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Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

Publié le dimanche 14 mai 2023 à 22h00min

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Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

Le Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » célèbre son dixième anniversaire, sous le signe de l’éveil des consciences, de la mobilisation et de l’action. L’organisation a, à cet effet, initié une conférence publique, ce samedi 13 mai 2023 à l’Université Joseph-Ki-Zerbo, à Ouagadougou. L’activité, qui a mobilisé de nombreux participants, en majorité des étudiants, a été animée par Noufou Zougmoré, analyste politique, journaliste, ‘‘diopien’’, et Dieudonné Zoungrana, analyste politique, journaliste et directeur de publication du quotidien Aujourd’hui Au Faso.

« Place de la culture dans l’auto-détermination des peuples africains ». C’est le thème scruté par le panéliste Noufou Zougmoré, connu également pour sa maîtrise des questions liées aux grandes dates africaines. Après avoir interrogé quelques concepts et déblayé son sujet, le ‘‘diopien’’ (héritier des pensées de Cheikh Anta Diop) va relever le rôle joué par la maison d’édition et revue culturelle du monde noir, Présence africaine, qui était un canal de diffusion des idées politiques, en appui à la culture. Il est également revenu sur les actions des artistes pendant les guerres de libération, s’attardant sur la Guinée-Bissau et la Guinée Conakry.

Le panel a été ouvert par l’hymne national, le Ditanyè.

« C’est ce que Sékou Touré (président de la Guinée Conakry, de 1958 à 1984 : ndlr) également a fait, en mettant en place de grands orchestres, dont le Bembeya Jazz national qui traverse le temps, qui a porté le discours d’émancipation de la Guinée indépendante dans ses premières années. Il y a eu bien d’autres orchestres. Donc, la culture est un ferment. Même pour la guerre que nous menons aujourd’hui, si nous arrivons à l’utiliser, elle peut nous permettre d’engranger des victoires et, au finish, venir à bout du terrorisme », explique M. Zougmoré.

Ici, la modératrice, la géographe Fatoumata Bancé (milieu), avec à sa gauche, Noufou Zougmoré et Dieudonné Zoungrana.

Au Burkina, relève-t-il, avec la RDP (Révolution démocratique et populaire), on a assisté au changement du nom du pays (de Haute-Volta à Burkina Faso), à la promotion du Faso Dan Fani et des mets locaux.

Noufou Zougmoré...et...

Planchant sur « rôle et place de l’intellectuel africain face au défi sécuritaire dans le Sahel », Dieudonné Zoungrana a, à la suite de son confrère, interrogé la notion de « intellectuel ». Il va parvenir à la conclusion que, « l’intellectuel, c’est celui qui est capable de se mouvoir dans les idées ». Et c’est en cela qu’il convainc que l’intellectuel doit être un homme de son temps. « Aujourd’hui, le Sahel est empêtré dans un interminable terrorisme ; l’intellectuel doit prendre position, il doit jouer son rôle de conscientisation et agir », analyse-t-il sous fond d’invite.

« L’intellectuel doit se nourrir des deux mamelles : la théorie et la pratique », soutient M. Zoungrana, pour qui l’intellectuel sahélien doit prendre position (quitte à ne pas plaire) et en même temps passer à l’action. C’est pourquoi, il salue, au Burkina, l’action d’intellectuels comme Laurent Bado, Frédéric Guirma, Etienne Traoré… qui ont produit et éveillé des consciences, malgré les risques auxquels ils étaient exposés. Il regrette donc que des intellectuels, ceux qu’il qualifie de « pseudo-intellectuels », se taisent par peur ou pour préserver des privilèges. « L’intellectuel sahélien doit être, là où il est, un VDP (Volontaire pour la défense de la patrie). Ce n’est pas forcément qu’il tienne une kalach ou un AK47, mais il doit prendre une position qui conscientise, qui aide à lutter contre cet ennemi qui nous combat chaque jour et qui veut même rayer nos pays de la carte du monde », suscite le communicant.

... Dieudonné Zoungrana ont tenu en haleine le public de cette activité.

