Assises nationales : "On a des contacts à l’intérieur. Si quelqu’un parle bizarrement seulement, on va rentrer là-bas" préviennent des manifestants
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Les forces de défense et de sécurité maintiennent les manifestants sur le grand espace, juste en face de la salle des conférences de Ouaga 2000. Selon les dires des manifestants sur place, le lancement des assises nationales a été fait et les "vraies choses" sont sur le point de débuter. Les "Wayiyans" disent être informés de tout ce qui se passe à l’intérieur et se disent prêts à entrer dans la salle, si toutefois les débats ne tournent pas en la faveur du chef de l’Etat, capitaine Ibrahim Traoré.
Si tôt le matin l’affluence aux portes de la salle des conférences de Ouaga 2000 n’était pas au rendez-vous, l’espace où les forces défense de sécurité maintiennent les manifestants commence à refuser du monde. "C’est le monde de IB qui commence à venir comme ça", a lancé un manifestant à la vue d’un groupe d’une centaine de personnes rejoindre le rassemblement.
Selon les manifestants, les débats sur la durée de la transition ont débuté. Ils disent tenir l’information de leurs contacts qui se trouvent à l’intérieur de la salle des conférences, même si les téléphones portables y sont interdits. D’après eux, la transition devrait être prolongée d’au moins dix ans. Et si une proposition autre que celle-là est retenue, ils promettent "casser les barrières et rentrer dans la salle".
"Il y a des gens qui disent qu’on a proposé trois ans à l’intérieur. Ce n’est pas vrai. Nous on a un "Wayiyan" qui est dedans. On a les informations en temps réel. Ne nous dispersons pas et ne nous laissons pas distraire ! Déjà, nous-mêmes on ne sait pas ce que ça veut dire assises. S’il ne tient qu’à nous, IB va rester au pouvoir à vie. Mais comme on demande un temps de mandat, nous on a proposé au minimum dix ans. La décision finale qui sortira de ces assises sera celle que nous, on aura décidé... Nous on est dehors ici. Nous sommes les gardes du corps de IB. Ceux qui sont à l’intérieur ont intérêt à prendre la bonne décision parce que si on entend que quelqu’un parle bizarrement seulement, on va rentrer là-bas", ont-ils prévenu.
Les manifestations se poursuivent...
Erwan Compaoré
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