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L’Afrique face aux défis du développement : Quelle perspective pour 2006 ?

Publié le jeudi 2 février 2006 à 07h11min

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En 2005, l’Afrique a fait des bonds en avant dans la lutte contre la pauvreté. Mais force est de reconnaître que beaucoup reste à faire pour que l’Afrique réalise les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) à l’horizon 2015.

En 2005, l’Afrique a enregistré des progrès dans la lutte contre la pauvreté.
Pour cette année, les dirigeants africains et la communauté internationale doivent continuer d’agir dans l’esprit du NEPAD pour transformer leurs engagements en un développement soutenu et une réduction durable de la pauvreté.

Car dans bon nombre de pays d’Afrique subsaharienne, l’économie se développe à un bon rythme. Toutefois, les pays africains ont besoin d’une aide nettement plus élevée pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Au-delà de l’Initiative d’allègement de la dette multilatérale (IADM) des pays pauvres très endettés, ceux-ci doivent surmonter des défis majeurs en vue d’atteindre les OMD.

En 2005, la croissance est restée en-deçà du seuil indispensable pour réaliser l’objectif consistant à réduire la pauvreté de moitié d’ici à 2015. La non maîtrise de l’inflation et des cours du pétrole, la chute des prix des denrées alimentaires et des matières premières agricoles, l’invasion acridienne et la sécheresse ont produit des effets désastreux pour les habitants de nombreux pays africains.

La perspective d’une augmentation sensible de l’aide des donateurs internationaux et d’un allègement global de la dette rend aujourd’hui nécessaire pour ces pays, l’élaboration de programmes économiques qui vont accélérer la réalisation des OMD. D’abord, ces pays doivent améliorer la gestion de leurs dépenses publiques de façon à obtenir de meilleurs résultats et à respecter des normes rigoureuses en matière de responsabilité des pouvoirs publics. Ensuite, ils doivent promouvoir la bonne gouvernance économique.

La transparence de toutes les transactions financières, qu’il s’agisse du budget, de la Banque centrale ou du secteur privé, doit être de mise.

Enfin, le secteur privé doit être le moteur d’une croissance soutenue et plus forte. D’autant plus, révèlent les études de la Banque mondiale, que 16 des 20 pays où le climat des affaires est plus défavorable sont situés en Afrique subsaharienne. Ils doivent donc abandonner les préférences commerciales traditionnelles au profit d’une libéralisation unilatérale et multilatérale. 30 accords commerciaux régionaux existent sur le continent.

La communauté internationale a pris des mesures importantes d’augmentation de l’aide et d’allègement de la dette en 2005. Elle devrait aller plus loin en 2006 en faisant en sorte que les négociations commerciales internationales du cycle de Doha aboutissent à un accord favorable aux pays d’Afrique à revenu faible. Mais, il revient à l’Afrique de pérenniser son récent dynamisme économique pour réduire la pauvreté.

S. Nadoun COULIBALY
Source : département Afrique du FMI

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 2 février 2006 à 11:12, par Michel En réponse à : Sommes-nous pauvres ?

    Je me demandais d’où venait ces propos lénifiants. Bien sur du FMI.
    Seule la croissance sauvera l’Afrique, augmenter encore l’aide extérieure, développer le commerce international, privatiser encore et toujours...

    Je préfère de loin entendre et lire les cris de protestatons de ceux qui réclament enfin un retour à une prise de responsabilité locale et qui se méfient de tous ces étrangers qui veulent tant de bien à l’Afrique et qui en usent et en abusent.

    Regardez autour de vous et sur les autres continents les méfaits de cette mondialistion incontrôlée, créatrice de misére, de chomage et de faim. Arrêtez d’ouvrir votre marché à tout ce qu détruit l’économie locale. Protégez vos cultivateurs, artisants, marchés locaux. Bref, retournez à pus d’autonomie, soyez à l’avance d’une révolutin sur notre temps....

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