Déclaration du SPONG/Projet Benkadi Burkina Faso à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement
Aujourd’hui 05 juin, le monde entier célèbre la Journée mondiale de l’environnement, une occasion spéciale qui nous rappelle notre responsabilité envers notre planète bien-aimée. Cette année, le thème de la journée met l’accent sur les solutions à la pollution plastique dans le cadre de la campagne « Combattre la Pollution Plastique ». Il est temps d’unir nos forces pour lutter contre les déchets plastiques qui envahissement notre quotidien, et constituent une menacent pour notre monde.
Le plastique, un ennemi de la biodiversité
Le plastique, cet ennemi invisible qui se faufile dans nos vies, est devenu une préoccupation majeure pour notre société et pour l’environnement dans lequel nous vivons. Les déchets plastiques s’accumulent, et étouffent nos rivières nos terres et nos animaux. Ils causent des ravages sur la faune et la flore, mettant en péril l’équilibre délicat de notre biodiversité dont l’importance n’est plus à démontrer.
Le Secrétariat Permanent des ONG, à travers le projet Benkadi Burkina Faso, et en collaboration avec le groupe de plaidoyer mis en place dans cette thématique, voudraient interpeller l’ensemble de la population du Burkina Faso et du monde sur l’urgence de prendre des mesures concrètes contre la pollution plastique. Nous ne pouvons plus rester observateurs et inactifs face à cette menace grandissante.
Consommation annuelle de plastiques
On estime que la consommation mondiale de plastiques atteint près de 400 millions de tonnes par an. Ce chiffre devrait augmenter dans les années à venir en raison de la croissance de la population et de l’urbanisation. Selon une étude publiée dans la revue Science Advances en 2020, depuis la production en masse des plastiques dans les années 1950, environ 8,3 milliards de tonnes de déchets plastiques ont été générées. La majeure partie de ces déchets n’a pas été correctement gérée et a fini dans les décharges, les océans ou a été incinérée. Au Burkina Faso, la forte consommation de plastique entraine parallèlement une production importante de déchets plastiques qui a plus que doublé à l’intervalle d’une décennie. Estimée à 104 011 tonnes en 2010 , la production des déchets plastiques au niveau national a atteint 224 437 tonnes en 2021. De plus, sur la décennie écoulée, les importations de plastiques ont presque doublé passant de 60 000 tonnes en 2012 à 118 400 tonnes en 2021 .
C’est le temps de l’action
Ces statistiques mettent en évidence la nécessité de prendre des mesures urgentes. C’est pourquoi, le Secrétariat Permanent des ONG, Premier collectif des ONG et Associations au Burkina Faso, à travers le projet Benkadi Burkina Faso, et en collaboration avec le groupe de plaidoyer mis en place dans cette thématique, interpellent les autorités étatiques sur l’urgence et la nécessité de prendre des mesures concrètes contre la pollution plastique.
C’est le temps de l’action. Les solutions existent. Il s’agit de :
questionner nos habitudes de consommation ;
encourager la collecte sélective, le recyclage et la réutilisation des matériaux plastiques afin de réduire leur impact négatif sur notre environnement.
d’agir en travaillant de concert avec les communautés afin de créer les conditions pour un développement harmonieux pour les générations actuelles et futures.
Ensemble, prenons des mesures audacieuses et mettons en œuvre des politiques environnementales inclusives et respectueuses de l’environnement dans nos communautés.
Ensemble, nous pouvons faire en sorte que notre belle planète soit préservée pour les générations actuelles et futures. C’est notre responsabilité commune. Le devoir nous appelle donc.
Bonne célébration de la journée mondiale de l’environnement à tous et à toutes !
Contact presse
Victor KOMONDI
Expert Communication et Plaidoyer Projet Benkadi
Tel : +226 51 84 84 84
E-mail : victor.komondi@spong.bf
Vos commentaires
1. Le 6 juin 2023 à 08:34, par kwiliga En réponse à : Déclaration du SPONG/Projet Benkadi Burkina Faso à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement
Vous écrivez : "Ensemble, prenons des mesures audacieuses.."
Et vous proposez ça :
" questionner nos habitudes de consommation ;
encourager la collecte sélective, le recyclage et la réutilisation des matériaux plastiques afin de réduire leur impact négatif sur notre environnement.
d’agir en travaillant de concert avec les communautés afin de créer les conditions pour un développement harmonieux pour les générations actuelles et futures."
Du vent, du blabla ! La seule mesure efficace (audacieuse peut-être), c’est l’interdiction des sachets plastiques, avec sensibilisation, mise en garde et pénalisation à moyen terme, comme le prévoyait la loi 017-2014. Pour rappel :
Article 7 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à cinq ans et d’une amende de cent mille (100 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines, quiconque produit, importe, commercialise ou distribue des emballages et sachets plastiques non biodégradables en violation des dispositions de la présente loi.
On pourrait ainsi vendre des paniers de fabrication locale, envisager la création d’entreprises de productions de sacs en papier,...
L’interdiction des bouteilles en plastique, toute bouteille en verre devant être consignée, serait également une option intéressante,... mais bon, faut pas rêver...