Pour son premier responsable, Lianhoué Imhotep Bayala, « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » (https://lefaso.net/spip.php?article78377), ce sont dix ans de travail et de volonté de susciter un nouveau citoyen africain. « La tâche essentielle pendant ces dix ans, c’était de produire une ressource humaine de qualité… Nous avons travaillé sur les mots d’ordre de la décolonisation des mentalités, de décomplexer l’Africain face au monde et face à ses responsabilités devant l’histoire. Nous avons un patrimoine historique qui n’est pas du tout connu. Comment nous pouvons le ressusciter, le remettre en surface, pour que l’Africain soit totalement plongé dans une conscience de sa culture, dans une conscience de la marche du monde, pour pouvoir apporter sa contribution et révolutionner les attentes de nos populations qui, 60 ans après les indépendances, attendent encore d’avoir des soins de santé de qualité ici, l’éducation de qualité et à des voiries de qualité produites par des ingénieurs de référence », justifie M. Bayala.

Le premier responsable de "deux heures pour nous, nous heures pour Kamita" témoigne ses reconnaissances à tous ceux qui ont contribué à porter le mouvement.

Avec ses forces et ses insuffisances, poursuit-il, le chemin parcouru doit servir pour les dix années à venir et pour faire face aux défis qui demandent la mobilisation. Pour cela, la dynamique va se renforcer également à travers l’élargissement dans la prise en compte des langues nationales (elle est effective) dans les actions de conscientisation.

« La plus grande préoccupation, c’est comment l’intellectuel se dilue dans la masse, dans les préoccupations des paysans. Et pour cela, nous avons un champ que nous cultivons avec les gens. Et quand nous partons là-bas, nous ne leur disons pas “à bas l’impérialisme’’ ; on utilise des mots d’ordre adaptés à leur culture, à leur environnement. Nous faisons du jardinage, de la restauration, et cette restauration est strictement calquée sur la valorisation du patrimoine culinaire.

Et pour capter le patrimoine culinaire, tu ne vas pas dire à grand-maman “parle-moi du spaghetti à la bolognaise ou de la pizza’’. Nous ne sommes pas élitistes, même si nous sommes dans un environnement élitiste. Notre rage, c’est de sortir de ça, parce que pendant longtemps, on a isolé des cercles de connaissances l’essentiel des Burkinabè, sinon des citoyens africains non-scolarisés. Nous, notre défi, c’est de démystifier le diplôme et de faire du porteur de diplôme, un homme populairement encré dans les préoccupations de son peuple », décline Lianhoué Imhotep Bayala.

O.L
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 mai 2023 à 06:51, par Bajazet En réponse à : Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

    Le meilleur service que pourraient rendre les « intellectuels » burkinabè à leur noble patrie, ce serait de réduire leur nombre, et FORTEMENT.
    Car ils sont une charge improductive dans un pays. qui croule sous les bureaucrates, pseudo-chercheurs, militaires climatisés à prétentions politico-intellectuelles et demi-enseignants qui sabotent systématiquement les véritables producteurs, à commencer par les micro-entreprises informelles qu’ils écrasent d’impôts et de tracasseries.
    Des « intellectuels » auto-proclamés, ça, le BF n’en manque pas, y compris pour diffuser des théories fumeuses sans base scientifique qui font éclater de rire dans les colloques historiques sérieux.
    Voilà un pays qui ne produit pas assez de nourriture pour une population qui a quadruplé en 63 ans, alors qu’il était autonome en 1960, mais où l’on trouve le temps d’expliquer que la PIZZA met en danger l’avenir du pays, oui, la PIZZA, cette terrifiante arme de l’impérialisme méditerranéen ! Mazette, la PIZZA serait plus dangereuse que des milliers de terroristes ? Oui, ces djihadistes qui vous équarrissent 500 morts par mois.
    Ouh la la, je suis ébloui par cette révélation !, j’en trépigne d’extase !
    Or, cette malheureuse pizza pourrait aussi être produite sans la moindre importation si certains « assis » prenaient la peine d’en cultiver les ingrédients. Il faudrait pour cela qu’ils frottent leurs mains si douces en s’éloignant un peu des climatiseurs. Ils donneraient « by the way » de nombreux emplois à de petites gens.
    Pendant ce temps, des étrangers se sont mis à valoriser certaines ressources du tiers-monde comme la « quinoa », une espèce de sorgho, qui a sorti de nombreux paysans boliviens de leur pauvreté et de l’isolement économique.
    DITES, IL N’Y A PAS PLUS URGENT QUE DE PONDRE DES NIAISERIES PAREILLES ?
    Bon, faut que je me dépêche, je dois filer au boulot...

