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CILSS : Renforcer l’information sur la sécurité alimentaire

Publié le lundi 20 mars 2006 à 07h44min

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Musa S. Mbenga du CILSS

Le CILSS, en partenariat avec le système des Nations unies, a organisé, du 15 au 16 mars 2006 à Ouagadougou, une consultation régionale sur la sécurité alimentaire dans le Sahel.

« Renforcer les mécanismes de collecte, d’analyse et d’échange d’informations relatives à la sécurité alimentaire et à l’état nutritionnel et à ses déterminants dans les pays du Sahel », tel est l’objectif visé par la consultation régionale sur la sécurité alimentaire, qui s’est tenu du 15 au 16 mars dernier.

Elle a été organisé par le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) en partenariat avec le système des Nations unies. Selon M. Musa S. Mbenga, secrétaire exécutif du CILSS, les expériences sont relativement probantes en matière d’alerte concernant les situations de crise dans le Sahel, mais des améliorations sont nécessaires pour développer la maîtrise de la variabilité des événements en cause.

La crise alimentaire intervenue en 2005, est selon lui, une parfaite illustration. De ce point de vue, a-t-il affirmé, « le renforcement des systèmes d’alerte précoce sreste indispensable, notamment dans le sens de leur décentralisation et permettront une prise en compte de la diversité des situations locales des possibilités d’accès économiques, de la nutrition et de la santé des populations ».

En plus, selon M. Mbenga, les causes de l’insécurité alimentaire allant au-delà des seuls problèmes liés à la sécheresse, il faudra orienter ces systèmes d’alerte précoces aussi vers ces aspects de l’accessibilité alimentaire. Cette rencontre se justifie par le fait que la situation agricole et alimentaire des pays sahéliens est régulièrement marquée de plus en plus, ces deux décennies, par des sécheresses périodiques et des politiques économiques souvent inadaptées.

Ainsi même en année de bonne pluviométrie, il n’est pas rare que les pays du Sahel aient à faire face, à des degrés divers, à des difficultés alimentaires et à des disparités du fait de l’orientation de leurs modes de production, de commerce et de consommation, de l’incapacité technique et économique de leur système de production ou de commerce à satisfaire équitablement leurs demandes. L’accessibilité des populations à la nourriture est aussi réduite par l’importance de la pauvreté, très aiguë en milieu rural.

Faute d’analyses conséquentes prenant en compte l’ensemble des phénomènes concourant à cette insécurité alimentaire, l’état de sous-information qui en découle ne permet pas aux gouvernements, aux donateurs et autres opérateurs d’apporter une réponse appropriée à la situation face aux multiples crises conjoncturelles. Leurs actions sont très souvent déviées de la recherche des conditions d’une véritable sécurité alimentaire durable, vers des réponses au coup par coup, parfois sans cohérence avec le cadre macroéconomique global des pays ou de la région toute entière et la répartition à l’intérieur des ménages.

Conscients donc des carences en matière d’information et d’analyse, plusieurs pays ont, avec l’appui du CILSS et des partenaires au développement, mis en place des systèmes d’information dont l’objectif est de les aider à mieux analyser leurs difficultés alimentaires, les personnes affectées et de leur apporter une assistance appropriée.

Synthèse de Bachirou NANA

Sidwaya

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