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Burkina : « Nous ne sommes ni de gauche, ni de droite, ni du milieu, nous œuvrons pour le retour de la paix », Idrissa Birba, fondateur du journal en ligne réveil.info

Publié le mercredi 31 juillet 2024 à 21h50min

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Burkina : « Nous ne sommes ni de gauche, ni de droite, ni du milieu, nous œuvrons pour le retour de la paix », Idrissa Birba, fondateur du journal en ligne réveil.info

Idrissa Birba est un journaliste qui a roulé sa bosse dans beaucoup de médias burkinabè. De L’Opinion au Quotidien en passant par Sidwaya (stage) et la Cohésion, la presse écrite n’a aucun secret pour lui. Après une courte expérience au journal La Cohésion qui a mis la clé sous le paillasson, il décide de créer un média en ligne dénommé Réveil.info. Dans cette interview, il évoque la période après la fermeture du quotidien La Cohésion et explique les raisons de création de son média en ligne.

Lefaso.net : Comment est-ce que vous êtes arrivé dans le journalisme ?

Idrissa Birba : Après l’université, il n’y avait pas de travail à faire. A l’époque, j’avais un ami qui était au journal L’Opinion qui m’a appelé pour qu’on puisse travailler ensemble. Pour moi, c’était une opportunité pour m’occuper au lieu de rester à la maison avec ce bagage intellectuel. Comme je n’avais pas de notions de journalisme puisque n’ayant pas fait cette filière, j’ai beaucoup appris. Le directeur de publication du journal et certains journalistes m’ont aidé à m’améliorer. Deux ou trois mois après, je me suis amélioré. Je suis allé plus tard à l’ISTIC pour la formation.

Qu’est-ce qui explique la création du journal en ligne Réveil.info ?

Quand La Cohésion a fermé, j’ai pris au moins trois mois de réflexion. Sinon après la fermeture de La Cohésion, il y a eu des confrères de la presse écrite qui m’ont fait appel. Mais je ne voulais plus aller dans la presse écrite papier. Je me suis demandé pourquoi ne pas lancer un média en ligne. La presse écrite papier, c’était un peu de la routine à mon avis parce que j’ai exercé dans ce domaine pendant plusieurs années. En créant ce journal, j’ai voulu un peu changer d’air en explorant le milieu de la presse en ligne. C’est comme ça que l’idée de création du journal est intervenue. Cela fait une semaine que le journal est lancé. Je pense que les réactions sont encourageantes et positives.

Qu’est-ce qui justifie la création de votre journal en ligne dans un contexte politique et économique difficile pour les médias ?

Je reconnais que l’environnement des médias est très difficile de nos jours. Pour rentrer dans le milieu, il faut être un guerrier. Je suis un guerrier-né, je n’ai pas peur. Mais je reconnais que c’est difficile de manière générale. Actuellement, tout est concentré sur la lutte contre le terrorisme si bien que les médias qui ont des factures au niveau de l’État, les payements posent problème. Pour tenir dans ce contexte, il faut être fort. Qu’à cela ne tienne, la presse burkinabè est à féliciter parce qu’elle fait des efforts au regard du contexte difficile. Et encore très difficile pour la presse privée.

Officiellement, il y a environ 200 médias en ligne au Burkina Faso. N’avez-vous pas peur de la concurrence ou de sauter dans l’inconnu au regard de cette pléthore ?

Je suis parti en Chine, j’au vu presqu’un quartier qui est un marché uniquement de portables et d’accessoires de portables. Cela veut dire que tout le monde vend la même chose dans ce marché et tout le monde tire son épingle du jeu. Quand on prend le marché Zabre Daaga qu’on appelle aussi le marché des portables, tout le monde vend presque la même chose et ils arrivent à tirer leur épingle du jeu. Je pense que c’est le sérieux dans le travail qui va faire la différence. Juste pour vous dire que je n’ai vraiment pas peur de la concurrence. Ce n’est pas la quantité mais plutôt la qualité du média qui va faire la différence.

Quelle est alors la différence du nouveau média par rapport aux autres qui existent déjà ?

Nos rubriques sont très variées et cela intéresse tout le monde. Nous partirons vers tout le monde. Du ministre au directeur général en passant par la commerçante de Zabre Daaga, des habitants de Ouaga 2000 aux non lotis reculés. Nous allons vers tout le monde. Nous sommes un média de proximité. Nous n’allons pas trop nous concentrer sur la politique. Nous avons des rubriques très variées dans presque tous les domaines et ça intéresse.

Quelle est la ligne éditoriale du journal ?

Généralement, quand les journalistes posent cette question, c’est pour savoir si le journal est de gauche ou de droite, pour ou contre le pouvoir. Notre ligne éditoriale, c’est le développement du Burkina Faso. C’est pour que la paix revienne au pays. Nous ne sommes ni de droite, ni de gauche, ni du milieu mais nous sommes un journal d’information générale qui va œuvrer pour que la paix revienne au pays et pour le développement.

Quels sont vos défis ?

C’est d’abord s’imposer en tant que média en ligne. Nous allons faire des démarches auprès de certains confrères, des doyens. Nous n’allons pas inventer la roue, nous nous inspirons de ce que les doyens ont déjà fait au niveau de la presse en ligne. Je salue au passage les médias en ligne qui sont des références comme Lefaso.net. J’irai dire bonjour à son fondateur et aussi ceux des autres dans les jours à venir pour prendre quelques conseils. Seul on va vite mais ensemble, on va loin.

Peut-on avoir une idée sur votre effectif de départ ?

C’est une équipe très réduite. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Interview réalisée par Serge Ika Ki
Lefaso.net

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