Dédougou : Des enfants initiés à l’agro-pastoralisme, aux arts, et à la protection environnementale

L’association Pax voice–culture et social a occupé, du 22 au 28 juillet 2024, une soixantaine d’enfants de la ville de Dédougou par des activités musicales, pastorales et de protection de l’environnement à travers son camp vacances pour enfants, autour du thème « Music- (é)cologie ». L’activité a consisté à inculquer l’amour de la culture aux enfants et à leur apprendre des techniques pastorales et des bonnes manières de préserver le cadre de vie. Le camp vacances s’est refermé le dimanche 28 juillet 2024 au collège privé Saint Gabriel de Dédougou au détour d’une cérémonie.
Disons avec l’association Pax voice-culture et social que son premier camp vacances pour enfants a tenu « toutes ses promesses ». Les enfants l’ont, en tout cas, démontré par le slam, des chants, de la musique, des danses, des playbacks, des ballets, des récitals et bien d’autres formes d’expression artistique. Ces connaissances et aptitudes théoriques et pratiques acquises, le temps d’une semaine d’intense apprentissage, ont permis aux campeurs de donner à voir du spectacle à l’occasion de la cérémonie de clôture de la première édition qui a eu pour marraine, la secrétaire générale de la région de la Boucle du Mouhoun, Adjara Kientega/Ouédraogo.

Au-delà du spectacle qui atteste que ces jeunes enfants étaient à l’école de l’art et de la culture durant ce camp vacances, le président de l’association Pax voice-culture et social, abbé Bernard Sama, a déclaré qu’ils ont été aussi initiés à diverses activités. « Nous avons appris aux enfants comment on entretient un jardin et les plantes qui s’y trouvent », a confié le prêtre. Celui-ci précise qu’en pratique, les gamins sont allés sur le terrain où ils ont appris à arroser des parcelles de choux, de salade, etc.
Des gamins motivés par l’apprentissage
Le professeur d’allemand au collège privé Saint Gabriel de Dédougou a noté avec satisfaction que ce camp vacances pour enfants a été un cadre d’apprentissage des techniques d’élevage de porcs, de lapins et de la pisciculture pour les participants. « Ils ont eu un contact direct avec un lieu où se trouve tout ce dispositif qui leur a permis de s’exercer au-delà de la théorie », a-t-il martelé. L’éducateur d’avouer que les enfants ont aimé. « On a vu leur engouement. On sentait qu’ils étaient intéressés », a-t-il lâché avant de justifier le choix du thème relatif d’abord à la musique. « La musique permet de faire passer des informations et beaucoup d’autres éléments », a relevé l’abbé Sama. Et ensuite à l’écologie parce que « l’environnement dans lequel nous vivons souffre de la mauvaise gestion et de la dégradation de l’écosystème », s’est alarmé ce professeur qui enseigne aux enfants de se mettre au sérieux pour protéger l’environnement qui est comme pour les hommes une couverture sans quoi, alerte-t-il, « l’avenir est menacé ».
« La mère des enfants », puisque c’est par ce nom que la marraine est désignée par ses filleuls, débordait de joie pour avoir vu son image associée à cette activité qui met l’enfant au-devant de la scène. Adjara Kientega a souligné l’intérêt crucial du camp vacances en ce sens qu’il a renforcé les capacités des enfants dans divers domaines. La secrétaire générale régionale a par ailleurs interpelé les parents à inscrire ou à faire participer dorénavant leurs enfants à de telles initiatives qui contribuent à leur formation et à leur plein épanouissement.
C’est dans l’allégresse totale que la soirée a été vécue par la soixantaine d’enfants soutenus par la présence de certains de leurs parents. « C’est la fête ! », a répondu une fillette du nom de Jocelyne, sachant à peine parler la langue de Molière, à la question de savoir la raison de sa présence à la cérémonie.
Chacun des campeurs est reparti chez lui avec un plant d’arbre fruitier dont il devra prendre soin car la marraine a promis de primer celui ou celle qui réussira le mieux à entretenir son plant.
Yacouba SAMA
Lefaso.net