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Eradiquer la pauvreté féminine : Une des priorités gouvernementales

Publié le mercredi 8 mars 2006 à 07h53min

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Frange la plus importante, en terme de nombre, de la population mais aussi la plus frappée par la pauvreté, l’amélioration des conditions de vie des femmes, a dit le président du Faso le 06 mai 2000 à Boromo, est une priorité de développement.

Les statistiques indiquent que les femmes sont les plus pauvres parmi les plus pauvres dans notre pays avec 51,7%. L’institution d’un ministère de la Promotion de la femme est un signal fort du gouvernement de lutter contre la pauvreté des femmes qui constituent environ 52% de la population. Cela traduit donc l’objectivité des autorités qui reconnaissent que le développement de toute nation repose sur l’épanouissement social et économique de la frange de la population la plus importante et la plus vulnérable.

Diverses initiatives sont ainsi prises pour promouvoir le statut social et économique de la femme. Il s’agit, entre autres, de la construction d’infrastructures socio-économiques, de la dotation des groupements féminins des technologies, des sessions de formation et de sensibilisation.

Des technologies contre la pauvreté

Depuis 2001, le ministère de la Promotion de la femme a lancé une vaste opération qui consiste à mettre à la disposition des groupements féminins des matériels adaptés qui permettent de réduire la pénibilité des travaux ménagers mais surtout de les exécuter assez rapidement afin de disposer de plus de temps pour leurs activités génératrices de revenus.

Moulins à grains, presse à karité, concasseurs manuels, décortiqueuses de riz et d’arachides, machines à coudre, unités de savonnerie, motopompe, four à charbon, pousse-pousse bagage, etc, environ 5 512 types de matériels ont été distribués aux femmes notamment en milieu rural où la pauvreté est beaucoup plus accentuée. L’acquisition donc de ces technologies adaptées constitue un élément déterminant de la lutte contre la pauvreté.

D’une manière générale, au Burkina Faso, les femmes ont tiré profit des percées technologiques dans la production de certains produits, comme les moulins à grains, les presses à karité pour se créer des activités génératrices de revenus. Avec l’introduction de cette presse dans la production du beurre à karité, les femmes ont vu leur temps de travail réduit et leur méthode de travail (manuelle) améliorée. Ce qui a permis d’augmenter leurs revenus.

On note par ailleurs la réalisation de nombreux forages pour réduire les longues distances à parcourir mais aussi permettre l’approvisionnement en eau potable.

Si la dépendance économique, les mariages et les maternités précoces, les mutilations génitales ont des conséquences négatives sur la santé des femmes, leurs conditions de vie se révèlent malsaines compte tenu de l’insécurité alimentaire, du manque d’hygiène et d’infrastructures.

Les sessions de formation au profit des femmes sont d’un apport capital en ce sens qu’elles renforcent leurs capacités et leur permettent de gérer au mieux leurs unités économiques et associations. Dans ce cadre, près d’une trentaine de centres d’alphabétisation ont été réalisés grâce au Projet national karité et dans l’avenir on compte construire une quinzaine de centres de promotions féminines. Les ateliers de formation portent généralement sur le genre et développement, l’élaboration, le suivi et l’évaluation de projets, l’alphabétisation, la sensibilisation, l’hygiène, la lutte contre les infections et les maladies transmissibles, la production de beurre de karité et de savons.

Exprimant elles-mêmes le besoin, les maisons de la femme ont été construites dans toutes les provinces du pays, pour leur permettre de mener des activités de sensibilisation et génératrices de revenus. Ces maisons sont dotées d’un équipement minimal en chaises, bancs, armoires, machines à écrire, à tisser, à coudre, tableaux de conférence, et vidéo projecteurs. Elles bénéficient également des crédits à travers le FAARF.

Par Samba DIARRA

L’Opinion

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