Et pour cause, la vente d’eau de conserve est devenue une activité lucrative. Plus grave, elle tend à s’affranchir de toute éthique. Au client, elle permet de se donner bonne conscience. L’office national de l’eau est en effet, régulièrement critiqué pour la qualité de ses services. Pour son Directeur Général, les remarques sont injustes. Si c’est la présence du chlore dans l’eau de boisson qui est en cause, alors le débat est clos. Car dit-il, c’est plutôt son absence qui devrait être problématique. Si en revanche, poursuit Mamadou Lamine KOUATE, les citoyens mettent en cause « la quantité de chlore dans l’eau », alors l’ « Onea » pourrait se pencher sur la question.

Le sachet d’eau dite « minérale », coûte entre 25FCFA et 50FCFA. Il peut aller jusqu’à 100FCFA à certains endroits. En règle générale, plus le prix de l’eau est élevé, et plus, le consommateur à tendance à avoir confiance. C’est connu ! Tout ce qui est rare, coûte cher, et est forcément de meilleure qualité. Un axiome que des commerçants véreux ont vite fait de retourner à leur profit.

En effet, les investigations du laboratoire national de santé publique, de même que celles menées par « la commission d’enquête parlementaire sur les produits de grande consommation », ont permis de mettre en évidence un réseau de faussaires dans le domaine. Le plus souvent, ce sont des eaux de robinet, voire de puits qui sont mises en sachet. Trompant ainsi la vigilance des clients.

Certaines de ces eaux, note le « LNSP », en plus de constituer une intention dolosive, sont tout simplement impropres à la consommation. Et pourtant, elles continuent de proliférer. Dans l’indifférence générale...

Juvénal Somé
Lefaso.net