    • Le 15 mai 2023 à 08:26, par kwiliga En réponse à : Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

      Bonjour Bajazet,
      Ah, mais ne vous inquiétez pas, ces gens là vivent tous à Ouaga et pour partie d’entre eux, au Ouagaland, où les occasions ne manquent pas de se goinfrer de pizza, dès leurs beaux discours terminés.
      "Au temps de Sankara", qu’ils idéalisent, ils seraient en train de récurer des fossés, de créer de micro barrages, de construire des logements sociaux,... démontrant ainsi une véritable utilité sociale, qui me semble totalement absente ici.
      Bon et puis, en ce moment, si "notre pays risque de disparaitre", ne serait-il pas plus légitime de cibler la véritable menace ?

    • Le 15 mai 2023 à 10:31, par pfff En réponse à : Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

      Même constat. Soit dit en passant le plus grand producteur de cette spécialité italienne sont les États-Unis, ancienne colonie anglaise et espagnole, qui n’a pas l’air de s’en plaindre particulièrement. Ils sont accessoirement aussi le plus grand producteur de sushis, le plus grand consommateur de frites (belges), ce qui n’a pas l’air de nuire particulièrement à leur burger-frite-soda national, plat très consommé en Italie, au Japon, en France... pays qui n’ont en rien renoncé à leurs cultures culinaires et continuent à innover dans ce domaine.
      .
      Bref, inutile de taper sur la pizza pour développer la cuisine locale, ce que les burkinabés font de toutes façons malgré les lubies de certains illuminés.
      .
      Une chose est sûre : si les énormités de certains intellectuels se préparaient en pizza, les burkinabés seraient obèse.

      • Le 15 mai 2023 à 15:38, par Renault HÉLIE En réponse à : Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

        @pff
        Messire pff, voilà un débat intéressant ! Permettez-moi de placer les remarques suivantes :
        1) Invention de la frite européenne
        D’après le Pr LECLERQ, grand spécialiste belge de la nutrition à l’Université de Liège, la recette de la pomme frite ... est venue de Paris, France, où elle fut créée au 18e siècle sous le nom de « pomme Pont-Neuf ». Dans mon enfance des « fifties », on achetait des cornets de frites aux coins des rues de Paris, servis dans un cornet de papier journal ; c’était « la friandise du peuple ». Ma redoutable grand-mère me rationnait férocement, d’un terrible regard bleu...
        2) Mondialisation, c’est mal ou pas ?
        La pomme de terre vient d’Amérique, comme le haricot, la tomate, le maïs, le piment, le manioc, l’ananas, l’avocat, la dinde, etc. Mais il a fallu le travail d’un certain PARMENTIER Antoine, pharmacien français du 18e siècle, pour qu’elle fût acceptée par les européens.
        Cela a provoqué une immense expansion démographiques des peuples de l’Europe froide (sauf les Français !), Irlandais, Anglais, Allemands, Russes, Polonais, Ukrainiens, Scandinaves... qui se sont déversés par dizaines de millions dans des colonies russes et anglo-saxonnes.
        Ainsi, la mondialisation n’a pas seulement apporté du malheur, à condition d’accepter d’adapter les nouveautés venues d’ailleurs.
        3) Pizza ?
        En Afrique du nord, la pizza était exotique et rare vers 1960, réservée à des émigrés italiens, c’était une rareté (j’ai connu !). Mais depuis, des dizaines de milliers de petits artisans locaux vendent des km² de pizzas, procurant ainsi des tas d’emplois au Maghreb. En France aussi, le marchand de pizzas à emporter d’origine maghrébine se trouve tous les 500m dans les centres-villes français.
        Je ne vois pas pourquoi ce qui fait vivre des dizaines de milliers de Nord-Africains devrait devenir démoniaque au sud du Sahara... Pendant qu’on y est, interdisons les haricots verts aux Burkinabè et le manioc aux Congolais.
        4) Turquie, Balkans, Proche-Orient
        Il existe des versions indigènes de la pizza à l’est de la Méditerranée (pita, pide, etc.) et même en Inde. D’ailleur, le terme « pizza » semble d’origine grecque ... comme Naples-Neapolis. Eh oui, le sud de l’Italie s’appelait jadis la « Grande Grèce ». La pizza remonte tout simplement ... au néolithique.

