Burkina : C’est parti pour le deuxième passage de la campagne nationale de chimioprévention du paludisme saisonnier

La forte pluie qui s’est abattue sur le sol de Loumbila ce vendredi 23 août 2024, n’entamera visiblement pas les activités de ce deuxième passage de la campagne nationale de chimioprévention du paludisme saisonnier, dont le lancement a été fait par le ministre de la santé, Robert Lucien Jean Claude Kargougou. Munis d’imperméables et de parapluies, les acteurs en charge d’opérationnaliser cette campagne se sont mobilisés à Loumbila, pour assurer son effectivité. L’objectif est de lutter contre cette maladie qui fait rage chaque année, frappant beaucoup plus en saison pluvieuse.
Dans la famille de Issa Ilboudo, résident de cette commune rurale située à la sortie de Ouagadougou en partance pour Kaya, il y a deux enfants en âge de recevoir leurs doses. En compagnie du ministre Jean Claude Kargougou, les agents de santé lui rappellent, à lui et son épouse, les mesures communes pour lutter contre le paludisme, à savoir : dormir sous une moustiquaire imprégnée, éviter les eaux stagnantes, s’assurer de garder sa cour propre. S’en suit une explication sur la prise des médicaments, censés agir contre la maladie.

"La plaquette contient quatre comprimés. Un blanc et trois jaunes. Le premier jour, on donne le blanc et un jaune aux enfants. C’est ce que nous venons de faire. Pour ce qui est des deuxième et troisième jours, vous devez vous assurer qu’ils prennent les comprimés, sans sauter un jour. Dans le cas contraire le médicament n’aura pas d’effet. Aujourd’hui par exemple c’est à 8h30 qu’on leur a donné. C’est à pareille heure que vous devez le leur donner encore pour les deux jours à venir" a expliqué Pauline Bembamba, distributeur communautaire.

Pour rappel, cette activité vise à réduire les cas de maladie liées au paludisme. Ce deuxième passage couvrira un peu plus de 4 700 000 enfants de 3 à 59 mois. Ces derniers recevront gratuitement leurs doses de médicaments pour se prémunir du paludisme. Ce sera aussi l’occasion de dépister les enfants malnutris, procéder à la prise en charge de ceux dont le statut nutritionnel n’est pas régulier et rattraper le retard des enfants qui ne sont pas à jour de leur calendrier vaccinal concernant le paludisme.
Les partenaires eux, saluent cette initiative du ministère de la santé qui, en plus des autres actions menées sur le terrain, devront permettre de lutter efficacement contre cette maladie qui fait beaucoup de victimes, surtout chez les enfants. "Nous réitérons notre engagement à accompagner le ministère de la santé pour que le fardeau du paludisme soit diminué de manière substantielle au Burkina Faso", a affirmé Dr Mame Birame Diouf, représentant résident de l’Initiative présidentielle du président des États-Unis.
Erwan Compaoré
Lefaso.net