150 tonnes de coton biologique vont être égrenées, nettoyées et conditionnées dans des sacs de 186 à 220 kg, à l’usine Faso coton.

Ce Coton, cultivé sans engrais ni pesticides chimiques, est produit dans 4 localités du Burkina que sont : Pô, Fada, Dano et Tiéfora. Des techniciens et agronomes sont affectés dans ces zones de production pour contrôler toutes les étapes de la production et faire respecter les règles de l’agriculture biologique.

Selon le vice-président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB), François Tani, celles-ci permettent de préserver les sols des dégradations dues à l’utilisation des engrais chimiques, de protéger les coton culteurs de ces substances et de leur assurer une meilleure rentabilité.

Pour M. Tani, la campagne de production de coton biologique 2004 - 2005, initiée par l’UNPCB, se termine par une note de satisfaction. Il a indiqué que la production cotonnière a augmenté de près de 137 tonnes par rapport à l’année écoulée. « Le coton, vendu moins cher comparativement au coton conventionnel, a reçu la certification équitable.

Toute chose qui garantit aux cotoncultures un prix de vente minimal qui couvre les coûts de production », a-t-il ajouté. Et M. Tani de poursuivre que ces résultats ont été engrangés grâce à l’appui de partenaires techniques et financiers qui ont pris part à la cérémonie de lancement de l’égrenage, mardi 31 janvier 2006.

Il s’agit entre autres, de l’Association suisse internationale (Helvetas) et le Secrétariat d’Etat à l’Economie (SECO). Des producteurs du coton en étaient également présents. Pour ces acteurs intervenant dans le secteur du coton biologique, cette deuxième phase d’expérimentation a été une réussite.

Séraphine SOME serasome@yahoo.fr)

Qu’est-ce que le coton biologique ?

La culture de ce type de coton suit un système de production qui valorise les ressources naturelles existantes, interdit l’utilisation des intrants chimiques ou de synthèse comme les engrais et les pesticides. La fertilité des sols est assurée par la rotation culturale, l’utilisation de légumineuses et l’apport d’engrais organiques tels que le fumier et/ou le compost.

La protection des plantes se fait avec des extraits de plantes et des techniques alternatives (plantes pièges). Le coton biologique commercialisé est soumis aux normes de certification d’organismes ou d’institutions habilités comme Ecocert international. Les producteurs doivent donc respecter strictement les règles de l’agriculture biologique. Cela, à toutes les étapes de la production.

Le coton récolté doit être conservé à l’abri de tout produit chimique et transporter selon les normes exigées. Toute chose qui permet au coton de ne rentrer en contact avec aucune substance chimique. L’exploitation des champs de culture se déroule sans l’utilisation de la main d’œuvre enfantine.

Ces conditions remplis, le label « bio » est délivré.

S. S.

Sidwaya