Dédougou : La CARFO déballe ses offres de prestations à ses assurés sociaux de la région de la Boucle du Mouhoun

Les 48 heures des Journées portes ouvertes (JPO) de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), qui se sont déroulées à Dédougou, ont connu leur épilogue le mercredi 29 mai 2024 avec la tenue d’une conférence publique dont le thème s’est rapporté aux diverses prestations fournies par l’institution de prévoyance et de protection sociale.
La salle des fêtes de la mairie de Dédougou a grouillé du monde dans l’après-midi du mercredi 29 mai 2024. Des fonctionnaires admis à la retraite ou toujours en activité sont venus massivement suivre « la grande conférence publique » de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) relative à ses prestations dans leur diversité.
L’activité est organisée dans le cadre des 48 heures des Journées portes ouvertes (JPO) de l’institution, qui se sont déroulées dans la capitale de la région de la Boucle du Mouhoun du 28 au 29 mai. A en croire le directeur général de la CARFO, Hyacinthe Tamalgo, ces journées portes ouvertes accompagnent l’érection de leur agence à Dédougou et visent, à travers les différentes activités dont la conférence publique, à faire connaître la CARFO dans tout ce qu’elle offre comme services à ses assurés sociaux.
Les innovations majeures introduites par la nouvelle législation, les prestations relatives aux pensions et aux risques professionnels et enfin les procédures de recouvrement des cotisations sociales à la CARFO sont les communications données à entendre et à voir au public à l’occasion de cette conférence pour favoriser la bonne connaissance de l’organisme de prévoyance sociale. Elles sont respectivement présentées par Frédéric Ouédraogo, Djamal Kouanda et Laurentine Nacoulma.

Le premier, un chargé d’études à la CARFO, a informé d’emblée que la loi 003/AN du 1er avril 2021 portant régime de sécurité sociale applicable aux agents publics de l’Etat est riche d’importantes innovations. A titre illustratif, Frédéric Ouédraogo a cité l’unification des lois. « Avant on avait plusieurs lois notamment les lois 022 et 047. L’une régissait la pension et l’autre, les risques professionnels. Maintenant, on n’a que la loi 003 qui régit et les pensions et les risques professionnels », a-t-il déclaré.
Il y a aussi l’élargissement du champ d’application de la nouvelle législation comparativement aux anciennes qui laissaient de côté certains agents publics de l’Etat comme ceux des collectivités locales, des établissements publics de l’Etat, des établissements publics locaux et des établissements publics de coopération. A cette liste, loin d’être exhaustive, M. Ouédraogo a ajouté l’amélioration de la gestion financière des régimes, la contrainte faite aux employeurs de s’affilier à la caisse, d’immatriculer leurs employés et de reverser les cotisations de ces derniers dans un délai donné ainsi que la possibilité de rachat de cotisations manquantes pour un agent public qui aurait cotisé pendant au moins treize ans.
De l’amélioration des prestations
Djamal Kouanda, directeur régional de la CARFO du Centre ouest s’est chargé de la thématique relative aux prestations servies aux assurés sociaux. Il a fait remarquer que deux principales branches existent à savoir les prestations en lien avec l’invalidité-décès et celles relatives aux risques professionnels. A l’en croire la première englobe la pension de retraite, l’allocation de vieillesse, les pensions d’invalidité, des survivants et les allocations de survivants qui sont offertes suivant des critères règlementés avec parfois des exceptions prévues par la législation. Mais le directeur Kouanda précise que « pour prétendre à une prestation, il faut avoir saisi la CARFO dans le délai de quatre ans à compter de la date de cessation définitive d’activité ou de dix ans à compter de la date de décès de l’agent décédé en activité ».
Dans la tranche des risques professionnels, M. Kouanda a énuméré les soins médicaux, l’allocation d’incapacité et la rente de survivants. A ces deux branches, il a ajouté une troisième dite de l’action sanitaire et sociale dont les prestations se déclinent en visites médicales au profit des retraités et conjoints survivants de retraités, des bourses scolaires offertes à des orphelins d’agents publics décédés en activité et la participation à la prise en charge des assurés en période de pandémie. Seuls les agents de l’Etat et leurs ayants droits sont bénéficiaires des différentes prestations énumérées, a-t-il soutenu.
Quant à la directrice du recouvrement des cotisations à la CARFO, Laurentine Nacoulma, elle a parlé des voies de recouvrement des cotisations sociales. Au nombre desquelles, figurent les procédures d’immatriculation, de déclaration de cotisation sociale, de traitement des dossiers de rachat de cotisation et du contrôle-employeur. Elle a laissé entendre que la principale source de financement du régime de sécurité sociale géré par la CARFO est constituée majoritairement des recettes des cotisations sociales, d’où l’énergie déployée par l’institution pour collecter les cotisations sociales à bonne date.
La conférence a été saluée par plus d’un travailleur. Justine Tuina est par exemple de ces travailleurs qui sont venus à cette rencontre pour étancher leur soif d’informations relatives à la CARFO et à la préparation de leur future vie de retraite. Elle est repartie comblée. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
Yacouba SAMA
Lefaso.net