Consommation de cigarette électronique par les jeunes au Burkina : Le cri de cœur d’une lycéenne
Depuis quelques temps la nouvelle tendance de la jeunesse s’oriente vers la cigarette électronique. Dans plusieurs pays du monde les jeunes s’adonnent à cette pratique qui, même si elle donne l’impression d’être meilleure que la cigarette, est néfaste. Au Burkina Faso, Imelda Sawadogo du lycée Bogodogo de Ouagadougou s’inquiète des dangers de cette consommation pour ses camarades. C’est à travers un cri de cœur qu’elle espère attirer l’attention de tous sur ce phénomène dangereux en expansion.
75 pays selon l’OMS n’ont pas encore pris de décisions claires interdisant la consommation et la vente des cigarettes électroniques. Pour certaines personnes, la cigarette électronique devrait aider les fumeurs ayant décidé d’arrêter la cigarette. Malheureusement, ce n’est pas le cas puisque depuis son apparition, elle est devenue le passe-temps favori des jeunes. Pourtant, la consommation du tabac et plus précisément, l’utilisation des cigarettes électroniques chez les jeunes, est un vrai danger. La consommation de cigarette électronique est un lion dans la peau d’un agneau.
A longueur de journée, certains adolescents et jeunes se tuent à petit feu en inspirant cette nicotine. Ils ignorent sans doute les conséquences alarmantes que les cigarettes électroniques peuvent produire. Dans les établissements d’enseignement, les élèves ne se gênent plus d’apporter leurs cigarettes électroniques, encore appelées vaporisateurs. Ils se font des vidéos et n’ont aucune crainte de les poster sur les réseaux sociaux. Quoi de plus normal puisqu’ils n’existent pas de lois concrètes interdisant leur utilisation.
Les jeunes doivent participer activement au développement de leur pays et pour le faire, ils doivent être en bonne santé. Il est donc nécessaire et primordial de leur apprendre dès leur milieu familial qu’ils sont un piler important par lequel passe forcément le développement des pays, surtout ceux en développement. Il appartient donc aux parents d’apprendre à chaque enfant que tout ne se copie pas sur l’internet. Devenus aujourd’hui plus qu’une tendance, les vaporisateurs rendent les jeunes accrocs. Il est pratiquement impossible pour de nombreux jeunes de passer une journée entière sans utiliser leurs cigarettes électroniques. Elles sont faciles à emporter et tout cela est fait sans doute pour les détruire.
Les adultes devraient être beaucoup plus engagés dans cette lutte contre la consommation du tabac chez les jeunes. Malheureusement les adultes se trouvent être aussi de grands consommateurs de cigarettes. Dans les rues, force est de constater avec désolation des adultes qui détiennent des cigarettes électroniques en main et qui les consomment sans aucune vergogne. Ce n’est pas un exemple pour les jeunes. La cigarette électronique est maintenant la nouvelle épidémie. Elle est en train de toucher toutes les couches de notre société. Disponibles en de multitudes aromes et parfums, c’est ainsi qu’elle cache le mal et se propage. On pourrait aussi accuser les réseaux sociaux car c’est par ces derniers que plusieurs personnes découvrent les circuits de vente de cigarettes électroniques.
Certains jeunes sont quand mêmes conscients des conséquences grave que la cigarette électronique pourrait causer à l’avenir. “Je puff depuis deux ans. Oui, il y a des conséquences au niveau de la respiration et même du cerveau” a confié un consommateur de cigarette électronique, élève dans un lycée de Ouagadougou. Ces cigarettes électroniques coûtent largement plus chères que les cigarettes ordinaires et sont aussi une porte d’entrée vers la consommation de cigarettes ordinaires une fois que les moyens font défaut. “Lorsque j’ai commencé la cigarette électronique, à un moment, précisément pendant les vacances, je n’arrivais pas à m’en procurer. Comme je souffrais du manque, j’ai donc décidé de prendre les cigarettes simple” confesse un autre jeune lycéen de la capitale burkinabè, qui est aussi victime de ce mal. Malgré tout, certains luttent toujours pour arrêter la cigarette électronique. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
Océane Imelda Pingwendé Sawadogo