  • Le 15 mai 2023 à 09:24, par Renault HÉLIE En réponse à : Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

    Si l’énergique Sankara de 1985 pouvait lire cette page, il fulminerait de rage devant cet étalage de verbiage improductif et vain !
    Mais, bon sang de bonsoir, PRODUISEZ au lieu de mouliner de la salive inutile en jouant aux « intellectuels dont on pourrait se passer » tout en pleurnichant après un impérialisme fantasmé.
    Si une épidémie emportait la moitié des « diplômés en paroles creuses » qui étourdissent le BF de leurs enfantillages, l’économie burkinabè ne faiblirait pas d’une plume de poulet télévisé, ni d’une capsule de Brakina.
    VOUS MOULINEZ DU VENT, DE LA PURE FLATULENCE VERBEUSE. Les seuls qui font vivre le Burkina, qui le libèrent un peu de sa dépendance à l’étranger, ce sont ses producteurs, petites mammas à réchaud+3 marmites, artisans, paysans, industriels ou même investisseurs multinationaux. Ce sont eux qui vous nourrissent, improductifs que vous êtes...
    VIVE LA PRODUCTION QUI LIBÈRE VRAIMENT LE BF !
    À BAS LES PARASITES NOURRIS PAR CEUX QUI TRAVAILLENT VÉRITABLEMENT ! Et qui, accessoirement, font sourire les étrangers par leur vacuité...

  • Le 15 mai 2023 à 11:14, par Gwandba En réponse à : Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

    Un très grand merci, bravo à ces personnes dignes fils d’Afrique habitées par la pure conscience que la solution pour nous c’est d’abord mettre de côté et très loin de nous, toutes ces méthodes prêt-à-porter qui nous revient comme un pantalon trop juste.

    Nous devons jouer la notre de partition pour que l’humanité soit entière. Sinon elle sera une maison sans fondation ni toit !!!

    Notre culture doit impérativement redevenir la source à laquelle nous nous basons dans nos projections, de sorte à aller directement vers nos objectifs sans se laisser divertir par pseudos réalités qui ont la consistance d’une barbe à papa.

    Nombre de nos soucis viennent de la l’oubli de ce que nous sommes et ce dont nous disposons. Personne ne peut faire douter celui qui se connait dans toute sa dimension. Ce qui allègera les autres, ceux qui se sentent investi d’une responsabilité à nous dire ce qui est bien et ne l’est pas. Ils pourront aussi aller où ils veulent en étant légers.

    Personne d’autres que nous ne peut comprendre nos réalités, bases de nos théories dont la subtilité échappe comme du gaz aux doigts, à ceux qui lui sont étrangers. La preuve, Cheick Anta DIOP à été un moment la risée dans les colloques historiques fumeux où la légitimité n’est pas la véracité du discours que l’on porte mais l’objectif de garder le reste du monde derrière soit sans qu’il prenne conscience de la réalité.

    Aujourd’hui, obligés de reconnaitre la pertinence et le sérieux historique de son travail, ils tentent de nouveau de nous détourner le regard, le temps de puiser dans la substance ce qui pourrait les maintenir au déçu des autres.

    Chaque jour étant un terrain des possibles, la compréhension s’étoffe et s’élargie. A Mamadou ce qui est à Mamadou et à César ce qui restera.

