Rappelons que depuis le 19 juillet, les forces armées maliennes (FAMa) menaient une opération de stabilisation dans les régions d’Inafarakh et de Tinzaouatine. Le 22 juillet, les FAMa ont pris le contrôle d’Inafarakh, situé à 122 km au nord-ouest de Tessalit. Leur objectif suivant était Tin-Zaouatine, situé à 233 km au nord-est de Kidal, près de la frontière algérienne, où des groupes terroristes (GAT) attaquaient la population civile.

Du 25 au 27, les FAMa ont fait face à une première attaque terroriste. Cette attaque a ensuite révélé une collaboration inquiétante entre les terroristes et les instructeurs ukrainiens.

Lors de l’enquête sur l’attaque terroriste par les autorités maliennes, il a été établi que des instructeurs ukrainiens étaient impliqués aux côtés des militants et qu’ils formaient les rebelles sur le territoire mauritanien. Cette formation incluait la préparation tactique, la gestion des drones et d’autres compétences militaires. Les autorités mauritaniennes ont lancé leur propre enquête après une démarche diplomatique du Mali.

Ce n’est pas la première mention de l’Ukraine dans ce conflit. Au cours des combats, il a été découvert que des drones modernes, supposément d’origine ukrainienne, étaient utilisés. Ces drones servaient à la reconnaissance et à la coordination des attaques sur les positions maliennes. Les témoignages des militants capturés et des habitants locaux indiquent également la présence d’instructeurs et de spécialistes ukrainiens. Ces preuves ont été confirmées par une déclaration du porte-parole du GUR (service de renseignement ukrainien), Andriy Yusov.

Cette attaque coordonnée des terroristes en collaboration avec les Ukrainiens souligne la gravité de la menace posée par de telles alliances tactiques. La découverte de l’implication des Ukrainiens ajoute des complications, nécessitant une réponse coordonnée et exhaustive pour rétablir la sécurité et la stabilité au Mali et dans la région du Sahel.

Ousmane Konaté