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Semaine Nationale de la Culture : être prêt pour le 25 mars

Publié le mercredi 22 mars 2006 à 07h10min

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A quelques jours de l’ouverture officielle de la XIIIe Semaine nationale de la culture (SNC), nous avons rencontré certains responsables de commissions pour savoir comment se passent les préparatifs de cette grande manifestation.

De l’avis général, tout sera fin prêt à la date de l’ouverture de la biennale nationale de la culture, le 25 mars 2006.

« Eclater » la fête dans toute la ville, un défi de la commission festival

La commission festival est chargée d’ « éclater » la fête dans toute la ville de Bobo-Dioulasso durant la Semaine nationale de la culture (SNC), en marge des compétitions du Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL). Le festival, ce sont les spectacles off et les animations populaires, le village des communautés, les excursions touristiques, les bals, les initiations aux arts prévues pour les enfants afin de « faire communier la population à la fête ». Le plateau artistique de l’ensemble des spectacles (off et animations populaires) prévus dans le cadre du festival comporte les artistes étrangers invités, tous les artistes en compétition au GPNAL dans la catégorie « Arts du spectacle » (à l’exception des disciplines « création chorégraphique et théâtre) ». Le festival prend également en compte les artistes et groupes recommandés par les jurys des arts du spectacle des semaines régionales de la culture, des formations de musique traditionnelle de Bobo-Dioulasso, des vedettes de la chanson moderne venant de tout le pays. Ainsi, 55 vedettes nationales dont 22 de la ville de Bobo-Dioulasso auxquelles se grefferont 10 troupes traditionnelles se produiront au moins deux fois pendant cette édition de la SNC. Les spectacles off sont des spectacles gratuits programmés de nuit (à partir de 22 heures) à la place Tiéfo-Amoro ( face à la gare ferroviaire) et au rond-point de Dafra. Quant aux animations populaires, elles débutent dans l’après-midi (16 heures). Elles ont chacune leurs spécificités et leurs inconditionnels en raison de la proximité des spectacles et du public visé. Ces animations se tiennent place Tiéfo-Amoro, place de l’Hôtel-de-ville, au rond-point de Dafra, au centre culturel français Henri-Matisse, au musée provincial du Houet et à l’espace rencontre jeunesse de Dafra.

En plus de ces spectacles pour grand public, le festival, c’est aussi le village des communautés. Il est conçu pour offrir un espace d’expression aux communautés traditionnelles vivant à Bobo-Dioulasso. Le Village est une « place forte » de la convivialité et de la bonne intelligence des populations du Burkina entre elles et avec les ressortissants des autres pays.

Pour la XIIIe édition de la SNC, le village des communautés se tiendra à la place de l’Hôtel-de-ville. Ses points d’ancrage sont le marché traditionnel (exposition et vente des produits d’artisanat, vente de produits de la pharmacopée et de la médecine traditionnelles), les joutes oratoires des parents à plaisanterie et les animations musicales sur des podiums prévus à cet effet.

L’organisation d’excursions touristiques incombe également à la commission Festival pour faire découvrir aux artistes et festivaliers Bobo-Dioulasso en tant que ville attrayante à travers « son histoire, son architecture ainsi que le pittoresque des sites environnants » peu connus. A Bobo-Dioulasso, ils pourront voir la vieille ville (Dioulasso-Bâ), la mosquée de Dioulasso-Bâ, le mausolée Guimbi-Ouattara, la gare ferroviaire, le musée provincial, le musée de la musique d’hier et d’aujourd’hui.

A ceux qui s’éloigneront de la ville, la commission Festival, propose la découverte du village de Kôro (15 km), le bassin à silures (Dafra), le village de Koumi et la guinguette (20 km), le mausolée de Tiéfo-Amoro à Noumoudara (35 km), les dômes de Fabédougou, les cascades de Karfiguéla (75 km) et la mare aux hippopotames de Bala (75 km). Le festival, ce sont aussi les bals.

Cette année, c’est le bar-dancing « Les Tamani » qui accueillera chaque soir à partir de 22 heures le bal officiel de la SNC. Il recevra des vedettes de la chanson moderne et des orchestres. La plupart des autres dancings de la ville de Bobo-Dioulasso connaîtront une ambiance de fête pendant toute la manifestation. La commission Festival s’occupe enfin de l’initiation des enfants aux arts. « Vitrine des excellences artistiques du pays, la SNC est également un cadre d’éducation du goût par la pratique », affirme Adama Konda, président de cette commission.

Urbain KABORE


Commission restauration : permettre aux artistes de récupérer des forces

La restauration est l’un des volets clés de la SNC. Avant et après le travail, il faut se ressourcer en énergie pour repartir d’un bon pied. La restauration des artistes finalistes de la SNC incombe à la commission Restauration qui est dirigée par M. Jean Claude Dioma, directeur des infrastructures touristiques et hôtelières au ministère des Arts et de la Culture.

La commission Restauration à cette XIIIe édition de la SNC a pour mission essentielle, la sélection des restaurateurs chargés du service sur les différents sites d’hébergement et de conduire l’organisation matérielle du volet compétition d’art culinaire de la SNC. Une douzaine de restaurateurs et de restauratrices ont été sélectionnés pour assurer l’alimentation des 1500 artistes et 400 carnavaliers attendus.

Un cahier des charges leur a été soumis et le président de la commission se dit très regardant sur le contenu du menu et la quantité qui sera servie aux artistes. « Pour veiller à l’application des contrats, la commission va affecter un membre sur tous les sites de restauration » , a précisé M. Dioma. En somme, cette personne serait l’œil et l’oreille de la commission sur le terrain.

En plus de ces missions traditionnelles, la commission Restauration conduira la galerie de la gastronomie, l’une des grandes innovations de cette édition de la SNC. Cette galerie, qui sera érigée dans l’enceinte du siège de la SNC, se veut une tribune de promotion des mets burkinabè. Des stands y seront dressés à cet effet et le grand public pourra découvrir et déguster toute la panoplie de la variété et la richesse de l’art culinaire du Faso.


Commission sécurité de la SNC : « Gare aux perturbateurs »

Au nombre des commissions de la Semaine nationale de la culture qui seront véritablement au charbon, il y a la commission Sécurité. Souvent qualifiée de « bras armé » de la manifestation, cette commission est présidée cette année par le colonel Alain Laurent Bonkian commandant en second de la deuxième région militaire de Bobo-Dioulasso.

De façon explicite, cette commission a pour mission d’empêcher toute atteinte à l’ordre public, de veiller à la sécurité les personnes ainsi que des installations.

A quelques encablures de l’ouverture officielle de cette XIIIe édition, le colonel Bonkian et ses hommes sont déjà sur le qui-vive pour permettre aux festivaliers de suivre les manifestations dans un environnement sécurisé. « Notre dispositif est déjà en place » nous a-t-il confié.

Ce dispositif sécuritaire, selon lui, s’exécute avant et pendant la manifestation. Il sera renforcé au besoin en fonction des réalités quotidiennes. Les SNC passent mais ne se ressemblent pas.

Le colonel Bonkian, un homme de rigueur et de fermeté, met déjà en garde les éventuels perturbateurs et les délinquants de tous acabits qui tenteront de gâcher la fête. « Je tiens à leur dire de se tenir à carreaux parce que nous ne ferons pas de cadeaux ».

La sécurité, dit-on, n’a pas de prix et cet avertissement de la part de cet officier supérieur de l’armée burkinabè doit valoir son pesant d’or

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya

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