    • Le 16 mai 2023 à 07:04, par Renault HÉLIE En réponse à : Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

      J’ai relevé dans cette page :
      « La preuve, Cheick Anta DIOP à été UN MOMENT la risée dans les colloques historiques »
      - Plus j’avance dans le temps, plus certains se discréditent, et discréditent leurs petits camarades. Et ils le font en étant confortablement salariés d’autorités culturelles « impérialistes ». On appelle ça « cracher dans la soupe » ; et cette soupe est bien grasse.


      - On vous rassure tout de suite :
      En matière d’égyptologie, Cheick Anta DIOP est toujours OUVERTEMENT considéré comme un imposteur ! Entre autres, par l’égyptologue noir antillais Yoyotte. Il ne savait même pas lire les hyéroglyphes, ce pauvre DIOP. Les Égyptiens, en particulier, ne supportent pas les manières racistes de ceux qui voudraient leur voler leur propre histoire en niant ce qu’ils sont : un peuple à la fois méditerranéen, berbéro-africain, asiatique, proche-oriental, blanc caucasien un peu métissé mais certes pas « purement négroïde », qui fut très héllénisé avant de devenir gréco-romain, puis byzantin, puis arabe, puis ottoman. Faire de l’Égypte une annexe du Golfe de Guinée est TOTALEMENT RIDICULE. Pourquoi ne pas affirmer, tant qu’on y est, que le Maroc et l’Ouganda, c’est pareil ? Et que l’Islande est une province balkanique ? Et que l’Inde et la Chine, c’est kif-kif, puisque ce sont des contrées d’Asie.
      - Par contre, certaines idées politiques diopesques, oui, pourquoi pas ? À condition de ne pas verser dans le pur racisme façon « Kemi Seba », ce français si riche... Tant qu’il s’agit de galvaniser l’Afrique vers plus d’échanges inter-africains, vers moins de dépendance à l’étranger, BRAVO ! D’ailleurs, je ne comprends pas la volonté de saboter les bonnes relations avec la RCI ; est-ce de la jalousie envers « le petit frère qui réussit bien » ? Si l’on veut unifier l’Afrique, on ne se hâte pas de s’isoler des meilleurs voisins.

      • Le 17 mai 2023 à 09:51, par Gwandba En réponse à : Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

        Renault HÉLIE

        Lorsque vous vous donner la peine de relever des éléments dans un propos pour tenter de les contredire, ayez l’honnête intellectuelle de prendre l’ensemble.

        « La preuve, Cheick Anta DIOP à été UN MOMENT la risée dans les colloques historiques »

        L’ensemble qui est : « La preuve, Cheick Anta DIOP à été UN MOMENT la risée dans les colloques historiques FUMEUX ». Ce qui fixe le cadre quant à la crédibilité de ces réunions de parties prises, de dénigrement du concurrent sans pouvoir lui apporter la contradiction par ces propres travaux scientifiques et historiques, de l’entre soi primaire guidés par une seule motivation, laisser penser que l’on est supérieure aux autres même si cette tromperie ne dupe personne et soi-même en premier lieu.

        Plus vos interventions se multiplies sur nos forums, mieux on comprend votre tourment. Mais vu que vous êtes les premier à savoir que notre démarche de retour vers nous-même est irréversible, pourquoi perdre du temps inutilement ???

        Je ne suis aucunement salarié encore moins d’autorité culturelle !!! Sinon comment expliquez que depuis 7 mois, je sois au Burkina pour jouer mon petit rôle aux côtés du vaillant peuple qui lutte pour sa libération ???

        Si vous n’aviez pas vécu inutile, que ayez une structure et embauchiez un salarié. Accepteriez qu’il s’absente pendant 7 mois ???

        Cherchez l’erreur. Mais je doute fort que vous trouvez un jour.

