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Affaire « réhabilitation de Rood Woko » : Le droit de réponse de la commune de Ouagadougou

Publié le vendredi 3 mars 2006 à 07h31min

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Lors de l’assemblée générale des commerçants du 14 février 2006 à la Bourse du travail, le responsable de l’Organisation nationale des commerçants du Burkina (ONACOM) a tenu des propos, jugés indécents par les autorités communales. A travers ce droit de réponse, la direction de la communication et des relations publiques de la commune de Ouagadougou réagit contre ce qu’elle a qualifié « d’allégations ».

Certains organes dont Sidwaya, l’Observateur Paalga et « Le Pays » dans leur parution du 15 février dernier rendaient compte de la tenue de l’assemblée générale de l’Organisation nationale des commerçants du Burkina Faso (ONACOM) qui a eu pour cadre la Bouse du travail, le 14 février 2006. Ces publications rapportaient les propos tenus par le responsable de ladite organisation, qui affirmait que « les autorités ne font rien pour la réhabilitation du marché Rood Woko ». Face à de telles allégations, les autorités communales et l’ensemble des bonnes volontés qui se démènent depuis la survenue de l’incendie sont particulièrement consternées. Ces affirmations, en réalité, n’apportent que désespoir et désinformation de l’opinion plus particulièrement des commerçants du marché Rood Woko.

Au demeurant, depuis la survenue de ce sinistre, les autorités gouvernementales et communales, ont toujours affirmé leur volonté de tout mettre en œuvre, en vue d’une diligente reconstruction du marché Rood Woko. Aussi ont-elles entrepris d’importantes réalisations au nombre desquels on peut retenir :

- les travaux d’aménagement de l’aire de l’ex- hippodrome du secteur n°19. Réalisée à plus d’un milliard de francs CFA, cette infrastructure avait pour vocation d’accueillir dans un premier temps les commerçants de Rood Woko selon des doléances exprimées par eux au lendemain de l’incendie ;

- le recrutement d’un cabinet conseil « le groupe huit » pour la réalisation de l’étude de faisabilité de la réhabilitation du grand marché. Plusieurs rencontres de travail avec les représentants des commerçants de Rood Woko ont été organisées. La dernière en date étant celle du 14 février dernier, au cours de laquelle il s’est agi de présenter :

• les nouvelles options de réhabilitation du marché,

• les hypothèses de coûts et le plan de financement,

• et l’échéancier des travaux de réhabilitation.

Ainsi,

- de février à avril 2006 seront entreprises les études relatives aux travaux de démolition des parties endommagées ;

- dès juillet 2006, lancement des travaux de démolition ;

- à partir du troisième trimestre 2006, bouclage du schéma de financement en négociation actuellement avec l’Agence Française de Développement ;

- de septembre à octobre 2006, démarrage des travaux de réhabilitation. Pour témoigner de sa bonne volonté, de réhabiliter le marché Rood Woko dans des délais les meilleurs, le gouvernement, sur instruction du Président du Faso, a mis à la disposition de la ville en décembre 2005, la somme de 500 millions de francs CFA pour le financement des travaux de démolition des parties sinistrées.

Mandat a été donné à l’Agence Faso Baara, d’entamer la procédure de recrutement de l’entreprise qui sera chargée de réaliser les travaux de démolition, au plus tard en juillet 2006. En outre, un cadre de concertation a été retenu en collaboration avec toutes les structures associatives et syndicales du marché Rood Woko en vue de leur permettre de toujours disposer de l’ensemble des informations sur le dossier de réhabilitation du marché et d’informer à leur tour, leurs bases respectives.

L’ensemble des structures associatives et syndicales du marché Rood Woko ont marqué leur adhésion à ce cadre de concertation et y ont désigné leurs représentants par correspondance en date du 28 juillet 2005.

En dehors de ce cadre très approprié, il est indécent et intolérable, que quelques individus mal intentionnés, utilisent la détresse des commerçants pour en faire leur fonds de commerce.

La Commune de Ouagadougou reste disposée à tout moment, à apporter toutes informations souhaitées par les structures associatives et syndicales du marché Rood Woko, seuls interlocuteurs habilités.

