LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Gouvernement béninois : L’idée d’une assise nationale sur une probable limitation des naissances fait jaser

Publié le lundi 15 mai 2023 à 12h37min

PARTAGER :                          
Gouvernement béninois : L’idée d’une assise nationale sur une probable limitation des naissances fait jaser

Le Conseil des ministres du mercredi 3 mai 2023 a annoncé des dispositions pratiques prises par le gouvernement béninois afin d’organiser une table-ronde autour de la mise en œuvre des actes visant à réduire les naissances ou du moins, contrôler la fécondité des Béninois et Béninoises les mois, voire les années, à venir. L’annonce fait sursauter de ‘’rage’’ certains citoyens béninois tandis que d’autres applaudissent une mesure de raison.

Selon le gouvernement béninois, à travers son porte-parole, il s’agit pour l’exécutif de travailler pour instaurer une « procréation responsable ».

« Le gouvernement du Bénin n’a pas dit qu’il va limiter les naissances. Le gouvernement convoque plutôt des assises nationales où toutes les forces-vives, toutes les composantes de la société, se retrouvent et discutent d’une préoccupation majeure pour notre pays, pour aujourd’hui et pour demain. Encore une fois, il ne s’agit pas de limitation de naissance. Il s’agira d’une procréation responsable », a réagi le porte-parole du gouvernement à la polémique suscitée par l’annonce. Il poursuit en soutenant que les assises nationales sur la croissance démographique visent à « voir quelle est la dynamique optimale qu’il faut observer pour la progression de la démographie au Bénin, pour que cela ne rompt pas l’équilibre entre population et développement ».

« Si nous sommes aujourd’hui en 2023, nous devons savoir en maîtrisant la dynamique des populations, en 2030 ou en 2050, combien de centres de santé dans telle localité, combien d’écoles il nous faut dans telle autre localité. Si on n’a aucune maîtrise de la dynamique des populations, nous n’aurons pas non plus de prise sur ces questions-là. Et, nous risquons, malgré nos efforts, malgré la volonté du gouvernement actuel et de ceux de demain, de travailler et de ne pas ressentir conséquemment les efforts de notre travail », convainc le gouvernement.

Le porte-parole fait savoir que « si on laisse chacun fait le nombre d’enfants qu’il veut, comment il veut, quand il veut et où il veut, il y a des risques majeurs que les réponses que l’Etat apporte montrent toujours des limites et nous aurons des insatisfactions ». D’où l’organisation des assises nationales pour permettre de mener des débats aux fins de définir la ligne de conduite pour assurer l’équilibre entre démographie et développement.

Le député de l’opposition, Mitokpe Dossou Guy, du parti Les Démocrates, lui, n’est pas allé du dos de la cuillère pour ‘’déconstruire’’ l’idée du gouvernement. « Dès l’annonce de l’information, un frisson traversa tout mon être. Je me suis posé la question de savoir, jusqu’où ce gouvernement voudrait marquer cette génération, les générations à venir et le monde qui nous entoure ?. (…). Quel est le problème auquel ils souhaiteraient trouver des solutions, en mettant sur la table le sujet de la réduction des naissances ? », a exprimé l’élu, s’interrogeant sur ce que cache un tel projet.

« Nous avons certes des difficultés, le chômage galopant, des universités publiques surchargées, des centres de santé mal équipés, des prisons bondées et que sais-je encore ? Mais, nous ne sommes ni surpeuplés, ni densément occupées », rassure le géographe de formation.

Dans cette déclaration relayée par le journal béninois, L’investigateur, le député démontre … : « Les chiffres existent aujourd’hui et tout le monde peut les vérifier. Les cinq pays africains possédant les densités de populations les plus élevées sont le Rwanda, le Burundi, les Comores, et la Gambie et l’île Maurice. A l’évocation de ces noms, on peut rapidement comprendre que ce sont de ‘’micro’’ pays à l’échelle de leurs superficies comparativement à leurs populations dépassant les millions d’habitants. Par exemple, le Rwanda n’a qu’une superficie de 26 000 km2 avec un peu plus de 12 millions d’habitants (pour information, le Rwanda et le Burundi ne composait qu’un seul pays jusqu’à récemment). Donc, le Bénin au niveau de sa superficie fait environ cinq fois le Rwanda avec sensiblement le même nombre d’habitants. Mais pourtant, le Rwanda ne prend pas la fécondité de sa population comme un frein. (..).