        Vous n’êtes pas à une approximation près mais un jour, je vous indiquerai ce que vous mourrez d’envies de connaitre me concernant. :-D

        Quant au digne Pharaon Cheick Anta Diop, malgré les flatteries et la sale mission confié au vassal en chef Senghor pour dénigrer, salir, rabaisser, réduire au silence et cacher la vérité des travaux du grand pharaon, comme vous exactement sur nos forums, le temps l’a réhabilité. Aucun mensonge d’où qu’il vienne ne peut semer le doute le concernant.

        l’imposture c’est vous. Que cherchez vous à rependre votre mensonge au quotidien sur les forums africain comme si vous n’avez pas de vie ni même de famille ??? Peut-être qu’elle est tellement misérable que pour vous sentir vivant, vous ne trouver que ça à faire ??

        Votre inutilité vous amène à vouloir opposer les uns aux autres pour vous sentir exister ???
        Le valeureux frère Kemi SEBA n’a pas votre âge mais son existence a déjà plus d’intérêt que la vôtre. Je ne rentre même pas dans les détails pour vous expliquer. Vous êtes le premier à le savoir.

  • Le 15 mai 2023 à 13:23, par Ollo En réponse à : Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

    Je soutiens par principe tous ceux qui œuvrent à l’éveil des consciences en Afrique. Vous savez, la connaissance et l’ignorance sont comme la lumière et les ténèbres. Si vous allumez une lampe dans une salle pendant la nuit, les ténèbres s’enfuient. Dans toutes les sociétés développées, l’intellectuel a joué le rôle de lumière. Si l’obscurantisme règne dans un pays, c’est qu’il n’existe pas d’intellectuels dignes de ce nom, je ne parle pas de diplômés. La preuve, face à l’obscurantisme charrié par le terrorisme, les lumières semblent être sous le boisseau !
    Pour le Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita », chapeau bas pour l’immense travail que ses adeptes font pour la restauration de l’identité et de la dignité africaine. Je soutiens que la priorité pour l’Afrique, c’est pas le développement, mais la restauration de l’identité et de la dignité de l’homme noir. On ne peut pas développer un esclave parce que tout ce que vous lui donnez revient à son maitre. L’histoire du terrorisme que nous vivons est très illustratif. Si nos compatriotes qui agressent étaient libres, ils réclameraient plutôt l’utilisation de nos belles langues nationales que sont le Mooré, le Dioula et le Fulfuldé en lieux et place de l’Arabe.
    Cependant, je trouve que l’approche du Mouvement est encore très intellectuelle alors que les intellectuels ne sont pas nombreux dans le pays (je ne parle pas de diplômés) ! le mouvement pourrait procéder à la manière des religions révélées par des campagnes de sensibilisation dans les villages à l’image des prêches. Par exemple, pour les noms de personnes qui sont des identités, les populations sont dans une quasi ignorance, car elles portent souvent des noms d’autres cultures dont elles ne connaissent pas le sens réel et qui parfois sont dévalorisants. Je souhaite même qu’on organise des plaidoyers au niveau de l’ALT pour l’utilisation des noms africains partout et ceux qui tiennent à leurs noms musulmans ou chrétiens, on en donnera la traduction en langues nationales mooré, dioula, fulfuldé, gourmantché, etc. On a besoin aussi de ressusciter les noms africains des jours, mois et années.

    • Le 15 mai 2023 à 16:17, par Renault HÉLIE En réponse à : Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

      @Ollo
      Messire Ollo, imaginez un français qui voudrait imposer à toute l’Europe les noms gaulois des jours, des mois, des saisons, au prétexte que les gaulois ont traîné leurs chausses dans toute l’Europe, de l’Espagne jusqu’à Ankara et de Milan-Mediolanum jusqu’au Danemark et la Pologne (Galicie !).
      Que diriez-vous d’un pareil cinglé ?
      Les Burkinabè accepteraient-ils les noms de mois en lingala ? En amharique ? En tamacheq ? En xhosa ? En copte de l’Égypte antique ?
      Il faut bien adopter une langue commune, et on ne peut pas en changer tous les 4 matins ; donc, PRAGMATISME, SVP !
      Si être « intellectuel », c’est proposer n’importe quoi suivant la lubie du jour ...