Aucune attitude de chantage ou d’intimidation ne saurait être productive dans la conduite de ce dossier. En tout état de cause, la réhabilitation de cet ouvrage, du fait de l ‘ampleur du sinistre et de la vocation de l’infrastructure qu’est Rood Woko, prendra du temps et il va falloir s’y accommoder. Toutes les informations relatives au projet sont à découvrir à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJCO) où se déroule jusqu’au jeudi 23 février une exposition sur le bilan de l’action municipale.

Du reste, la commune en relation avec les associations de commerçants, les partenaires techniques et financiers, mettra tout en œuvre pour une diligente réhabilitation du marché, ceci est une constance dans sa démarche depuis la survenue du sinistre.

Cependant, cette réhabilitation ne saurait se faire en dehors du respect des règles de procédures et des délais requis par les directives des sources de financement.

Aussi, ne perdons pas de vue que Rood Woko avait été construit sur concours extérieur, et du fait de l’incivisme et de l’indiscipline caractérisée de certains, nous en sommes aujourd’hui à nouveau, à chercher de l’argent pour sa réhabilitation. Il faut garder constamment à l ‘esprit que ce n’est pas une main extérieure qui a mis le feu à ce marché. Que l’ingratitude de certains, leur inconscience peut être de l’ampleur du sinistre et leur ignorance des procédures et mécanismes des bailleurs de fonds, ne viennent pas perturber la bonne disposition des partenaires financiers à accompagner les autorités dans la réhabilitation de cet ouvrage.

Sachons raison garder et mobilisons nos énergies pour une réhabilitation diligente, mais précautionneuse de notre plus grande infrastructure marchande.

Direction de la Communication
et des Relations Publiques
Commune de Ouagadougou



NDLR : L’initiative de la commune de Ouagadougou d’apporter l’information juste à propos de la réhabilitation du marché « Rood Woko » est à saluer. Cependant, il reste que, par moments, le ton et le vocabulaire utilisés dans ce droit de réponse sont quelque peu inopportuns.

Notre avis est que dans l’affaire « Rood Woko », la commune de Ouagadougou devait se mettre au-dessus de la mêlée. Vouloir s’en prendre aux commerçants ou à un groupe de commerçants, c’est prendre le risque d’envenimer une situation déjà délicate.

Nous estimons qu’il est préférable que la commune mette l’accent sur les actions de communication afin que l’opinion publique soit régulièrement informée de ce qui se passe à propos de la réhabilitation du marché « Rood Woko ».

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 6 mars 2006 à 13:51, par Yvon_Paris En réponse à : > Affaire « réhabilitation de Rood Woko » : Le droit de réponse de la commune de Ouagadougou

    Ce droit de réponse suscite plus de doutes qu’il n’apporte de réponses à des interrogations que nous avions. Avant toute chose, la communication est nulle. Un service de relations publiques ne communique pas sur ce ton. C’est à se demander si le responsable de ce service a suivi les études qu’il faut pour occuper cette fonction. Quand on passe d’animateur radio à directeur de la communication...
    Le marché a pris feu depuis bientôt trois ans. Qu’est ce qui a été fait depuis ? Rien suis-je tenté de dire à part l’aménagement du fameux hippodrome à "plus d’un millard CFA" (quelle farce ; cela pue le crime économique messieurs !!!) qui n’a d’ailleurs pas pris beaucoup de temps et qui a été loin de satisfaire les commerçants.
    Trois ans perdus. Que de commerçants ruinés. Que de famille en détresse. Pendant que la mairie essayait de vendre l’infrastructure à des Syro-Libanais (même si elle a démenti sans convaincre personne). La mairie ne fait rien pour la réhabilitation de Rood Woko. Il ne faut pas se voiler la face. Tout n’est que manoeuvres car même le programme dévoilé dans ce droit de réponse est juste mû par des calculs électoralistes.
    La Mairie à travers ce dossier nous a prouvé son incapacité à gérer la ville. Il suffit de lire ce droit de réponse quelconque dans un style vulgaire.

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