« Poésie et environnement », c’est sous ce thème qu’a été tenue la conférence organisée par l’Association des jeunes pour la promotion de la poésie, à l’occasion de la IIIe édition de la semaine de la poésie.Placée sous le parrainage de l’ex-ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Mahamoudou Ouédraogo, la IIIe édition s’est déroulée du 27 février au 05 mars 2006.

A cette occasion le Pr Louis Millogo, enseignant au département de lettres modernes de l’Université de Ouagadougou a animé une conférence sur le thème « poésie et environnement ». Le Pr Millogo a d’abord défini l’environnement, ensuite la poésie et a enfin fait la relation entre poésie et environnement.

Selon M. Millogo, l’environnement, milieu de vie des êtres vivants, a l’homme en son centre. « Le poète est à classer au cœur de l’environnement. Il est un être doué dans la perception des choses. L’homme ordinaire voit peu, sent peu, l’homme de science voit beaucoup, mais s’interdit de sentir, le poète voit et sent beaucoup ; il est donc l’être par excellence dans l’environnement », a expliqué le conférencier. Pour lui, les poètes sont comme des thermomètres ou des baromètres qui, par leur sensibilité, recréent la nature en lui donnant un autre sens, une autre couleur.

D’où le fait que « la chose la plus banale peint par la poésie prend de l’envergure et de l’importance ». Le conférencier reconnaît que « sans la nature la poésie ne peut s’exprimer. Par l’environnement, le poète dit ce qu’il voit, sent et vit. La parole poétique se sert de la nature et sert la nature ». Toutefois, le Pr Millogo reconnaît qu’il existe une espèce de vide terminologique pour qualifier la poésie, à l’image du film qui se rapporte au cinéma, la peinture qui se rapporte à l’art plastique.

Daouda Emile OUEDRAOGO (ouedo1@yahoo.fr)
Sidwaya