Burkina/Eau, hygiène et assainissement : « Les ressources destinées au Wash sont passées de 117,6 milliards de francs CFA à 75,6 milliards de francs CFA pour 2023 », Selon Aïda Dao du CIFOEB

WaterAid a organisé un atelier de restitution et de validation du rapport actualisé de l’étude sur le financement du secteur de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement. La rencontre entre les acteurs a eu lieu le mercredi 7 août 2024, à Ouagadougou. Elle a été présidée par le directeur pays de WaterAid, Eric Mamboué. L’objectif de cet atelier est de présenter et valider les résultats de l’étude actualisée sur la quantité et la qualité actuelles du financement Wash au Burkina Faso.
L’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement constitue une problématique à laquelle de nombreux pays font face. Pour adresser cette problématique, le Burkina Faso a élaboré et adopté pour le compte du ministère de l’Eau et de l’assainissement cinq programmes à l’horizon 2030 que sont le Programme national d’approvisionnement en eau potable (PN-AEP), le Programme national d’assainissement des eaux usées et excreta (PN- AEUE), le Programme national pour la gestion intégrée des ressources en eau (PN-GIRE), le Programme national d’aménagement hydraulique (PN-AH) et le Programme de la gouvernance du secteur eau et assainissement (PGEA), devenu Programme pilotage et soutien. Ces programmes s’inscrivent dans les objectifs de développement durables (ODD) et visent l’atteinte de leur objectif 6 relatif à l’eau et à l’assainissement à savoir « garantir l’accès de tous à des services d’approvisionnement en eau et d’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau ».
La mise en œuvre de ces programmes a permis des avancées en matière d’accès à l’eau et l’assainissement. Mais les progrès n’ont pas encore permis au pays d’atteindre les objectifs que le pays s’est fixé. Au 31 décembre 2023, il ressort du rapport sectoriel de performance annuelle 2023 de la politique nationale de développement que le taux d’accès national à l’eau potable était estimé à 78,3% réparti comme suit : 71,3% en milieu rural et 92,4% en milieu urbain. Pour ce qui est de l’assainissement, les taux d’accès sont de 28% dont 22,7% pour le milieu rural et 40,5% pour le milieu urbain. Ces chiffres montrent que des gaps importants doivent être comblés pour réussir à relever les défis ci-dessus et honorer les engagements pris dans le cadre de la PN-EEA de même que l’agenda 2030.
Pour le directeur pays de WaterAid il était important de présenter ces résultats afin que chaque acteur puisse comprendre qu’il doit davantage redoubler d’efforts concernant le financement du secteur de l’eau et de l’assainissement.
Selon le directeur pays de WaterAid, cette présentation des résultats vise à amener les différents acteurs à extraire les éléments qui sont importants pour eux. Afin qu’ils puissent poser la problématique du financement lors des rencontres, pour que cela puisse être profitable pour le secteur eau et assainissement.
« Nous avons présenté une étude actualisée sur le financement du Wash sur la période de 2017 à 2022. Il ressort de cette étude que le financement de Wash connaît une baisse de façon générale. Parce que lorsqu’on a regardé le financement global du Wash, les ressources globales destinées au Wash sont passées de 117,6 milliards de francs CFA à 75,6 milliards de francs CFA pour 2023 », a indiqué la présentatrice des résultats Aïda Dao, chargé des études, des analyses et de la recherche-action au Centre d’information, de formation et d’études sur le budget (CIFOEB). Selon elle, cette baisse s’explique par la situation sécuritaire que vit le pays.
Rama Diallo
Lefaso net