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Burkina : Les cuniculteurs plaident pour une disponibilisation du vaccin contre la maladie VHD, qui décime le cheptel lapin

Publié le dimanche 1er septembre 2024 à 21h07min

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Burkina : Les cuniculteurs plaident pour une disponibilisation du vaccin contre la maladie VHD, qui décime le cheptel lapin

L’Association « Cercle des cuniculteurs » a tenu son assemblée générale ordinaire sous le thème « Quels cuniculteurs pour la cuniculture au Burkina Faso », samedi, 31 août 2024, à Ouagadougou. Au cours de cette instance statutaire qui a été marquée par le renouvellement de l’organe dirigeant, ces acteurs de la cuniculture ont passé en revue la filière au Burkina, d’où il ressort que l’une des grosses préoccupations reste la maladie VHD. C’est pourquoi ils continuent de plaider pour la disponibilisation du vaccin au Burkina, afin de minimiser les pertes dues au mal que subit le cheptel lapin.

Les cuniculteurs entendent faire de la filière l’une des plus professionnelles, d’autant qu’elle suscite, entre autres, un engouement et une implication socio-économique notable. C’est pourquoi, face à la maladie hémorragique virale du lapin (RHD pour « Rabbit Hemorrhagic Disease », initialement appelée VHD pour « Viral Hemorrhagic Disease »), mal hautement infectieux et souvent fatal qui affecte les lapins d’élevage (de chair et de fourrure), de compagnie et les lapins sauvages (lapins de garenne), de l’espèce « Oryctolagus cuniculus », les acteurs de la filière au Burkina plaident pour la disponibilisation du vaccin au niveau national. C’est l’une des préoccupations (pour ne pas dire la préoccupation majeure) soulevées par l’organe dirigeant, à l’issue de l’instance statutaire et portée à la connaissance des médias à travers une conférence de presse.

Le nouveau président, Moumouni Simporé...

Selon le nouveau bureau présidé par Moumouni Simporé, principal orateur à la conférence de presse, 60 à 100% des lapins atteints de cette maladie meurent entre 48 heures et 72 heures après l’infection ; ce qui a justifié l’inscription de la RHD dans la liste des maladies animales notifiables à l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA).

...avec à sa gauche, Harouna Compaoré (responsable à la formation et communication), Lassané Tiendrébéogo (Trésorier) et à sa droite, Sandaogo Hamidou Ouandaogo (secrétaire général) et Mohamadou Ilboudo (trésorier adjoint, ici à l’extrême gauche).

« C’est une maladie d’importance économique majeure pour la production de viande de lapin dans le monde et une menace pour les populations de lapins de garenne et les écosystèmes naturels. Elle est responsable de fortes mortalités de lapins, induisant d’importantes pertes économiques pour l’industrie du lapin et un impact écologique majeur au niveau de la faune sauvage », a présenté le nouveau président de l’Association « Cercle des cuniculteurs », entouré des membres de son équipe.

« Depuis l’apparition des premières suspicions en 2018, l’association a entrepris des actions, notamment la collecte des données sur les mortalités auprès des cuniculteurs ; l’alerte des services vétérinaires ; la sensibilisation des cuniculteurs sur les mesures prophylactiques à mettre en œuvre ; un plaidoyer auprès du ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques pour la disponibilisation du vaccin contre la VHD au Burkina Faso (obtention de l’autorisation spéciale d’importation du vaccin) ; un plaidoyer auprès de grossistes pour assurer l’importation du vaccin », ont expliqué les responsables de l’association « Cercle des cuniculteurs », soulignant que malgré toutes ces démarches, le problème reste entièrement posé et les éleveurs ne savent plus à quel saint se vouer.

L’assemblée générale a également examiné et approuvé le bilan du bureau sortant avant de se fixer un nouveau cap.

Nonobstant, le nouveau bureau dit prendre l’engagement de faire de la structure « un outil de valorisation des cuniculteurs au Burkina Faso », pour la durée de son mandat (2024-2027). Ainsi, il compte ficeler ses actions autour de quatre axes, à savoir faire du Cercle des cuniculteurs un espace de promotion des bonnes pratiques de la cuniculture (renforcement des capacités, journées promotionnelles de la cuniculture, etc.) ; faire du Cercle des cuniculteurs un creuset de production de lapins en qualité et en quantité (appui technique aux initiatives des cuniculteurs, plaidoyers pour le financement des projets de cunicultures, transformation et valorisation de la production des cuniculteurs) ; faire du Cercle des cuniculteurs un outil de défense des intérêts matériels et moraux des cuniculteurs ; faire du Cercle des cuniculteurs un acteur incontournable dans les organisations professionnelles des filières (renforcer l’interaction avec les autres organisations professionnelles, intégrer la Chambre d’agriculture du Burkina Faso, etc.).

O.L.O.
Lefaso.net

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