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Des lauriers pour Bèbè Kambou

Publié le vendredi 30 janvier 2004 à 06h56min

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S’il y a un joueur burkinabè qui a retenu l’attention des
observateurs, c’est bien le milieu de terrain Bèbè Kambou. Ce
joueur qui a perdu son papa à la veille de cette CAN a tout
donné, à l’image de ses coéquipiers. Robuste, serein, Bébé
Kambou, sociétaire de Cuisseaux-Louhans, club de division 3
en France, a fait la une de certains journaux tunisiens.

C’est le
cas du journal "La presse-sports". Dans l’article que nous vous
proposons tel qu’il a été publié, le nom Kambou devient
Koumba. Lisez plutôt :

"Il y a une vingtaine d’années de cela, la
famille Koumba du pays des hommes intègres - traduction
littérale du nom Burkina Faso - a eu un heureux événement :
Bébé Koumba est arrivé. Dès la naissance, il montrait des
signes évidents de solidité. Bonne structure osseuse, bonne
musculation, un appétit en rapport. Tout, en fait, pour en faire un
joli étalon. Petit à petit, le garçon gravissait les catégories et les
échelons pour se retrouver, une vingtaine d’années plus tard, à
Tunis, au Stade El Menzah précisément, jouant la CAN’2004 sur
le flanc gauche des Etalons burkinabè.

Rien d’étonnant jusque
là sauf que le nom Koumba est resté affublé du qualification
Bébé. Et pour un bébé, nous avons été, nous-mêmes et
certainement encore plus ses adversaires, très surpris de le voir
perché à deux mètres du sol avec une musculature à faire peur
ou pâlir les mordus de la gonflette.

Sur son flanc, rien ne
passait. Ni Diouf, ni Camara, ni Niang. Bref, aucun Lion de la
Téranga ne devait passer. C’étaient les consignes et le Bébé
des Koumba, solidement, veillait au grain. Tacle sur tacle.
Engagement sur engagement. Contact sur contact. Le corps à
corps, c’était son truc à lui. Alors, petit à petit, sa zone se
dégarnissait. Il avait fini par écoeurer tous ceux qui la
fréquentaient quel que soit leur nom, en étant tout simplement
infranchissable.

En ce lundi 26 janvier, Bébé Koumba (le
sobriquet faire rire) était un peu comme le Tour Malet pour
bande de cyclistes du dimanche. En attendant le prochain
match, les hommes intègres peuvent dormir profondément. Le
flanc gauche des Etalons est infranchissable. Bébé Koumba a
reçu pour consigne de ne rien laisser filtrer. Alors, Lions, Aigles,
Supers ou non, Léopards et les autres, revenez quand Bébé
décidera de piquer une somme".

Par Alexandre LE GRAND à Tunis

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