Le continent africain avec ses pays sont nettement sous-peuplés comparativement à toutes les nations qui nous mettent la pression pour réduire les naissances chez nous. Nous savons tous que les Etats les plus peuplés du monde sont l’Inde, la Chine, les Etats-Unis, l’Indonésie et le Pakistan, ensuite vient le Brésil, le Nigeria, le Bangladesh, la Russie, le Mexique, le Japon et j’en passe. Cependant le Bengladesh qui fait partie de ces nations est deux fois moins grand que le Gabon. Alors, en citant les pays les plus peuplés, on se rend compte que seul le Nigéria fait partie des pays avec un peu plus de 100 millions d’habitants, ensuite en Afrique on pourra citer l’Ethiopie et l’Égypte. Si la forte population était un inconvénient et à la base de nos maux, pourquoi réexportons-nous toutes nos grandes importations vers le Nigeria ? Lorsque nous recevons des investisseurs, pourquoi vantons-nous notre proximité avec le plus grand marché de consommateurs que constitue le marché nigérian ? Les clichés et les pressions pleuvent sur les pays africains afin de les voir réduire une démographie déjà faible. Les pays asiatiques se sont d’abord bien multipliés et se sont ensuite développés, avant de prendre des mesures de réduction démographiques… ».

De son avis donc, l’urgence, c’est de scolariser les populations, recadrer les systèmes éducatifs obsolètes afin de les adapter au mieux aux défis d’aujourd’hui et de demain, et il appartient aux gouvernants de prendre des mesures pour trouver et pérenniser les solutions face aux différents défis.

« On constate aisément que les nations développées sont bien plus peuplées que les nations africaines. Donc, le problème n’est pas le peuplement, mais la formation des populations aux enjeux actuels. Il semblerait qu’il y ait un plan Marshall pour le développement de l’Afrique dont a parlé le président français dans un de ses discours et dans la mise sur pied dudit plan Marshall pour le développement de l’Afrique, il est aussi question de la transition démographique en Afrique. Bon Dieu, bon sang, ne nous nous faisons pas avoir une énième fois ? Rien ne concerne l’Afrique dans ce qu’ils appellent transition démographique. Ce sont encore des clichés qu’on veut nous imposer, hormis le Nigeria, les habitants des quatorze autres ou quinze autres états de la CEDEAO réunis, n’atteignent pas les populations de la France, de l’Allemagne et de l’Italie réunis. La transition démographique doit s’appliquer aux pays européens même si leurs populations sont vieillissantes et au sous-continent indien. L’Inde qui est désormais le pays le plus peuplé de la planète est bien moins vaste que le continent africain, mais plus peuplé qui toute l’Afrique réunie, de quoi parle-t-on ? », ravive le député Mitokpe Dossou Guy.

Le débat ainsi posé, et au-delà du Bénin (environ 13 millions d’habitants), intéresse d’une manière ou d’une autre de nombreux autres pays africains, quand on sait qu’en 2017, des déclarations du président français, Emmanuel Macron, sur la natalité en Afrique ont créé des vagues.

En attendant la suite du processus annoncé au Bénin, on retient que cet internaute, régissant à un autre favorable à l’annonce du gouvernement, a son idée toute faite sur ce sujet : « Mon frère, Jacob dans la Bible a 13 enfants et c’est le treizième qui a sauvé tout un peuple, le calcul des hommes diffère de celui de Dieu, qui sait l’enfant qui le gardera demain, même toi qui es là, tu n’en sais rien d’abord, laissons tout à Dieu ».

