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Concours Vue d’Afrique : Deux artistes burkinabè primés

Publié le samedi 11 février 2006 à 07h00min

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Deux jeunes artistes burkinabè, Joël Salo et Sylvestre Kwéné dit Gringo respectivement peintre, caricaturiste et bdiste ont pris part au concours Vue d’Afrique (France) avec succès, du 25 au 30 janvier dernier.

Le talent des artistes burkinabé a été primé au concours Vue d’Afrique, organisé en France du 25 au 30 janvier 2006 sur le thème : « Ma ville aujourd’hui, ma ville demain ». Joël Salo et Sylvestre Kwéné dit Gringo ont reçu au cours de ce concours une prime, un voyage en France et une exposition de leurs œuvres au festival d’Angoulême. Et c’est donc le Burkina qui était à l’honneur.

D’abord par « Zoom sur Ouaga » de Gringo, qui jette un regard sur la vie des gens de la capitale. L’artiste se penche sur la fracture sociale dans la cité : les nantis ou les « môgô » puissants d’un côté et de l’autre les pauvres, les bidonvillois. Gringo peint ainsi les réalités quotidiennes dans la capitale burkinabè à travers la promenade de son personnage principal qui se plaint de la violence, de la mendicité. Au bout du compte, il se demande ce que sera Ouagadougou dans 10 ans.

Hypnotisé par des comprimés qu’il a pris, le personnage principal de Gringo se retrouve dans « Ouaga de demain : Ouaga 2000 ». Rattrapé par sa réalité (il n’est en effet qu’un pauvre), il conclut alors que si Ouagadougou d’aujourd’hui progresse, c’est que Ouagadougou de demain sera meilleur. Un espoir qui va faire de lui le propriétaire d’une villa. L’inégalité, l’indifférence des riches face à la souffrance des bidonvillois ont inspiré « Zoom sur Ouaga », selon les déclarations de Gringo.

De la pauvreté et de l’injustice qui en découlent, il n’y a qu’un pas à franchir pour établir un lien avec la pollution. « France au revoir ! » de Joël Salo décrit plutôt la pollution causée par les carcasses de voitures importées d’Occident.

Si le boom des « France au revoir » continue ainsi, l’artiste pense que dans 10 ans, on ne pourra plus circuler à Ouagadougou. ça urge donc, et Joël propose qu’on arrête d’introduire « ces vieilleries » dans nos pays en vue de préserver l’avenir de l’environnement. Le duo d’artistes, pour conclure, affirme avec grincements de dents que la bande dessinée est orpheline au Faso. Et si l’on soutenait un peu plus ce genre littéraire !

S. Nadoun COULIBALY (coulibalynadoun2002@yahoo.fr)
Sidwaya

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