Soutenance de thèse à l’université de Lomé (Togo) : Mariam Bationo/ Congo élevée au rang de docteure en Sociologie de la santé, avec la mention très honorable

L’impétrante et son directeur de thèse
« Genre et santé de la reproduction au Burkina Faso : Implication des hommes dans la santé de la mère et de l’enfant et jeu d’acteur dans la cellule familiale à Koudougou ». C’est sous ce thème que Mariam Bationo/ Congo a soutenu sa thèse de doctorat en Sociologie le vendredi 7 juin 2024 à l’université de Lomé au Togo. Cette thèse qui a été rédigée sous la direction du Pr Tossou Atchrim, Pr titulaire en Socio-anthropologie de la santé à l’université de Lomé (Togo), lui a valu à l’issue de l’appréciation du jury d’être élevée au rang de docteure avec la mention très honorable avec félicitation du jury.
À l’issue de la présentation des résultats de recherche de l’impétrante, ainsi que les questions et observations du jury présidé par le Pr Ali Pitaloumani Gnakou, Pr titulaire à l’université de Lomé(Togo), Mariam Bationo/ Congo est admise au grade de docteure avec la mention Très honorable, avec félicitation du jury. A travers cette thèse, l’impétrante s’est penchée sur les questions de santé maternelle et infantile et l’implication des hommes au niveau du Burkina Faso. Car les taux de décès de ces cibles constituent un problème de santé publique et de société.
En clair, selon elle, plusieurs facteurs ont été étudiés, mais ces taux restent alarmants. La présente recherche interroge de ce fait l’implication des hommes dans l’accompagnement de la santé mère-enfant au sein de la cellule familiale dans la zone de Koudougou.
Avec pour objectif d’analyser les perceptions sociales, les interactions et le milieu de résidence sur la participation des hommes dans les questions de santé de la mère et de l’enfant.
Adoptant une approche qualitative, 85 entretiens individuels semi-structurés et quatre focus groups ont été réalisés avec une diversité d’acteurs, (femmes enceintes, mères d’enfant, hommes, professionnels de santé et leaders religieux). Aussi, des groupes de discussion ont été animés avec des hommes mariés (4 groupes de discussion de 6 à 8 participants par groupe). Des observations directes et des prises de vue ont également été effectuées. Ces personnes ont été recrutées dans cinq centres de santé et de promotion sociale du district sanitaire de Koudougou, dont 2 en périphérie de la ville et 3 à l’intérieur et parmi les 3 figure un centre privé.
Les résultats démontrent que les perceptions socioculturelles sont fondées sur des normes de genre (féminisation et masculinisation de la maternité), les interactions entre les membres de la famille, entre agents de santé et les hommes d’une part, et le milieu de résidence (urbain/rural et le type d’habitation), influencent l’engagement des hommes dans le parcours des soins maternels et infantiles dans la cellule familiale.
Yvette Zongo
Lefaso.net