O. L
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 15 mai 2023 à 13:10, par Kem En réponse à : Gouvernement béninois : L’idée d’une assise nationale sur une probable limitation des naissances fait jaser

    Ouvrir la discussion sur le contrôle de la natalité est responsable, même si cela semble déranger, peut être davantage les hommes que les femmes.
    Plusieurs questions viennent à l’esprit.
    Combien d’enfants une femme souhaite-t-elle porter et élever ? Jusqu’à quel âge veut-elle transmettre la vie ?
    Quelle est la répartition d’âges de la population ?
    Combien de personnes le pays est il capable de nourrir, loger décemment, instruire, donner du travail à sa population ?
    Ensuite, ce n’est pas simple de trouver les moyens de contrôle car ils ne sont pas tous de qualité et parfois ils nuisent à la santé.
    Réfléchir, échanger sont une bonne orientation.

  • Le 15 mai 2023 à 13:32, par Enfant de Boussé En réponse à : Gouvernement béninois : L’idée d’une assise nationale sur une probable limitation des naissances fait jaser

    Nous qui aimons citer la Chine, l’Inde.... comme des exemples de progrès et de développement, oublions que la limitation des naissances et l’accélération de la transition démographique ont fait partie du programme.
    Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel...A bon entendeur.....

    • Le 16 mai 2023 à 07:22, par pfff En réponse à : Gouvernement béninois : L’idée d’une assise nationale sur une probable limitation des naissances fait jaser

      L’Inde n’a pas contrôlé les naissances, le nombre d’enfant par femmes est revenu naturellement au niveau d’équilibre de 2 enfants par femmes avec le développement du pays (il faut 2 parents pour un enfants, donc il faut deux enfants par mère pour assurer l’équilibre de la population). En Asie, quasiment tous les pays sont au-dessous ce seuil sans utiliser la contrainte. En Asie, il ne reste que le Pakistan (3.5 enfants par femmes, en baisse rapide).
      .
      Pour le Sahel, et le Burkina en particulier, le nombre d’enfants par femmes étant de 5.9 en 2010 il est de 4.7 en 2013, ce qui laisse un peu plus de 20 ans pour arriver à l’équilibre. C’est peu car ça ne représente qu’une seule génération et qu’il sera probablement très difficile voire impossible de faire mieux,. Mais hélas, c’est trop long car à ce rythme ça donne un Burkina Faso vers les 40M d’habitants et il faut que toute l’infrastructure suive ce doublement, de l’agriculture jusqu’à la fourniture de boutons pour les chemises en passant par le réseau électrique, l’éducation, la police et les eaux-usées.
      .
      En Bref, ça revient à construire en 20 ans un nouveau Burkina Faso. Si on regarde par le passé, une tel doublement a déjà eu lieu entre 2000 et 2020, et on voit aujourd’hui le résultat et les difficultés.

  • Le 15 mai 2023 à 13:52, par Renault HÉLIE En réponse à : Gouvernement béninois : L’idée d’une assise nationale sur une probable limitation des naissances fait jaser

    Enfin, un peu de courage pour évoquer le TERRIBLE PROBLÈME de l’explosion démographique e Afrique de l’ouest.
    1) Extrapolons pour le BF
    Par exemple, pour le BF, on est passé de moins de 6 millions d’habitants à l’indépendance à environ 22 millions en 2023, soit un quasi-quadruplement.
    En calculant
    (22/6)^(1/62) = 1,0212,
    cela fait donc environ 2,1% de croissance démographique par an, et c’est monstrueux.
    21*(1,021^77) = 104
    Cela conduit le BF à plus de 100 millions d’habitants en 2100.
    Avec l’évolution actuelle du climat, c’est la catastrophe alimentaire assurée 140 ans après l’indépendance. Oui, 1960, quand le pays était autonome en bouffe.
    Il va bien falloir faire quelque chose...

    2) Qui a connu l’avant 1960 ?
    Grâce à un petit calcul, on trouve vite qu’il n’y a pas même 1 million de burkinabè encore vivants qui soient nés avant l’indépendance. Donc, plus de 20 millions de Burkinabè sont nés après l’indépendance.
    Cette idée force le sourire quand un ahuri vous martèle que
    « c’est la fôte aux colon, gnon, gnon,
    le colon est pas mignon, gnon, gnon »
    sans prendre la peine de tourner 7 fois sa cervelle dans sa bouche... En effet, la probabilité qu’il soit né après 1960 est de plus de 95%, donc évoquer un passé si lointain n’est pas vraiment opératif.