  • Le 16 mai 2023 à 09:25, par Bajazet En réponse à : Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

    Décidément, la lecture de cette page, et surtout de ses commentaires ainsi que les commentaires de commentaires ME METTENT EN JOIE ! Je me régale.
    Hey, les copains, si la pizza et les macaronis sont d’horribles agressions colonialistes, faut aussi refuser le piment, la tomate, les haricots, le riz, le manioc, la bière gazeuse, le pain de blé, le beurre, le fromage, le nescafé, etc. Tous ces trucs étaient inconnus au sud du Sahara avant 1492.
    Et les vilains impérialistes français devraient refuser le vin (venu des Romains), le cassoulet, la purée de patates, les frites, le beefsteak, le kebab, les burgers, la choucroute, le couscous, les nems, le canard laqué, les merguèz, le rôti de dinde, l’orange, l’artichaut, la banane, le cacao, le café, le thé et toutes ces diableries qui étaient inconnues des Gaulois. Savez-vous que le foie gras est une invention égyptienne ? Et l’Égypte est sur quel continent ?

    Bon, tout cela me donne faim, qu’est-ce qu’on mange ?

    • Le 16 mai 2023 à 13:26, par pfff En réponse à : Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

      Cher Bazajet, je bien de votre avis de laisser les grincheux se gaver des fruits et légumes strictement originaires de leur lieu de vie depuis la nuit des temps - pour l’Europe il faudra se contenter de châtaignes, de noix, de poireaux, d’ail et de quelques autres - bonne chance pour les recettes - mais je partagerais volontiers un repas agrémenté des meilleurs ingrédients et des meilleures idées qui ont circulé depuis la nuit des temps. Je n’ai aucun problème pour louer les mérite des Égyptiens (qui sont non seulement à l’origine du foi gras, mais aussi des panisses marseillaises) comme des Romains, des Perses, des Arabes ou des Chinois qui ont chacun marqué la cuisine française à leur façon.
      .
      Et pourtant, la chose est curieuse : l’Italie et la France sont non seulement voisines, non seulement se sont massivement influencées l’une l’autre, non seulement ont absorbé les influences lointaines - l’idée des pâtes est chinoise - par la méditerranée et l’Atlantique, et pourtant leurs cuisines sont différentes et reconnaissables à la première bouchée. Accepter l’autre sans renoncer à soi, construire avec le génie des autres pour aller plus haut : voilà ce qui manque à ces intellectuels de pacotille.

      • Le 16 mai 2023 à 15:02, par Renault HÉLIE En réponse à : Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

        Aargh ! Il a osé !
        Il a osé kwâ ?
        Il a osé prétendre que les pâtes sont venues de Chine, le monstre.
        Cattivo, brutto ! È uno scandalo culinario et storico !
        Bon, tout le monde sait que Marco POLO est arrivé à pied par la Chine (contrepèterie célèbre que j’ai osé caser ici !).
        Cependant, savez-vous que « les pâtes sont venues de Chine » est une infox due à une publicité US d’avant guerre ?
        En fait, les pâtes sont bien plus anciennes et remontent probablement au néolithique !
        On a retrouvé des ustensiles romains pour confectionner les pâtes. Il y a des pâtes traditionnelles en Afrique du Nord, les "Nwassers" qui remontent à l’antiquité, et qui ressemblent au "crozets" de Savoie.
        En effet, quand on dispose de blé dur, les pâtes et la semoule sont un moyen traditionnel de conserver et de consommer ce blé sans four. Or, blé dur, semoule et pâtes sont présents en Italie et Afrique du Nord depuis au moins 2000 ans.
        Bien entendu, la sauce tomate n’est apparue qu’après 1492.
        Simplement, Marco Polo avait rapporté qu’il existait qu’on filait AUSSI des pâtes en Chine.
        Tiens, ma famille rapplique demain ; et si on se servait un peu de foie gras (d’origine égyptienne, donc africaine) avec un p’tit Sauternes ? (le vin est aussi d’origine égyptienne, donc africaine).

        • Le 16 mai 2023 à 18:25, par pff En réponse à : Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

          Je veux bien le croire, pas de problème. D’ailleurs, il me semble tout à fait logique que ce plat ait pu voir le jour en plusieurs endroits à la fois.

