L’objectif de cet atelier est de contribuer à la mobilisation des financements climatiques en général et des ressources du Fonds vert pour le climat (FVC) en particulier, pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le renforcement de la résilience des systèmes humains et écologiques.

Il s’agit par ailleurs de partager les priorités du Burkina Faso en matière de changements climatiques, d’orienter les participants sur les différentes sources de financements climatiques et de renforcer les capacités techniques des participants dans la conception des projets et programmes à soumettre au Fonds vert pour le climat. En dernier lieu, l’objectif était de recueillir les recommandations des participants pour une mobilisation des financements climatiques.

Colonel Moctar Sanogo, directeur régional de l’environnement des Hauts-Bassins.

En effet, le changement climatique constitue une menace pour la vie sur terre et le développement durable. Par conséquent, il affecte l’ensemble des secteurs socio-économiques tels que l’environnement, la santé, l’agriculture, l’élevage, l’eau, les infrastructures, l’habitat. Pour y faire face, il est primordial de mettre en œuvre des mesures d’atténuation et d’adaptation efficaces et efficientes.
Dans cet élan, il existe à ce jour plusieurs opportunités de financement des mesures d’atténuation ou d’adaptation aux changements climatiques.
Cependant, la méconnaissance des mécanismes et procédures des différents canaux de mobilisation de ces financements limite leurs accès aux acteurs nationaux. C’est pour lever cette limite que le Secrétariat exécutif du Fonds vert pour le climat au Burkina Faso (SE-FVC/BF), en collaboration avec l’ONG Oxfam, a organisé la présente session de formation en formulation des projets climat, à l’endroit des acteurs de la société civile et de l’Etat.

Vue des participants.

Les communications et échanges ont porté sur la finance carbone, le canevas de la note conceptuelle du Fonds vert pour le climat et l’identification des données, les critères d’investissements.

Pour Nebyida Lamech Kaboré, autorité nationale désignée du Fonds vert pour le climat, le bilan de cette session de formation est satisfaisant au vu du dévouement des participants qui étaient rompus à la tâche, avec une assiduité remarquable. Ce qui leur a permis de produire trois drafts de notes conceptuelles de projets à soumettre au Fonds vert pour le climat. Ces notes conceptuelles devront être consolidées et remises à une entité accréditée qui les soumettra au Fonds vert pour le climat, pour financement.

Mahamoudou Savadogo du Secrétariat permanent des organisations non-gouvernementales (SPONG).

« De façon concrète, c’est toujours en phase d’idées de projets. Il y a donc un gros travail qui reste à faire pour les parfaire parce que ces notes conceptuelles sont des produits d’un exercice. Avec le partenaire Oxfam, nous échangeons ensemble à Ouagadougou et les participants ont promis de continuer à travailler pour développer ces notes conceptuelles. Nous aurons une réunion en ligne avec les participants de Bobo-Dioulasso et ensuite une réunion présentielle pour voir comment consolider ces notes conceptuelles pour les parfaire », a souligné Nebyida Lamech Kaboré.

Mahamoudou Savadogo du Secrétariat permanent des organisations non-gouvernementales (SPONG), s’est dit ravi d’avoir participé à cette formation. « Au sortir de cette rencontre, nous sommes très satisfaits parce que nous avons pu démystifier le canevas de la note conceptuelle du Fonds vert pour le climat. Chacun d’entre nous peut désormais renseigner une note conceptuelle du Fonds vert pour le climat. A l’issue de cette formation, je pense que tous les acteurs de la société civile sont unanimes qu’il faut poursuivre la réflexion pour voir comment nous pouvons consolider les projets de notes conceptuelles qu’on a pu bâtir en cinq jours. Il s’agit ici de se retrouver pour prendre en compte les amendements qui nous ont été adressés par les experts qui assuraient la formation et, pourquoi pas, aussi s’attacher leurs services pour pouvoir aller vers une note conceptuelle consolidée et qui puisse être soumise au niveau du Fonds vert pour le climat », a déclaré Mahamoudou Savadogo.

Nebyida Lamech Kaboré, autorité nationale désignée du Fonds vert pour le climat.

Le colonel Moctar Sanogo, directeur régional de l’environnement des Hauts-Bassins, a exprimé son contentement pour la qualité des travaux. Il a félicité les formateurs pour l’esprit de partage et les participants pour leur assiduité qui leur a permis de produire trois drafts de notes conceptuelles. Aussi, il rassure qu’ils veilleront pour ce qui concerne les acteurs de la région des Haut-Bassins, à s’approprier les concepts et mécanismes de la finance climat et même proposer, dans les jours à venir, des projets de notes conceptuelles à soumettre au Fonds vert pour le climat.

Haoua Touré
Lefaso.net