  • Le 15 mai 2023 à 17:21, par Ubuntu En réponse à : Gouvernement béninois : L’idée d’une assise nationale sur une probable limitation des naissances fait jaser

    Nous n’avons pas un problème de nombre ! Je dirai même que nos pays sont sous peuplés. Notre problème c’est les détournements des ressources financières de nos pays par une coalition de cols blancs et politiciens. Les fonds destinés à construire les écoles, centres de santé, routes et autres infrastructures se retrouvent dans les comptes bancaires de nos élites politiques et intellectuelles. Il faut avoir le courage de la dire, nous avons un problème avec la bonne gouvernance. Nous aimons voler, tricher, tripatouiller... Bref les raccourcis !
    Après avoir dérober tout l’argent, il faut trouver des parades pour justifier notre pauvreté et là il faut accuser les couches vulnérables d’être responsables par leur trop grande fécondité. Bravo Messieurs les intellectuels pour la drible. Les parents au village vous sont mille fois reconnaissants.
    On aura beau limiter les naissances, on y arrivera à rien si les détournements continuent. A mon sens, le débat doit tourner autour de la bonne gouvernance !!!

    • Le 15 mai 2023 à 21:35, par Renault HÉLIE En réponse à : Gouvernement béninois : L’idée d’une assise nationale sur une probable limitation des naissances fait jaser

      Vous évitez le problème n° 1 :
      COMMENT PRODUIRE 2, 3, 4 ou 5 fois plus de nourriture qu’aujourd’hui ?
      On ne pas « acheter à l’étranger » toute sa nourriture...

      • Le 16 mai 2023 à 08:57, par kwiliga En réponse à : Gouvernement béninois : L’idée d’une assise nationale sur une probable limitation des naissances fait jaser

        Bonjour Ubuntu,
        Vous écrivez : "On aura beau limiter les naissances, on y arrivera à rien si les détournements continuent" et vous avez parfaitement raison, vous auriez même pu rajouter, si l’on continue de choyer une petite élite de fonctionnaires improductifs au détriment de la véritable classe laborieuse, qui tant bien que mal, s’acharne à produire avec ses moyenâgeux outils.
        Néanmoins, le contrôle de la démographie nous sera également nécessaire, les calculs de Renault HÉLIE étant à minima, ne prennent pas en compte l’allongement de la vie (et oui, nous aurons de plus en plus de retraités), la baisse de la mortalité infantile,... bref, toutes sortes de choses qui feront que de plus en plus de personnes, vont se retrouver sur des embarcations de fortune, à prendre d’assaut la citadelle européenne.
        Les comparaisons du député béninois Mitokpe Dossou Guy, qui s’appuie sur des ratios Hab/Km2 sont dépourvues de sens et certaines de ses déclarations un véritable mensonge : "Les pays asiatiques se sont d’abord bien multipliés et se sont ensuite développés,". Demandez donc pourquoi la chine souffre aujourd’hui d’un déficit de population féminine...

    • Le 16 mai 2023 à 07:37, par pfff En réponse à : Gouvernement béninois : L’idée d’une assise nationale sur une probable limitation des naissances fait jaser

      Ubuntu, ce n’est pas un problème de nombre (valeur absolue) mais un problème de croissance de la population.

      Si on regarde les excellentes courbes fournies par la banque mondiale, on observe que la population du BF a doublé. Entre 2000 et 2020 la population du BF a doublé entre 1978 et 2000, et encore doublée entre 2000 et 2023. Donc elle a quadruplé en 40 ans, c’est une croissance de 400%

      Ca veut dire qu’entre 1978 et 2023, il aurait fallut construire 4 fois le Burkina Faso pour conserver le même niveau de richesse. Le construire 4 fois, ce sont 4 fois plus de logements, de routes, de surface cultivée, d’école, de réseau électriques, d’eau, de police, de professeurs, de chaises et de papier toilette. Et évidemment, 4 fois plus d’usines pour produire tout ça.

