Burkina : Action contre la faim (ACF) lance Nutrisafe, une réponse d’urgence pour la santé et la nutrition
Action contre la faim (ACF) a lancé ce vendredi 6 septembre 2024 à Ouagadougou, un nouveau projet multisectoriel intégré, dénommé Nutrisafe Burkina. Ce projet financé par le Bureau pour l’assistance humanitaire de l’USAID à hauteur de quatorze millions de dollars, se veut une réponse d’urgence multisectorielle pour la santé et la nutrition.
Le projet Nutrisafe Burkina succède au projet IRENIB qui a été mis en œuvre de juin 2022 au 30 juin 2024 par Action contre la faim avec le soutien financier du Bureau pour l’assistance humanitaire de l’USAID dans quatre régions du Burkina Faso. C’est pour consolider les acquis du projet IRENIB, qu’Action contre la faim a initié le projet multisectoriel intégré Nutrisafe Burkina, toujours avec le soutien financier du Bureau pour l’assistance humanitaire de l’USAID.
Débuté en juillet 2024, le projet Nutrisafe Burkina sera mis en œuvre dans les régions de l’Est, du Centre-est, du Sahel, du Centre-nord, des Cascades, du Sud-ouest et des Hauts-Bassins. Les interventions du projet couvrent les domaines de la santé et de la nutrition, l’eau, l’hygiène et assainissement, la sécurité alimentaire et moyens d’existence, la santé mentale et le soutien psycho-social. Comme l’a souligné Thomas Owono, directeur-pays d’ACF le défi sécuritaire auquel est confronté le Burkina Faso a affecté les communautés, exacerbant ainsi les problèmes de nutrition et de santé. Le projet Nutrisafe vient donc comme une réponse d’urgence et vise à réduire la morbidité et la mortalité au sein des populations touchées par la crise au Burkina Faso. « Nutrisafe Burkina n’est pas seulement une réponse aux besoins urgents. C’est une promesse de vie meilleure, une promesse de résilience », a déclaré M. Owono.
Il souligne que Nutrisafe Burkina permettra de toucher plus de 800 000 personnes dans les sept régions d’intervention. « Avec Nutrisafe Burkina, nous sommes toujours dans la même approche multisectorielle intégrée avec tous les secteurs, dont le but est de soulager les populations et de lutter contre la malnutrition dans les régions d’intervention. Ce programme s’aligne sur la vision du gouvernement. Dans le projet IRENIB, on a touché plus de 500 000 personnes. Dans ce nouveau programme Nutrisafe, étant donné que le budget a augmenté, on est passé de dix millions à quatorze millions de dollars pour les deux prochaines années, on compte toucher plus de 800 000 personnes avec nos interventions. Dans le premier projet, on était sur quatre régions, maintenant, on sera sur sept régions », a précisé Thomas Owono, directeur-pays de ACF.
Ram Joseph Kafando, gouverneur de la région de l’Est a pris la parole au nom de la ministre en charge de l’action humanitaire et de la solidarité nationale. Pour lui, Nutrisafe n’est pas un projet de plus, mais un engagement à mieux faire, à agir plus vite et à travailler de manière plus innovante dans les domaines d’intervention du projet. « Dans un contexte où les besoins des populations évoluent constamment, il est essentiel que nos interventions soient flexibles et basées sur des domaines probants », a laissé entendre M. Kafando, qui exprime le vœu que ce nouveau projet ait un impact durable sur les populations.
Il a saisi l’occasion pour exprimer sa reconnaissance à ACF pour ses interventions sur le terrain au profit des populations vulnérables. Il a par ailleurs invité les agents des services déconcentrés de l’Etat à accompagner l’ONG ACF dans la mise en œuvre des activités du projet.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net