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Ressources animales : Des stratégies pour une meilleure productivité

Publié le mardi 21 mars 2006 à 06h52min

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Tiémoko Konaté

Dédougou, dans la Boucle du Mouhoun, a abrité les 17 et 18 mars 2006, les premières journées de réflexion du ministère des Ressources animales. Les participants, venus des directions régionales et générales, des services centraux et techniques du ministère et des services partenaires ont pu harmoniser leurs visions sur la contribution de leur département à la réalisation du programme « Progrès continu pour une société d’espérance » du président du Faso.

Le Burkina Faso est à l’aube d’un nouveau quinquennat. Ce qui impose aux départements ministériels d’ajuster et d’adapter leur plan et programme aux défis nouveaux qui se présentent au pays.

En organisant son premier Conseil d’administration des secteurs ministériels (CASEM) les 17 et 18 mars derniers à Dédougou sur le thème : « Améliorer la productivité animale et la compétivité des produits animaux, un défi majeur pour la promotion des ressources animales », Tiémoko Konaté et ses collaborateurs entendent explorer des pistes pour améliorer les performances des élevages au Burkina Faso.

Ils entendent par là-même, s’inscrire dans la réussite du quinquennat du président du Faso. D’autant plus que, a précisé le ministre Konaté, le CASEM 2006 a permis d’harmoniser les points de vue sur le document de politique gouvernementale en matière de ressources animales et de dresser le bilan des activités réalisées en 2005. Ce qui a permis aux participants d’adopter et de valider le programme triennal 2006-2008 des ressources animales. Ce programme, dans sa mise en œuvre, va mettre l’accent sur l’amélioration du potentiel génétique du cheptel d’une part, et d’autre part sur l’accès des acteurs au marché.

Dans un contexte de réduction continue des zones de pâture, Tiémoko Konaté a insisté sur la réussite de produire plus de produits animaux sur un espace restreint avec moins de cheptel. Car, a-t-il relevé, la quantité de lait produit par jour demeure encore faible. Et l’amélioration du potentiel génétique du cheptel devrait permettre d’accroître la productivité du bétail en lait et en viande. Les échanges ont également porté sur le plan de prévention et de riposte contre la grippe aviaire. Ainsi, les acteurs de l’élevage ont été informés sur les grands axes de ce plan. Voilà pourquoi, Tiémoko Konaté a exhorté ses collaborateurs à la « sérénité et à rester prompts afin de remonter toute information de suspicion sur la grippe aviaire ».

Se réjouissant de la tenue du premier CASEM à Dédougou, le directeur régional des ressources animales de la Boucle du Mouhoun, Jules Palm, a fait le point de la situation de l’élevage.

Selon M. Palm, l’effectif du cheptel dans la Boucle du Mouhoun, est estimé en 2005 à plus de 671 600 têtes de bovins, plus de 583 600 ovins, environ 915 700 caprins et enfin 4 210 473 têtes de volailles. En dépit de ces données, Jules Palm a relevé que l’insuffisance du personnel, le manque crucial de moyens logistiques, le faible financement des activités de l’élevage, l’absence de débouchés stables pour les acteurs constituent des maux qui minent le développement des ressources animales dans la Boucle du Mouhoun.

Il a donc demandé au premier responsable du département de se pencher sur ces préoccupations en vue de permettre à la filière de jouer pleinement son rôle dans le développement économique et social. De son côté, le président de l’Union régionale des éleveurs de la Boucle du Mouhoun, Alaï Sangaré a indiqué que les éleveurs sont disposés à faire de l’embouche à condition qu’ils accèdent au crédit. Enfin, il a indiqué que les éleveurs de la Boucle du Mouhoun ont besoin de marché à bétail pour commercialiser leurs produits.

S. Nadoun COULIBALY (coulibalynadoun2002@yahoo.fr)
Sidwaya

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