      A titre de comparaison, sur la même période, la France a gagné 20% de sa population, les USA ont gagné 40% (soi respectivement 20 fois moins et 10 fois moins que le BF). Quant à la Chine et l’Inde qui sont souvent pris en exemple pour leur population galopante, ont vu leur population doubler dans un premier temps (+100%)... puis se stabiliser gentiment pour la Chine (l’Inde ça monte encore, même si c’est beaucoup plus lent), ce qui leur donne le temps d’adapter leur pays à leur population. Lorsqu’il y a assez de maison pour les habitants, on dit que le pays est riche. S’il faut doubler le nombre de maisons et de médecins chaque 20 ans, on manque de maisons et d’hôpitaux ; on est pauvre et en mauvaise santé.

  • Le 16 mai 2023 à 07:12, par Lom-Lom En réponse à : Gouvernement béninois : L’idée d’une assise nationale sur une probable limitation des naissances fait jaser

    @Renault HELIE, il serait bon de faire le même exercice pour montrer à la face du monde les performances de la politique démographique la vaillante France sur les 60 dernières années. N’oubliez pas que c’est les troupes africaines sont venues liberer Paris et la France. Soient etaient si peu nombreux pour se défendre ou ils se cachaient sous les jupons de leurs femmes pour eviter le combat contre les hordes hitlériennes. De toute façon, la France sera bientôt peuplée exclusivement de Lesbiennes, Gays et autres Transgenres et le problème de surpopulation ne se posera pas. Par contre, les Français en destabilisant l’Afrique et le.Moyen Orient pour piller les richesses favorisent du même coup la colonisation de cette même France. C’est de cela que la France a peur et pense imposer une politique de limitation de naissances dans ses "colonies" ! Ça c’est dépassé car la limitation des naissances se fera d’elle-même dans les familles et non à coup de financements occultes.

    • Le 16 mai 2023 à 15:42, par Renault HÉLIE En réponse à : Gouvernement béninois : L’idée d’une assise nationale sur une probable limitation des naissances fait jaser

      @Lom-lom
      Messire Lom-Lom, comme souvent dans votre sympathique camp de « néo-marxistes légèrement en retard sur l’histoire », vous « bottez en touche », vous changez de cheval.
      Occupez-vous de la démographie ouest-africaine, la nôtre est assez peu angoissante, comme beaucoup de nos problèmes de riches.
      Vous savez , la France est le pays qui a le premier dompté sa démographie, et ce, depuis au moins 1800. La France de 67 millions d’habitants pourrait aisément en nourrir le double... à condition que l’intégration des nouveaux venus ne soit pas trop chaotique.
      D’ailleurs, la France, que votre camp ne cesse de traiter de raciste et autres qualificatifs surréalistes, accueille chaque année environ 250 000 nouveaux venus, essentiellement africains, BEAUCOUP PLUS EN PROPORTION QUE LES AUTRES TOUBABS.
      Moi qui vis dans une verte et calme banlieue de province, je suis entouré de médecins d’origine africaine, de boulangers maghrébins, de profs de fac camerounais, d’employés municipaux maliens, de cardiologues marocains, de livreurs tunisiens, de pharmacienne vietnamienne, de gynéco togolaise, d’ophtalmos camerounais... et ça se passe très bien. Et même un peu trop bien , si bien que mon blèd est un peu ennuyeux pour les jeunes, qui le trouvent bourgeois et familial.
      Quant à la tolérance pour les très peu nombreux couples homosexuels... C’EST UN HONNEUR POUR LA FRANCE. Et cela compte epsilonn dans notre démographie, « peanuts ».
      SVP évitez de reprendre les arguments poutinesques, d’autant que l’armée russe est connue pour ses viols massifs de petits garçons ! À tel point que le chinois Xi Jinping fait lourdement pression sur la Russie pour qu’elle arrête de maltraiter des enfants.
      Mais sinon, cela me rafraîchit d’entendre un discours néo-marxiste, cela me rappelle ma jeunesse, j’ai l’impression de revivre l’époque de Khrouchtchev, de Castro, de Mao, de Brejnev et autres momies poussiéreuses. Aah ! La chaussure de Nikita Serguiéévitch à l’ONU... Aaah ! Les cigares cubains offerts par El Señor Ambajador ...

