En invitant cet artiste dont le thème majeur de travail est « la femme quasi éternelle », la direction du CCF/HM a voulu ainsi apporter sa part de contribution au 8-mars, journée internationale de la femme.

Au total, ce sont douze (12) œuvres que Christophe Sawadogo a emportées à Bobo-Dioulasso, une ville pour laquelle il affirme : « ça fait longtemps que je rêvais de venir dans cette ville qui est incontournable quand on parle de culture au sens large du terme dans notre pays ». Ces œuvres ont pour titres : « Divas », « Dolo », « Coopérative paysanne 1 et 2 », « Thé », « Au marché de fleurs », « L’invitée », « Ton pied, mon pied », « Salon 1 et 2 », « Ballerines ».

Elles montrent le côté laborieux, le côté efforts fournis par la femme pour faire avancer un certain nombre de choses dans la société. En effet, l’artiste est convaincu que : « La route du développement passe par la femme ». Pour lui, la femme est un « acteur clé, essentiel » quand on parle de développement. Deux (02) tableaux semblent lui tenir à cœur. Ce sont « Coopérative 1 et 2 » qui parlent. « Les femmes qui s’associent, qui se regroupent pour essayer d’unir leurs forces et d’obtenir un résultat en groupe, dans la communion d’esprit ».

L’exposition évoque aussi la paix et bien d’autres thèmes qui rendent hommage à la femme pour laquelle Christophe Sawadogo s’ingénie depuis des années. Le déclic de cette « passion des femmes » est venu de reportages qu’il a réalisés alors qu’il était ... les femmes ramasseuses de sable à Ouagadougou. Aussi certains de ses tableaux font intervenir ce même sable dans lequel certaines de ces femmes tirent leur pitence quotidienne et subviennent parfois aux besoins de leurs familles.

L’artiste souhaite que les Bobolais réagissent par rapport à ses œuvres. « J’attends une réaction qui me permette de rebondir après cette exposition », soutient-il.

Il faut noter que Christophe Sawadogo après ses études en Arts et communication à l’Université de Ouagadougou et une « virée » en journalisme, a répondu à l’appel visiblement plus fort de la peinture. « Quand je quittais Sidwaya, d’aucuns m’ont prédit un avenir difficile » se souvient-il. Avec le temps, il s’est forgé et a trouvé ses marques. Ainsi, dit-il « Lorsque je retourne de temps en temps à Sidwaya, les gens sont plutôt fiers de moi parce que ce qu’ils m’ont donné m’a façonné ». Il retient en effet que sa formation universitaire et son expérience en journalisme ont aiguisé son sens critique et lui ont permis de pénétrer les œuvres d’art.

Urbain KABORE

Sidwaya