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Panique aviaire à Ouagadougou

Publié le mardi 7 mars 2006 à 08h59min

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Le poulet-bicyclette ne trouve plus preneur

Comme il fallait s’y attendre, la psychose s’est installée chez les consommateurs de poulets burkinabè. Plus les autorités sanitaires rassurent, et plus les populations s’inquiètent.
La grippe aviaire n’a pas officiellement été déclarée au Burkina. Mais pour de nombreux citoyens, il n’est pas nécessaire d’attendre encore plus longtemps, pour changer d’habitude alimentaire. Et même si le prix du poisson a déjà pris le large, le jeu en vaudra la chandelle.

Il faut dire que l’actualité sur la progression du virus H5N1 n’est pas rassurante. La presse nationale et internationale, dont la très écoutée « RFI », font continuellement état de la découverte de nouveaux foyers de grippe aviaire, tant en Europe qu’en Afrique.

Dans la sous région ouest africaine également, des pays voisins du Burkina n’ont pas été épargnés. Là encore les images d’abattages massifs de volailles, ne contribuent pas à mettre les burkinabè en confiance.

Dans les marchés, communément appelés « yar », c’est la psychose. Et pour cause, les gens voient la maladie partout. Il est difficile dans ces conditions de les convaincre du contraire.

Pour le vérifier, nous nous sommes rendus à la sortie est de l’université de Ouagadougou, sur l’aire d’un marché de quartier. La réalité s’y impose d’elle-même : Nulle trace de gallinacés. Ainsi que l’atteste une commerçante, le problème ne réside plus dans la possibilité pour les éleveurs, de pouvoir écouler ou non leurs différents produits. La cohabitation est devenue tout simplement impossible avec les autres commerçants, et même avec les riverains.

Au niveau des restaurants également, les rangs se sont clairsemés autour du poulet braisé. Les gérants ont donc opté pour la broche, seule alternative selon eux, pour ne pas perdre la face. La tactique est intelligente. Elle a surtout le mérite de permettre un modus vivendi entre clients et restaurateurs.

Juvénal Somé
Lefaso.net

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