  • Le 16 mai 2023 à 08:54, par One punch burkinbilaman En réponse à : Gouvernement béninois : L’idée d’une assise nationale sur une probable limitation des naissances fait jaser

    y a des pays qui avancent et d’autres qui reculent. Ceux qui avancent prennent des décisions courageuses, se remettent en cause, luttent contre la corruption, investissent pour le développement de leur pays. Vous avez entendu parler de la plateforme industrielle de glo djigbe au bénin ? recherchez sur youtube. le bénin avance. Ils avancent intellectuellement aussi. C’est pourquoi ils posent les bonnes questions. La chine a mis en place la politique de l’enfant unique pendant des décennies. voilà qu’ils sont entrain d’éradiquer la pauvreté. c’est alors qu’ils ont assoupli les règles. Je pense pour ma part que cette politique de l’enfant unique est une condition sine qua non pour un pays du tiers monde pour son développement.

  • Le 17 mai 2023 à 10:08, par Renault HÉLIE En réponse à : Gouvernement béninois : L’idée d’une assise nationale sur une probable limitation des naissances fait jaser

    Cette page est devenue très intéressante.
    - 1) Bravo ! Béninois trop forts là-même présentement !
    Bravo aux Béninois qui ont eu le courage d’aborder le problème de l’explosion démographique commune à l’Afrique de l’ouest... et de ne pas se défausser sur le complotisme stupide qui règne ailleurs.
    - 2) Ça vaut la peine de réfléchir
    Sur cette page, des calculs et des statistiques sérieux, des remarques pertinentes sur la démographie burkinabè.
    - 3) Résumé
    Donc, je reprends :
    - En faisant des calculs « fourchette basse », et si rien ne change, la population quintuple d’ici 73 ans, il faudra construire au moins 4 autres Burkina d’ici 2100.
    - La population est tout de même de mieux en mieux soignée, la mortalité infantile baissera et les « vieux » vivront plus vieux, donc ce sera certainement plus lourd encore.
    - Donc, si rien ne change, le rythme de croissance de la population, beaucoup trop rapide, va conduire à « perdre les pédales » ; le Burkina ne pourra pas faire ce qu’il faut et il y aura forcément des crises graves, du terrorisme, des guerres civiles, des massacres, des déplacements massifs de réfugiés, des famines, des migrations insupportables pour les voisins.
    4) Déjà ?
    Le tableau désagréable du paragraphe précédent n’a rien de théorique, car IL S’EST DÉJÀ PRODUIT, par exemple de 2000 à 2020.
    En effet, il a été rappelé que vous avez déjà connu un doublement, et, comme par hasard, vous avez subi toutes les horreurs évoquées, terrorisme, déficit alimentaire, réfugiés, migrations massives en RCI et autres.
    Il serait quand même étonnant que ces chiffres écrasants n’aient pas quelques conséquences sur la bonne marche de votre pays ! C’est déjà arrivé...
    5) Réflexion « endogène » ?
    Nos amis Burkinabè auraient quelque intérêt à regarder en face leur colossal problème de démographie. Faire l’autruche et faire du « whataboutism » en renvoyant l’impertinent aux microscopiques problèmes de pays 20 ou 30 fois plus riches, ce n’est pas ainsi qu’on résout ses propres problèmes avec sérieux.
    6) Perspectives radieuses
    Si le Burkina s’arrangeait pour simplement doubler sa population d’ici 2100 au lieu de la quintupler, ce serait déjà une bénédiction ! Beaucoup de problèmes se résoudraient bien plus facilement, y compris celui de l’autonomie alimentaire.
    2^(1/73) ≈ 1,01
    Donc, avec 1% de croissance démographique annuelle au lieu de 2%, le BF peut envisager un avenir nettement plus souriant pour le début du 22e siècle, ALLELUIA !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique