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La Bourse régionale des valeurs mobilières : Instaurer une culture boursière dans l’espace UEMOA

Publié le vendredi 3 mars 2006 à 07h29min

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La Bourse, marché financier, joue un rôle essentiel dans l’économie d’un pays. A cet effet, la Bourse régionale des valeurs mobilières a été créée par les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Avec une organisation propre, elle poursuit des objectifs précis.

La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) est une société privée concessionnaire d’un service public communautaire, établie par les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Son capital est détenu majoritairement par des opérateurs commerciaux. La BRVM dont le siège se trouve à Abidjan en Côte d’Ivoire est chargée d’assurer la bonne fin des transactions sur les valeurs mobilières et d’en informer le public. Pour cela, elle garantit l’organisation de l’inscription des titres à la côte (tableau officiel) de la bourse, la publication des cours (prise) et l’information boursière, la promotion et le développement du marché des valeurs mobilières, c’est-à-dire le marché des capitaux à long terme. Créée en 1996, la BRVM est représentée dans chaque pays membre de l’UEMOA par une Antenne nationale de Bourse (ANB). Selon M. Lourgo, à l’heure actuelle, une des missions de la BRM est la promotion du marché boursier de l’UEMOA. Les ANB travaillent à décentraliser la transmission des ordres qui sont des mandats donnés à des intermédiaires pour acheter ou vendre des titres, assurer la diffusion des informations et développer le marché local. A cet effet, elles collaborent avec des structures privées. Les Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) sont les principaux animateurs de la BRVM. Elles bénéficient de l’exclusivité de la négociation des valeurs qui y sont cotées et assurent le plus souvent la conservation des titres pour le compte de la clientèle.

Elles sont constituées de sociétés commerciales sans forme anonyme ayant le statut d’établissements financiers. En vue de renforcer la sécurité du marché, chaque SGI doit avoir un capital minimum de 150 millions de F CFA et justifier d’un personnel qualifié. Les sociétés sont libres de déterminer leurs commissions, sous réserve d’une homologation du Conseil régional de l’union.

Les principes retenus pour la mise en place de la BRVM obéisse à la fois au souci de la conformité aux standards internationaux et à celui de son adaptabilité à l’environnement socioéconomique de l’Union. Sur cette base, des options ont été arrêtées telles que l’admission de plein droit à la cote de la bourse sans procédure particulière des titres émis par les Etats membres et la conservation chez un dépositaire unique des titres circulant exclusivement sans forme dematérialisées. La BRVM offre 3 types de produits financiers, à savoir les actions, les obligations et les droits. Une action est un titre de propriété représentant une fraction du capital d’une société alors qu’une obligation est une dette de l’émetteur vis-à-vis de l’acheteur (épargnant ou investisseur).

Quant au droit de souscription, il confère aux détenteurs d’actions ordinaires, le droit d’acheter d’autres actions à un prix fixé d’avance. A travers ces 3 types de produits, la BRVM organise le marché des valeurs mobilières, c’est-à-dire la rencontre des agents économiques (entreprises, sociétés, investisseurs).

Séraphine SOME
Source BRVM

Sidwaya

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