« Fête de l’igname et renforcement de la liaison production-marché, » c’est sous ce thème qu’a été célébrée la quinzième édition de la fête de l’igname. Cette journée de l’igname au-delà de son caractère festif, est devenue un espace d’échanges entre les acteurs de la filière tubercules. Cette filière occupe la deuxième place dans les secteurs d’intensification retenus dans le document-cadre de développement agricole durable dont la finalité est de contribuer à la réduction de la pauvreté, a souligné le ministre délégué à l’Agriculture, Bonoudaba Dabiré.

Le thème de la présente édition se justifie selon les organisateurs par le fait que l’on se trouve dans un contexte de mondialisation qui offre autant de contraintes et d’avantages. Les fils et filles de Léo ont massivement fait le déplacement pour témoigner leur reconnaissance aux producteurs qui malgré l’adversité de la nature, remportent des victoires pour l’autosuffisance alimentaire.

Cette année, la production céréalière de la province a atteint 72883 tonnes dont 22660 tonnes de tubercules ce qui représente un taux de couverture des besoins alimentaires de 166%. Cependant, les producteurs de Léo comme partout au Burkina Faso sont confrontés à un certain nombre de difficultés et de contraintes. Ces difficultés sont le manque de variétés performantes et de structures adéquates de stockage, de commercialisation et surtout à la faible pluviométrie et sa mauvaise répartition, a reconnu le haut-commissaire de la Sissili, Bembamba Moha Madi. La création de la Fédération provinciale des producteurs agricoles de la Sissili (FEPASI) a contribué à mieux organiser les agriculteurs et à redynamiser la filière des tubercules.

En effet, la PEPASI avec l’appui de la direction provinciale de l’Agriculture de la Sissili forme les producteurs, les sensibilise aux lois de la demande et de l’offre, développe des initiatives qui permettent aux producteurs de transformer les produits pour conquérir de nouveaux marchés. Ainsi, le spaghetti de manioc, ou le couscous d’igname sont disponibles et seront bientôt distribués à grande échelle aux consommateurs.

La Journée de l’igname est aussi l’occasion de primer les producteurs qui se sont illustrés par le respect des conseils, des techniques culturales et de l’entretien des champs selon les méthodes éditées par les techniciens de l’Agriculture.

L’art culinaire a été aussi primé dans le but de valoriser les mets faits à base d’igname. La cérémonie marquant la quinzième édition de la fête de l’igname a pris fin par une visite guidée des stands des exposants par les autorités administratives, politiques, religieuses coutumières et les amis de la province venus nombreux à la fête.

Joël ZOUNDI (stagiaire)
Sidwaya