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Marché : Arrivée massive d’huiles asiatiques

Publié le vendredi 17 mars 2006 à 07h26min

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Ca y est ! depuis le week-end passé, « les frontières ont cédé ». Une très grande quantité d’huiles alimentaires en provenance d’Asie a envahi le marché. Une autre quantité non moins importante est en attente au port de Lomé.
Selon les estimations, environ 80% du marché dans les zones relevant du Centre, du Nord et de l’Est (soit une trentaine de provinces) est envahi.

La conséquence, immédiate d’une telle situation est que les huileries locales ne peuvent plus écouler leur production. Car les huiles venues d’ailleurs et qui ne sont pas toujours analysées pas des laboratoires ou des structures compétentes arrivent nettement moins cher sur le marché.

C’est peut-être bizarre mais ça se passe comme cela. De l’huile achetée en Indonésie, malgré le transport par bateau jusqu’au port de Lomé (où dans tout autre port de la sous-région) et le transport par voie terrestre jusqu’à Ouaga, revient moins chère que les huiles produites sur place.

En dépit des différentes taxes appliquées à ce genre de commerce, les prix demeurent moins élevés. Ainsi, les huiles asiatiques de marques Mona, Olara, Rosa ont pris la place des huiles de SN-CITEC, JOSSIRA... dans les marchés, les boutiques...

L’arrivée massive de l’huile asiatique est le fait d’au moins 5 importateurs. On ne connaît pas pour le moment les quantités exactes. Toujours est-il qu’un des importateurs aurait à lui seul fait rentrer plus de 200 000 bidons de 20 litres chacun. En novembre 2005 des mesures avaient été prises pour freiner l’entrée des huiles asiatiques sur le marché. Cela avait suscité de l’espoir pour les huileries. Mais très vite, l’espoir fait place à des inquiétudes. Si ça continue ainsi, le pire est à craindre. Il est vrai que les huileries locales n’ont pas à l’heure actuelle la capacité de couvrir tout le marché national.

Mais doit-on pour cela permettre à n’importe quelle huile de pénétrer le marché national ? Les importations devraient être autorisées dans le sens de combler un déficit en terme de couverture du marché étant donné que la production nationale n’est pas suffisante. Mais telle qu’elle est faite à l’heure actuelle, à terme, les tuileries locales seront bien obligées de mettre la clef sous le paillasson. Mais en attendant, les populations peu soucieuse du rapport qualité prix, se ruent sur les produits les moins chers. Une attitude quelque peu encouragée par le silence coupable des différentes associations qui prétentent lutter pour le bien-être des consommateurs.

Rabankhi A. Zida (rabanhki@yahoo.fr)
Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 24 janvier 2011 à 12:27, par dr yomi edwige En réponse à : Marché : Arrivée massive d’huiles asiatiques

    nous aussi au cameroun nous utilisons des huiles d’origine asiatique, la concurance est rude avec les industries locales .En fait, ce sont les clients exigeant, préferant "l’export" qui les font venir, il en résulte que la santé des populations est mise à mal, car ces sont des acides dit gras, saturé ou insaturé qui forment les graisses alimentaires, celà c’est vrai.
    ce que je voulais donc dire c’est que trop de gras pour le corps cela n’est pas bon pour la santé.

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