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Lutte contre l’extrémisme violent : 30 spécialistes en charge de la déradicalisation en formation à Tenkodogo

Publié le mardi 27 août 2024 à 21h00min

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Lutte contre l’extrémisme violent : 30 spécialistes en charge de la déradicalisation en formation à Tenkodogo

La Direction générale des affaires religieuses, coutumières et traditionnelles, en collaboration avec le Programme des nations unies pour le développement, organise du 27 au 29 août 2024, à Tenkodogo, une formation au profit de 30 spécialistes en charge de la déradicalisation.

Le Programme des nations unies pour le développement est convaincu que dans le contexte de crise sécuritaire au Burkina Faso, les spécialistes en charge de la déradicalisation, notamment les acteurs sociaux, gardes de sécurité pénitentiaire, juristes, psychologues, peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre l’extrémisme violent. C’est pourquoi, la Direction générale des affaires religieuses, coutumières et traditionnelles, en collaboration avec le PNUD forme du 27 au 29 août 2024, à Tenkodogo, 30 spécialistes en charge de la déradicalisation.

Selon le gouverneur de la région du Centre-est, le colonel Aboudou Karim Lamizana, l’objectif est de renforcer les capacités des spécialistes en charge de la déradicalisation sur les thématiques de la radicalisation et de l’extrémisme violent. Il a indiqué que face à cette crise multidimensionnelle, l’Etat burkinabè s’est engagé non seulement à déployer les forces de défense et de sécurité et les moyens matériels pour s’attaquer au terrorisme mais aussi a entrepris des actions pour prévenir la radicalisation et l’extrémisme violent. « C’est ainsi que l’Etat a mis en place, avec l’appui de ses partenaires, de nombreux projets et programmes pour contribuer au développement économique et social des régions, à la stabilisation des zones exposées aux risques de conflits ainsi qu’à la résilience des populations », a rappelé le gouverneur Lamizana.

Pour l’inspecteur de sécurité pénitentiaire, par ailleurs directeur de la Prison de haute sécurité et consultant pour le compte du PNUD pour l’atelier de Tenkodogo, Piga Zongo, la lutte et la prévention contre la radicalisation et l’extrémisme violent au Burkina Faso, passe par l’implication de tous les acteurs. « La radicalisation est tout un processus qui conduit un être humain à adopter des comportements antisociaux », a-t-il défini. Il a fait savoir qu’au terme de la formation, les 30 spécialistes doivent être capables d’identifier des individus radicalisés et de proposer une prise en charge conséquente pour les ramener dans la société comme des citoyens à part entière, respectueux des règles de vie commune.

Il a précisé qu’en dépit de nombreux obstacles, la déradicalisation est un processus qui marche. « Si vous prenez le cas de la prison de haute sécurité, la déradicalisation est une réalité », a-t-il déclaré. D’où, à son avis, la nécessité d’élaborer un projet qui implique tous les acteurs. Selon lui, la radicalisation passe par plusieurs ruptures, notamment comportementale, cognitive et émotionnelle et psychologique.

« Tant que l’on ne passe pas par cette étape psychologique, l’on ne peut pas récupérer un individu radicalisé », a affirmé Piga Zongo qui souligne qu’après cette étape, l’individu ainsi déradicalisé doit être formé aux métiers de son choix avant d’entamer la collaboration avec la collectivité pour son retour dans la société.

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