pour le Développement (FITD). Une édition qui était placée sous le thème « Théâtre et culture démocratique ». 450 festivaliers environs venus d’une quinzaine de pays ont pris part à la manifestation. Les organisateurs en tirent une satisfaction d’ensemble.

Avec un budget prévisionnel de près de 60 millions de FCFA, c’est finalement avec le 1/3 environ que l’ATB a relevé le défi de l’organisation du FITD 2006. C’est pourquoi son directeur Prosper KOMPAORE l’a qualifié d’édition du cœur, pour signifier l’engagement des organisateurs à honorer le rendez-vous de cette biennale du théâtre pour le développement, malgré la modicité des moyens disponibles.

Après une dizaine de jours de festivités à Ouagadougou et à Ziniaré dans le village de Nakamtenga, le comité d’organisation de façon générale éprouve la fierté d’avoir tenu le pari dans l’engagement et la solidarité, avec pour objectif de donner satisfaction aux festivaliers, et faire rayonner la manifestation.

Le FITD 2006 a réuni 450 festivaliers environ, répartis entre 38 troupes et compagnies d’Afrique et d’Europe : 26 pour le festival lui-même et 12 troupes provinciales pour la finale du Concours de Théâtre Forum (CTF). Elles ont donné des représentations à l’espace ATB (Alliance 2000, ETIK et Espace CTF), mais aussi en décentralisation à l’Université de Ouagadougou et dans certains établissements secondaires ou supérieurs de la ville qui l’ont demandé. En moyenne dix représentations étaient données par jour. Le public de ces spectacles a varié en fonction des lieux et des heures.

Mais la moyenne a tourné autour de 300 à 400 spectateurs par représentation. Pour parvenir à une mobilisation importante du public - surtout jeune -, les organisateurs ont dédié certains spectacles à des établissements. Ces derniers avaient tout simplement à débourser la somme de dix mille francs pour faire bénéficier un spectacle à l’ensemble des élèves de l’établissement. Ainsi tous les après-midis de festival, l’espace ATB est resté pris d’assaut par un jeune public, piqué par le virus des planches.

Festival de théâtre d’intervention sociale, les spectacles présents ont traité de thématiques variés et aussi importants les uns que les autres. Ainsi plusieurs sujets ont été débattus comme l’émigration, la démocratie, la décentralisation, la guerre, la corruption, l’excision, les droits de l’homme, les violences faites aux femmes, etc. Ces différents thèmes ont été évoqués dans les spectacles de fort belle manière par des compagnies comme Madina Théâtre de Côte d’Ivoire dans « Bintou », l’ATB dans « L’Etranger » ou encore La Voix de l’Est de Djibouti dans « Si Madame devenait ministre »...

L’ouverture dans le contenu des spectacles lors du festival a été principalement la prestation de la troupe La Belle Zanka de France, avec un spectacle carnavalesque, riche en couleur et en dynamisme, bannissant la parole pour jouer sur le corps et le geste.

Une autre particularité de ce 10e FITD a été d’avoir renoué avec le retour au village huit ans après : les 27 et 28 février, les festivaliers se sont transportés dans le village de Nakamtenga à Ziniaré, pour communier avec les populations. Dans une ambiance de convivialité, de solidarité et de fraternité, ils ont touché du doigt les réalités du peuple burkinabè. Ils ont mis à profit ses deux jours pour visiter le parc animalier de Ziniaré. La clôture des festivités dans ce village a été saluée de fort belle manière par la population qui a manifesté son soutien en sortant massivement.

Malgré donc le manque de soutien conséquent pour l’organisation de la manifestation, c’est une satisfaction que les initiateurs ont tirée au cours de la réunion - bilan, en se donnant rendez-vous en 2008 pour la 11e édition.

Par Fabrice Y. BAZIE

L’Opinion

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