LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Point Air en crise : la solution passerait-elle par Ziniaré ?

Publié le lundi 13 mars 2006 à 08h01min

PARTAGER :                          

Ce n’est pas pour être mauvaise langue ni une sacrée fouineuse mais ce qui se passe actuellement au sein de Point Air mérite qu’on s’y intéresse. Il s’agit en effet d’une compagnie qui, bien que privée, fonctionne sur la base de la compétence mais aussi des relations de confiance qu’elle développe pour se fidéliser la clientèle. Elle a par conséquent des obligations vis-à-vis de cette dernière.

Lorsque, en grande pompe, Point Air, par une conférence de presse à forte teneur publicitaire, a annoncé la gamme de ses prestations, cela a séduit une grande partie de l’opinion et fait trembler, c’est certain, bien de compagnies concurrentes, par son attractivité. Peuchère ! Avoir la chance de voyager peut-être pour 10.000 FCFA, ça vaut la peine qu’on fasse le pied de grue à cette compagnie pour avoir son billet ou que l’on s’y fidélise ad vitam aeternam, ce qui explique la sollicitation dont les responsables étaient l’objet pour donner plus de précisions sur cette mesure révolutionnaire qu’est le « low cost ».

Si maintenant, au moment de prendre son envol, on assiste à des problèmes intérieurs qui amène même le plus gros actionnaire, Monsieur Idrissa Nana, à se retirer en emportant avec lui 45 % des actions, on se pose des questions et des questions, ce d’autant que Ouagadougou, à son accoutumée, a été emballée par un nombre incalculable de rumeurs par rapport à ce dossier, les unes plus extravagantes que les autres.

Est-il vrai que chacun des responsables d’Air Burkina et de Point Air Burkina a été reçu par les autorités, que c’est à la suite d’un voyage à Ziniaré que Mr Idrissa Nana a fait ses malles de la compagnie ? Qu’est-ce qui a bien pu l’amener à s’enfuir comme si le ciel devait lui tomber sur la tête ?

Est-il exact que tout ce charivari à Point Air n’est que la manifestation du protectionnisme de l’Etat vis-à-vis de Air Burkina à qui il faut protéger la chasse gardée, souci protecteur qui aurait déjà en son temps fait couler corps et biens Burkina Faso Airways ?

Faut-il par ailleurs donner foi à ces rumeurs qui disent que ce ne serait là que le fruit d’une cabale résultant de l’entrechoc d’intérêts croisés entre les responsables de ces compagnies qui sont tous membres de la même mare des avionneurs voire des opérateurs qui tiennent en holding, au-delà du transport aérien, l’économie du pays ?

Il y a besoin d’avoir des réponses à tout cela pour faire taire les rumeurs mais aussi pour situer l’opinion et la clientèle existante et celle à venir, sur l’avenir de l’expérience « Low cost » et pourquoi pas même de la compagnie.

Il n’y a qu’une seule solution : c’est que la direction de Point Air Burkina saisisse les médias pour expliquer clairement la situation qui prévaut dans la maison. Nous ne manquerons pas de revenir là-dessus puisque contact ayant été pris avec un des responsables, nous avons la promesse d’en savoir plus sous peu que ce qu’il nous a déjà fait savoir.

Pour l’heure, les responsables de Point Air Burkina se disent surpris d’apprendre par la presse, le départ du Président du conseil d’administration (PCA). Les raisons évoquées par celui-ci n’ont pas convaincu la compagnie qui estime avoir toujours travaillé en respectant les engagements pris avec le gouvernement. Comme on le voit, c’est une affaire de gros intérêts financiers à défendre. Et ici comme ailleurs, on se demande si la solution ne se trouve pas à Ziniaré !

Abu Kodjo

San Finna

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Spécial Saint-Sylvestre au restaurant L’Eau vive de Bobo