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Tchad-Soudan : Le ministre Youssouf Ouédraogo explique l’accord de paix de Tripoli

Publié le mercredi 15 février 2006 à 08h31min

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Youssouf Ouédraogo

L’accord de paix signé à Tripoli en Libye entre le Tchad et le Soudan, le 8 février dernier, a fait l’objet d’échanges entre le ministre Youssouf Ouédraogo et la presse nationale, le 13 février à Ouagadougou, au ministère des Affaires étrangères.

Après avoir pris part à la conférence au sommet tenue à Tripoli le 8 février 2006 sur la crise qui prévaut entre le Tchad et le Soudan, le ministre Youssouf Ouédraogo s’est entretenu avec la presse sur le contenu de l’accord de paix signé entre Omar Hassan El Béchir président du Soudan et Idriss Deby Itno, du Tchad.

A travers cet accord, les deux parties s’engagent entre autres à œuvrer à la restauration du climat de confiance, de bon voisinage et de coopération, à empêcher l’utilisation de leurs territoires respectifs aux fins d’activités subversives dirigées contre la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’une ou l’autre des parties. Autre engagement, l’interdiction immédiate de la présence et du séjour des éléments rebelles de l’une ou l’autre des parties dans leurs territoires respectifs. Youssouf Ouédraogo a indiqué à la presse que le Soudan et le Tchad ont convenu d’œuvrer à normaliser leurs relations diplomatiques et consulaires et à mettre fin aux campagnes médiatiques hostiles pour travailler dans le sens de la paix.

La conférence de Tripoli a en outre, obtenu l’engagement des deux parties pour la création d’un comité de suivi de la mise en œuvre dudit accord, d’une mission d’information sur le terrain et surtout, la mise en place d’une force de paix et de sécurité pour la sécurisation de leur frontière commune. Des pays comme la Libye, le Congo, le Burkina Faso sont annoncés au sein de cette force de paix et de sécurité. Au regard de la volonté des parties à œuvrer à l’instauration de la paix entre le Tchad et le Soudan, le ministre Youssouf Ouédraogo fonde l’espoir de voir renaître un bon climat entre les deux pays. Youssouf Ouédraogo pense cependant qu’il faut avancer doucement pour ne pas aggraver la situation.

Renforcer la confiance entre le Tchad et le Soudan, telle est, de l’avis des conférenciers, la voie pouvant ensuite désamorcer la crise du Darfour (Soudan).

Initiée conjointement par Muammar Al Kaddafi, guide de la Révolution d’El Fateh, haut médiateur permanent de la paix dans l’espace CEN-SAD et du président en exercice de l’Union africaine (UA) Denis Sassou N’Guessou du Congo, la conférence a connu la participation des présidents Blaise Compaoré du Burkina Faso président en exercice de la CEN-SAD, Omar El Béchir, Idriss Déby, François Bozizé de la Centrafrique. D’autres personnalités, en l’occurrence, le président de la Commission de l’UA, Alpha Oumar Konaré, le secrétaire général de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD), Mohamed Al Madani Al-Azhari et un représentant de Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU.

Enok KINDO
Sidwaya

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