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Violences au Sénégal : Des OSC burkinabè expriment leur solidarité aux Sénégalais

Publié le mardi 6 juin 2023 à 14h35min

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Violences au Sénégal : Des OSC burkinabè expriment leur solidarité aux Sénégalais

Plusieurs organisations de la société civile (OSC) du Burkina Faso disent condamner avec force, les violences illégitimes commises à l’encontre des populations civiles par le régime de Macky Sall. Dans cette déclaration parvenue à Lefaso.net ce mardi 6 juin 2023, ces OSC invitent le président Macky Sall à prendre sans délai, toutes dispositions utiles pour mettre fin aux violences et libérer les manifestants arbitrairement détenus dans les geôles.

LE SENEGAL DEBOUT CONTRE L’ARBITRAIRE ET LA DICTATURE DE MACKY SALL

Depuis plusieurs mois, le Sénégal vit une tension sociale suscitée par la volonté du Président Macky SALL de briguer un 3e mandat et d’empêcher par tous les moyens, y compris la violence, toute contestation. On dénombre déjà plusieurs victimes de cette malheureuse situation, essentiellement des jeunes.

Le Président du PASTEF Ousmane SONKO, candidat déclaré à l’élection de 2024 et principal adversaire du régime de Macky SALL, subit des pressions multiformes pour l’empêcher d’être éligible. Peu à peu, le Président Macky SALL s’est définitivement lancé sur le chemin du déshonneur, de la traîtrise et de la dictature. Karim Wade, Khalifa SALL bien avant et aujourd’hui Ousmane SONKO, Aliou SANE et des centaines de jeunes sont opprimés par le régime.

Cette situation malheureuse que vit le Sénégal vient rappeler à quel point nos dirigeants ne tirent jamais leçons du passé. Ils sont prêts à bruler leur pays pour chauffer leur café, comme le dirait le Journaliste burkinabè Norbert ZONGO.

La situation du Sénégal nous interpelle en tant qu’africains et démocrates. En tant qu’africains nous sommes solidaires de la lutte du peuple sénégalais pour la liberté et la dignité. En tant que démocrates, nous refusons que la démocratie et l’Etat de droit puissent reposer sur la volonté d’un individu en lieu et place de la volonté de la loi. Cette solidarité, nous l’exprimons aujourd’hui par notre soutien sans réserve au peuple sénégalais en lutte contre un régime, qui, au nom de la conservation du pouvoir, a perdu la raison.

C’est pourquoi, nous, organisations signataires de la présente déclaration :

• Condamnons avec force, les violences illégitimes commises à l’encontre des populations civiles par le régime de Macky SALL ;

• Condamnons les ambitions destructrices de Macky SALL qui conduisent le Sénégal dans des moments de troubles et d’instabilité qui ruinent son image et freinent son progrès social et économique ;

• Condamnons l’absence de fermeté des organisations sous régionales, africaines et internationales face à la barbarie du Régime de Macky SALL ;

• Appelons les magistrats, les officiers et agents de police judiciaire, les éléments les forces de l’ordre du Sénégal, qui, par peur, appât du gain facile, contrainte ou excès de zèle, se soumettent à la volonté du régime de Macky SALL en lieu et place de l’intérêt général, à se ressaisir pendant qu’il est encore temps ;

• Appelons Macky SALL à prendre sans délai, toutes les dispositions utiles pour mettre fins aux violences et libérer les manifestants arbitrairement détenus dans les geôles ;

• Appelons le peuple Sénégalais à rester debout et à prendre en main son destin comme il a toujours su le faire pour dire non à l’arbitraire et à la dictature ;

• Appelons le peuple africain et toutes les organisations panafricainistes sincères à soutenir le combat de libération engagé par le peuple Sénégalais pour barrer la route au 3e mandat de Macky SALL et à l’instauration de la dictature.

C’est dans les moments difficiles que les grandes Nations s’affirment, c’est pourquoi nous ne doutons point de la victoire finale du peuple sénégalais sur l’arbitraire.

Ouagadougou, le 5 juin 2023

Ont signé :

• Le Balai Citoyen ;
• La Mobilisation des Intelligences pour le Faso et l’Afrique (MIFA) ;
• Le mouvement SENS ;
• Deux heures pour KAMITA (Afrique).

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Vos commentaires

  • Le 6 juin 2023 à 15:44, par Le Baobab En réponse à : Violences au Sénégal : Des OSC burkinabè expriment leur solidarité aux Sénégalais

    Je suis peine et je pleure du plus profond de mon etre lorsque je vois les images de la violence actuelle au Senegal ; Pays jadis cite comme exemple de democratie.
    De cette triste situation que vit nos freres Senegalais, plusieurs interrogations m’assaillent l’esprit que je permets de partager quelques unes. Mais avant, je souscris la sagesse qui dit : Prevenir vaut mieux que guerir.
    Ou sont nos institutions inter africaines comme la L’UEMOA, CEDEAOet UA face a cette situation au Senegal ? Que pensent-elles ? N’est -il pas plus sage et humainement juste d’agir maintenant et toute suite que d’attendre que le pire se produire avant de condamner... CONDAMNER avec la plus fotre energie....
    N’est-il pas humainement sage, d’agir maintenant avant que, ce que nous ne souhaitons pas arrive... pour que nos institutions interafricaines convoquent des sommets extraordinaires pour prendre des sanctions contre un peuple qui ne demande que le respect de la loi.
    Chers monsieurs de UEMOA, CEDEAO et UA, si votre finalite est d’agir toujours apres coup, s’il vous plait, je vous prie en toute humilite de changer de paragdime.
    Actuellement le Senegal a besoin de votre intervention... le peuple senegalais vous regarde.

  • Le 6 juin 2023 à 18:27, par Yako En réponse à : Violences au Sénégal : Des OSC burkinabè expriment leur solidarité aux Sénégalais

    Je m’incline respectueusement devant la mémoire des victimes, puisse Dieu les accueillir en son royaume. C’est le lieu ici de rappeler aux OCS signataires que la démocratie et la violence ne font pas bon ménage l’exercice du droit de manifester ne peut être confondu avec la casse et autres actes de vandalisme dans le but de faire valoir son point de vue ou l’imposer au pays. Ça s’appelle "dictature de la minorité violente".Une catastrophe similaire que nous avons vécu ici en 2014 et qui a précipité notre pays dans la gueule du loup 13 mois plus tard hélas ! D’où il est important pour la jeunesse Sénégalaise de ne pas commettre la même erreur commise en 2014 par une minorité violente de la jeunesse Burkinabè avec l’onction d’une classe politique plus préoccupée par la succession du prince que par la sauvegarde du royaume lui même et le bonheur de ses habitants ! Yako

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