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Irrigation doutte à goutte : L’innovation dans le Sahel

Publié le mardi 14 février 2006 à 07h04min

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Le jeudi 2 février 2006, a eu lieu à Koumbri, département situé
à 35 km au nord de Ouahigouya, le lancement officiel du projet
d’irrigation "goutte à goutte".

L’expérimentation du système d’irrigation goutte à goutte au
Yatenga vise à tester l’efficacité et la rentabilité de cette
technique dans la partie nord du Burkina où malgré le déficit
pluviométrique régulier que connaît la localité, les populations
ont pour activité principale après les récoltes, le maraîchage.

"Si cette expérimentation donne des résultats satisfaisants et
rentables pour les producteurs et que l’outil peut-être adapté et
adopté, la Coopération suisse s’engage à sa vulgarisation", a dit
Elisabeth Pitteloud Alansar, directrice résidente adjointe de la
Coopération au Burkina.

En effet, le projet d’expérimentation du système d’irrigation
goutte à goutte au Burkina est la résultante d’une synergie
d’actions entre producteurs de la région du Nord, avec l’appui
technique et financier de l’INERA, du Centre suisse de
recherche scientifique (CSRS) en Côte d’Ivoire, et du Bureau de
la Coopération suisse au Burkina. La mise en oeuvre du projet a
été confiée au bureau d’étude Optima Conseils et services
(OCS).
Il faut dire que cette technique a déjà été expérimentée en Côte
d’Ivoire.

Et selon des spécialistes, il présente plusieurs
avantages, notamment l’économie d’eau. Ce système permet
aussi de dégager un temps supplémentaire pour d’autres
activités, de fournir moins d’effort physique, et d’acquérir une
forte productivité. Du reste, avec de tels avantages, notamment
en gain de temps, l’application du système goutte à goutte
devrait permettre d’intégrer et d’intéresser davantage les
femmes dans la production maraîchère.

Cette technique permet
aussi, selon Daouda Dao du Centre suisse de recherche
scientifique, une meilleure maîtrise du poids parasitaire,
notamment avec la localisation de l’eau juste au pied de la
plante. Toujours selon Daouda Dao, on arrive aussi à réduire
les maladies que l’homme peut contracter du fait de son contact
permanent avec l’eau.

La phase pilote du projet concerne vingt producteurs
maraîchers. Toutefois, le système goutte à goutte n’est
applicable que dans le maraîchage. On peut faire presque
toutes les spéculations, il suffit seulement de saisir les besoins
en eau puis de l’organiser de façon à ce que les fractions d’eau
atteignent la quantité normale.

Par Lassina SANOU
Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 2 avril 2007 à 22:00, par HISSENE HASSAN En réponse à : > Irrigation doutte à goutte : L’innovation dans le Sahel

    Je suis un Camerounais vivant dans la zone septentrionale traversée par le sahel.Je suis aller faire un stage-formation en Israël en nirrigation sous et depuis là, je voudrai faire de ce système d’irrigation ma passion.C’est cette raison qui pousse à cherche tout sur ce domaine et n’importe o%.Actuellement, je suis impliqué dans un projet pilote à Maroua qui semblable mais ne parvient pas à demarrer à cause de manque de finacement.Comment l’INERA peux m’aider ?

  • Le 24 mai 2013 à 14:32, par NIYUKURI Nestor En réponse à : Irrigation doutte à goutte : L’innovation dans le Sahel

    Je suis Niyukuri Nestor du Burundi, je travaille pour le Bureau de développement de l’Eglise Anglicane du Burundi, Diocèse de Bujumbura. J’ai consulté un document de l’Optima conseils et services sur un projet d’expérimentation et j’ai constaté que le projet pilote d’irrigation goutte à goutte est une solution du déficit hydrique dans les pays d’Afrique y compris le Burundi. Dans le cadre de notre projet santé préventive et sécurité alimentaire dans les communes de Gihanga et Rugombo des provinces Bubanza et cibitoke, on est entrain d’accompagner les agriculteurs sur les systèmes d’intensification de la riziculture et des cultures maraichères ; et nous aimerions les aider à trouver les solutions au problèmes de manque d’eau et d’optimisation des cultures comme les fruits et légumes. C’est pour cela que nous aimerions avoir des informations suffisantes sur ce programme. si nécessaire, participer à des atelier d’échange d’expériences que vous organiser dans le cadre de la vulgarisation de la technique. Je suis un ingénieur agronome et j’aimerais inclure dans mes projets, les techniques d’irrigations goutte à goutte, surtout pour aider les femmes à pratiquer l’agriculture sans beaucoup de difficultés.

    Merci pour votre services si important pour l’Afrique et pour notre pays le Burundi.

    Niyukuri Nestor

    Coordinateur du Programme santé préventive et sécurité alimentaire.

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