          • Le 17 mai 2023 à 04:22, par Renault HÉLIE En réponse à : Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

            Messire Pfff et aussi tous les autres :
            Je remercie les intervenants, tous les intervenants de nous avoir ainsi fait réfléchir. Je trouve la discussion passionnante.
            Après tout, la circulation des mets, des ingrédients, des techniques, des idées, c’est tout simplement l’histoire de l’Humanité.
            Je trouve réjouissants certains aspects de la « xénophobie alimentaire » qui sont affichés.
            - D’un côté, on exalte un lointain passé égyptien sans trop demander leur avis aux descendants authentiques des pharaons. Ce, passé n’est pas la propriété exclusive des Burkinabè, loin de là.
            - de l’autre on voudrait rejeter des mets à base de blé... que les Égyptiens connaissaient plus ou moins depuis le néolithique, pizza comprise.
            - Faudrait-il en même temps rejeter d’autres mets qui viennent des « frères en colonisation » d’Amérique-Latine ? Se passer de piment et de tomates, aïe...
            - L’Amérique indigène a pourtant fichtrement souffert de la colonisation et de ses épidémies importées, à une échelle dont les Burkinabè ne peuvent imaginer la brutalité.

            J’aimerais que nos amis burkinabè comprennent qu’il est urgent de PRODUIRE pour faire face à leur explosion démographique, plutôt que de s’exciter sur des rejets idéologiques pas vraiment urgents. Or, certaines innovations agricoles venues d’ailleurs pourraient changer la donne.

            Je sens que l’adoption d’un calendrier « très très africain » va véritablement TERRIFIER les hordes de terroristes qui dévastent la brousse sahélienne. Les égarés vont sûrement se rendre en masse pour se prosterner devant ce miraculeux calendrier.

  • Le 17 mai 2023 à 17:56, par Kouda En réponse à : Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

    Mes chers forumistes,
    Je bois un bon vin rouge avant de manger de la viande de buffle (origine ?) cuite dans une sauce faite de tomates, persil, oignons, poivrons, poivre, fèfè, un peu de sel et agrémentée de piment.
    Je mangerai bien, en dessert, un fromage venant de Dori (et oui) et un bon pain rond cuit dans un ménage marocain.
    A 20h, je me mettrai devant la télé pour suivre la demi-finale retour de football (inventé en Angleterre ?) de Champions League opposant Manchester City au Real Madrid. Qu’est ce que vous me proposez de boire en regardant Canal plus fourni par une société française ? De la bière de mil fabriquée depuis belle lurette par les Maya ? Ou bien celle qu’on trouvait au temps du pharaon Ramsès II ? J’ai déjà les arachides grillées dans un petit bol.
    Demain matin, c’est œuf bouilli (venu de je ne sais où) accompagné d’un bon café noir.
    L’après midi, j’irai faire du jogging en portant ma tenue de sport et mes baskets fabriqués en Chine. Je courrai sur une piste non bitumée tout en respirant la poussière venant du Sahara. Ma montre de marque américaine mais fabriquée en Chine m’indiquera la distance parcourue, le temps mis, la fréquence cardiaque et les calories brûlées. Je reviendrai à la maison dans ma voiture japonaise.

  • Le 17 mai 2023 à 20:15, par Bajazet En réponse à : Mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » : Dix ans de travail de « décolonisation des mentalités de l’Africain »

    À propos du QUINOA, cette petite graine intéressante qui fait penser au sarrasin, on l’a évoqué ici. J’y ai déjà goûté, mais je me suis renseigné.
    N’étant pas bien savant en matière de végétaux, je suis allé sur le site « cirad.fr » et d’autres.
    On en parle comme d’un « miracle grain » riche en protéines.
    Il semble qu’il est possible de cultiver du quinoa en Afrique, c’est une plante très adaptable.
    Pour le Burkina : intervention du Dr Jorge Alvar Beltran , à lire sur lefaso.net
    Googler :
    « lefaso.net Recherche : Le quinoa, une plante pour s’adapter aux changements climatiques article de Haoua Touré du 20 février 2019 »

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