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Santé au Burkina : Vers une institutionnalisation des journées scientifiques de nutrition

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Publié le jeudi 1er juin 2023 à 17h30min

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Santé au Burkina : Vers une institutionnalisation des journées scientifiques de nutrition

Les journées scientifiques de nutrition (JSN), qui s’étaient ouvertes depuis le 30 mai 2023 sur le thème « Multisectorialité de la nutrition au Burkina : quelles contributions et synergies d’actions pour garantir une sécurité alimentaire et nutritionnelle ? », se sont refermées dans l’après-midi de ce jeudi 1er juin. La cérémonie de clôture a été présidée par le ministre en charge de la santé, Robert Lucien Kargougou.

Au terme de ces 72 heures (30 mai au 1er juin 2023) de réflexions entre acteurs du monde de la nutrition, 250 participants et une quarantaine de communications ont été enregistrés pour cette première édition.

De ce fait, les communications ont porté sur plusieurs thématiques, allant du financement et de la gestion de la recherche en nutrition, la formation et la recherche en nutrition et également quatre panels de tables rondes, a rappelé le président du réseau des académiciens pour la nutrition en abrégé RECANUT, Pr Mamoudou H. Dicko, dans son allocution.

Pr Mamoudou H. Dicko, président des académiciens pour la nutrition en abrégé RECANUT plaide pour l’institutionnalisation des journées scientifiques de nutrition

Ainsi, la grande messe des acteurs du monde de la nutrition, qui a duré trois jours, s’est achevée par des recommandations notamment, l’institutionnalisation des journées scientifiques de nutrition et leur pérennisation. Toujours en ce qui concerne les recommandations, les acteurs ont aussi proposé de faire un plaidoyer sur le financement de la recherche scientifique, de formaliser les réseaux des donateurs, de renforcer la collecte de l’analyse des données nutritionnelles, ainsi que la diffusion à travers des canaux adéquats. Pour terminer, ils ont en outre parlé de la promotion d’un financement national de la recherche en nutrition à travers des appels d’offres du FONRID (fonds national de la recherche et de l’innovation).

Vue d’ensemble des participants à cette première édition des journées scientifiques de nutrition

Par ailleurs, le débat lors de ces journées scientifiques de nutrition a aussi mis à nu une faiblesse dans le système de santé, notamment la nutrition clinique qui révèle la nécessité du corps de diététicien dans la chaîne, selon le chercheur de l’Institut de recherche en science de la santé et membre du réseau des académiciens, Dr Augustin Zeba. Tout en montrant la nécessité qu’il y ait aujourd’hui, ce corps de diététicien au niveau des hôpitaux.

Parce que c’est un contexte particulier où chaque pathologie a besoin justement d’être adressée au plan nutritionnel. C’est donc pourquoi, il y a un besoin qui a été mis en évidence autour de ses travaux, a noté le chercheur, tout en soulignant qu’ils sont contents qu’il y ait eu l’accompagnement des autorités du ministère, parce qu’avec la pérennisation de ces journées, le travail ne s’arrêtera plus seulement à mettre à nu les problèmes sans qu’il n’y ait des propositions de solutions.

Dr Augustin Zeba, chercheur à l’Institut de recherche en science de la santé et membre du réseau des académiciens pour la nutrition « la nutrition, ce n’est pas juste un problème de santé, ni d’alimentation »

« Pour qu’il y ait une bonne nutrition, il faut que les choses se passent bien dans les champs »

Et de renchérir en expliquant que la nutrition, ce n’est pas juste les problèmes de santé, ni d’alimentation et c’est pourquoi, plusieurs types de communications ont été abordés, à savoir la production agricole qui est importante dans la recherche de solution. « Parce que, dit-il, pour qu’il y ait une bonne nutrition, il faut qu’au champ, les choses se passent bien. Ensuite, il faut que ça soit bien conservé, transformé et utilisé. Et au niveau de l’utilisation, il faut également voir son efficacité. C’est donc tout ce qui concerne les aspects spécifiques liés à la nutrition, c’est-à-dire, ce qui cause la malnutrition chez l’enfant, maladie, mauvaise alimentation, etc. mais aussi toute la recherche qui concerne tous les aspects sous-jacents qui sont en lien avec l’agriculture, l’hygiène et l’assainissement qui ont été abordés », a-t-il enseigné

Acteurs du monde de la nutrition, chercheurs et décideurs parlant le même langage sur la question de la nutrition au Burkina

La cérémonie de clôture a été présidée par le ministre en charge de la santé, Robert Lucien Kargougou qui a félicité le RECANUT, structure organisatrice de ces journées qui constituent une vitrine pour mettre en lumière les acquis de la recherche en matière de nutrition au Burkina. Tout en souhaitant que ces résultats engrangés au cours de ces journées scientifiques ne dorment pas dans les tiroirs, mais qu’il y ait des espèces de partage et de valorisation pour qu’ils puissent servir aux décideurs et aux populations.

Yvette Zongo
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