Le Club africain du septième Art se donne pour mission de faire du cinéma un creuset d’éducation de sensibilisation et de mobilisation des jeunes pour un développement harmonieux de la société. Il s’est ainsi fixé pour objectif de valoriser les genres cinématographiques en milieu scolaire et estudiantin, susciter l’engouement du cinéma aux jeunes, encourager la formation des jeunes aux métiers de l’image et du son, favoriser la promotion des cinéastes et l’éclosion de nouveaux talents dans le domaine.

Dans le but d’atteindre ces objectifs, le club s’est engagé dans des activités surtout à travers l’organisation de ciné-débat, l’attribution de prix chaque année à des manifestations artistiques et culturelles telles que le FESPACO. Le Prix Djibril Diop Mambety pour la jeunesse institué depuis 2002 est une distinction honorifique attribuée chaque année à un cinéaste africain qui se serait dévoué pour la cause de la jeunesse et des enfants à travers ces œuvres.

Ce prix, selon le président du club M. Salam Zampaligré, vise à rendre hommage au Sénégalais Djibril Diop Mambety disparu le 27 juillet 1998.

Depuis 2002 ce sont respectivement les cinéastes Idrissa Ouédraogo (2002) Issa Traoré en 2003, Guy Désiré Yaméogo en 2004 et Adama Rouamba (2005) qui se sont vus décernés ce prix.

5è édition : “Vis-à-Vis“ sur la plus haute marche du podium

Pour cette cinquième édition 2006 le prix Djibril Diop Mambety est revenu au réalisateur de "Vis-à-vis" une série télévisée bien connue des téléspectateurs burkinabè. Pour élire le lauréat de cette 5e édition le jury, composé de cinq membres et présidé par Serge Bayala comédien également bien connu des cinéphiles, s’est basé sur un certain nombre de critères dont on citera entre autres, la politique promotionnelle, et surtout la formation des jeunes.

Le choix s’est donc porté sur Abdoulaye Dao parce que ce dernier impliquerait beaucoup plus de jeunes autour son métier. L’institution de ce prix se veut surtout être une interpellation envers les cinéastes afin qu’ils soient les avocats de la jeunesse.

Une jeunesse qui de nos jours est victime de plusieurs fléaux (pandémie du Sida, chômage, compression...), le directeur de la Télévision nationale M. Yacouba Traoré, parrain de l’édition 2006, a adressé ses encouragements au Club africain du septième Art qui, à travers ce geste, interpelle les professionnels du cinéma sur la situation des jeunes. Toute chose difficile et c’est pourquoi le parrain appelle à ne pas baisser les bras et de poursuivre leur chemin. L’édition 2006, on pourrait le dire, a été toute particulière car elle a vu la présence de l’épouse du cinéaste disparu.

Mme Myriam Diop qui foulait le pays des Hommes intègres pour la première fois n’a pas pu s’empêcher de verser des larmes lorsqu’elle a pris la parole. Elle a tout simplement dit merci au Club africain du 7e Art qui depuis maintenant cinq ans rend hommage à Djibril Diop Mambéty à travers l’institution de cette manifestation. Mme Myriam Diop a par ailleurs demandé publiquement à être comme maraine du club africain du 7e art. Une demande qui fut acceptée avec joie par le staff du club.

Une projection d’un film sur la vie du cinéaste Djibril Diop Mambety a mis fin à la cérémonie.

Roger W. NANA
L’Hebdo