Université Daniel-Ouezzin-Coulibaly de Dédougou : 287 socio-anthropologues prêts pour le marché de l’emploi

La troisième promotion des étudiants en sociologie et anthropologie de l’université Daniel-Ouezzin-Coulibaly de Dédougou a effectué sa sortie officielle, le vendredi 28 juin 2024. Nantis du diplôme de licence, les 287 étudiants en fin de cycle ont été déclarés aptes par leurs encadreurs à faire valoir leurs compétences sur le marché de l’emploi ou dans le domaine de la recherche, selon l’option de chacun.
« Promotion Alkassoum Maïga ». C’est le nom de baptême de la troisième cuvée d’étudiants sociologues et anthropologues de l’université Daniel-Ouezzin-Coulibaly de Dédougou, en hommage à l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et professeur de sociologie à l’université Joseph-Ki-Zerbo. La cérémonie officielle de sortie de promotion s’est déroulée à Dédougou, le 28 mai 2024, en présence de l’éponyme de la promotion, des autorités universitaires et régionales. Elle a été le lieu pour l’université de magnifier la valeur et la qualité de ses produits afin de les vendre à prix d’or sur le marché de l’emploi.
Le président de ce temple du savoir a alors souligné de prime abord que c’est un jour de célébration et de reconnaissance des efforts, du dévouement et de la réussite des 287 licenciés en sociologie et anthropologie. « Vos études en socio-anthropologie vous ont permis de développer une compréhension profonde des dynamiques sociales, des enjeux contemporains et des défis auxquels sont confrontées nos sociétés. Vous avez acquis des compétences précieuses qui vous permettront de contribuer de manière significative à la construction d’un Burkina plus juste, équitable et prospère », a égrené Aboudramane Guiro. À l’en croire, ces détenteurs de la licence sont formés à être des agents de changement capables d’influer positivement les communautés et les institutions autour d’eux.
Celui qui a donné son nom à la troisième promotion de sociologie et anthropologie a invité les étudiants en fin de cycle à être à la hauteur de ce que l’université leur a offert. Le professeur Alkassoum Maïga a pris l’engagement de supporter les frais d’inscription en master au profit de la première des filles et du premier des garçons. Selon ses dires, chacun des deux recevra la somme de 200 000 F CFA « pour tenir la formation ». Il a aussi promis d’offrir un stage de deux mois au moins au deuxième et au troisième des filles comme des garçons dans son cabinet d’études, « pour leur permettre d’être aguerris ». Aux autres, il dit rester disponible en fonction de ses moyens et capacités pour les accompagner dans leur insertion socioprofessionnelle.
De la ressource au service du développement
Alkassoum Maïga a, par ailleurs, confié que ces socio-anthropologues, en tant qu’acteurs des sciences sociales, peuvent contribuer à la recherche de solutions à la crise sécuritaire qui tenaille le Burkina. Pour cela, « il faudra mettre à la disposition de ceux qui sont dans les sciences sociales les moyens d’éclairer l’opinion, de diagnostiquer », a-t-il précisé. Lesdites sciences, ajoute-t-il, doivent être en avant pour aider à comprendre le mode opératoire de ceux d’en face, d’où ils tirent leurs ressources, comment ils s’organisent et fonctionnent. « Ces sociologues doivent être outillés de sorte à pouvoir analyser et donner à ceux qui gèrent le pays des éléments de langage car ce combat ne peut être gagné uniquement par les armes, mais surtout par notre capacité communicationnelle », a commenté Pr Maïga.

Quant à la représentante du gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, patron de la cérémonie, elle a souhaité que chacun des étudiants puisse capitaliser son parchemin pour une insertion socioprofessionnelle honorable. Adjara Kientega/Ouédraogo, par ailleurs secrétaire générale de la région, a loué et salué les efforts consentis par les différents acteurs pour mettre au service du développement de la nation des ressources humaines de qualité. À l’instar des autres intervenants, elle a prodigué des conseils aux vedettes du jour.
Par la voix du délégué de la promotion, Francis Tionou, les étudiants ont exprimé leur fierté et rendu hommage à l’université pour la qualité de la formation reçue depuis 2020. Ils ne doutent pas de leurs capacités à se faire de la place sur le marché de l’emploi ou encore dans le domaine de la recherche. « Vu les capacités et les capabilités des camarades, nous sommes prêts à affronter le monde du travail et engagés à servir notre pays pour sa bonne marche », a déclaré le délégué, qui ne fait pas ombrage sur l’ambition de certains d’entre eux de poursuivre les études.
Yacouba SAMA
Lefaso.net