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Tiémoko Konaté, ministre des Ressources animales : “Il faut améliorer le potentiel génétique du cheptel...”

Publié le vendredi 10 février 2006 à 08h05min

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Tiémoko Konaté

Au terme d’une tournée de trois jours à l’Est du Burkina, le ministre des Ressources animales, Tiémoko Konaté tire les conclusions de cette sortie. Il évoque aussi les stratégies à mettre en œuvre pour améliorer le potentiel génétique des animaux ainsi que la sécurisation foncière.

Sidwaya (S.) : Quels enseignements tirez-vous de cette tournée à l’Est du Burkina ?

Tiémoko Konaté (T.K.) : Le bilan de la tournée à l’Est est positif dans la mesure où nous avons pu toucher du doigt les réalités du terrain. Que se soit à Fada N’Gourma ou à Pama, le problème majeur des producteurs se résume à l’insécurité foncière.

Quel que soit le sujet abordé et les messages apportés, les ressources animales sont confrontées à un problème de ressources naturelles. En ce sens que les pâturages disponibles se réduisent de plus en plus. Cela ne pourra avoir une solution que dans le cadre de la loi d’orientation sur le foncier en milieu rural. Je pense que c’est cette réflexion qui va nous permettre d’avoir des solutions. Voilà pourquoi, j’ai invité les producteurs et les techniciens à toutes les étapes, à mener une réflexion profonde en vue de participer activement au forum sur le foncier d’avril 2006.

S. L’inadaptation des races brésiliennes à l’Est a été évoquée lors des différents débats. Qu’en est-il exactement et quelle solution préconisez-vous ?

T.K. : Je pense qu’il est prématuré de parler d’inadaptation des races importées, parce qu’à l’Est il y a eu un taux élevé de mortalité. Nous allons faire un bilan de cette opération au sein du ministère. Car, les mêmes bêtes ont été introduits dans le Kadiogo, le Soum, les Hauts-Bassins et nous n’avons pas enregistré de mortalité. Nous devrions donc analyser de façon profonde les raisons des mortalités à l’Est, et envisager les mesures correctives d’une telle situation.

S. : Les conflits agriculteurs-éleveurs sont récurrents à l’Est. Qu’est-ce qui sera fait pour réduire ces crises ?

T.K. : Les conflits sont légion parce que les modes d’élevage et d’agriculture sont expansifs. Tant qu’on ne passera pas à un système moderne d’agriculture et d’élevage, il y aura toujours des conflits.

S. : Qu’est-ce qui sera fait pour améliorer le potentiel génétique du cheptel ?

T.K. : L’amélioration du potentiel génétique des animaux peut se faire suivant plusieurs approches : la sélection nassale qui consiste à sélectionner au sein d’un même troupeau, les bêtes les plus productives et à croiser ces dernières entre elles et l’introduction des races ou semences exotiques. Quoi qu’on dise, nous n’avons pas encore exploité tout le potentiel génétique de nos animaux.

En définitive, nous sommes favorable à cette option qui va accroître la productivité du cheptel en viande et en lait.

Propos recueillis par S. Nadoun COULIBALY
Sidwaya

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