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Sécurité routière : De 2019 à 2022 au Burkina, il y a une moyenne de 1115 personnes tuées chaque année dans les accidents de la route

Publié le mardi 9 mai 2023 à 22h50min

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Sécurité routière : De 2019 à 2022 au Burkina, il y a une moyenne de 1115 personnes tuées chaque année dans les accidents de la route

Le ministère des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière tient à Gaoua du 3 au 10 mai 2023 ; la 15e édition de la journée de l’Organisation de la sécurité routière en Afrique de l’Ouest (OSTRAO). Une semaine d’activités pour rappeler aux usagers de la route les bonnes pratiques pouvant permettre de sauver leur vie et celles des autres. La cérémonie officielle est intervenue ce mardi 9 mai 2023 dans la salle polyvalente de Gaoua sous la présidence du ministre en charge des transports, représenté par son directeur de cabinet Mamadou Cissé.

Le nombre et la fréquence des accidents ne cessent de croître au fil des jours endeuillant plusieurs familles. Des données statistiques, il ressort qu’au cours des trois dernières années, de 2019 à 2022, en tout 4460 personnes ont été tuées et 58 140 autres ont été blessées dans 91 253 accidents de la circulation routière, soit une moyenne 1115 personnes tuées chaque année sur nos routes.
La région du Sud-ouest a enregistré au cours de l’année 2022, 360 accidents de la circulation routière avec 43 tués et 389 blessés.

Une équipe de L’ONASER expliquant ses missions dans une artère de la ville de Gaoua

Cette semaine de sensibilisation se tient à Gaoua sous le thème : « Améliorer la gestion des données de sécurité routière ; un appel à l’action », avec pour objectif global la réduction du nombre d’accidents et l’amélioration de la gestion des données de sécurité routière. Et pour faire passer le message auprès des populations, plusieurs activités ont été menées, notamment la réalisation d’une conférence publique sur la sécurité routière, l’organisation de soirée foraines de sensibilisation sur la sécurité routière, des séances d’animation de sensibilisation dans les lycées et collèges, la réalisation d’une inspection de la signalisation routière dans la ville de Gaoua...

Le choix de la ville de Gaoua pour cette célébration s’explique : « c’est du constat des statistiques, qui font ressortir un nombre assez élevé d’accidents dans cette ville. Et aussi c’est un chef-lieu de région avec une concentration de population, et des flux de populations de villages voisins qui, très souvent, méconnaissent le code de la route, ce qui provoque des accidents. Notre mission est de sensibiliser sur le respect du code de la route et tout ce qui va avec la sécurité routière », explique le directeur général de l’Office national de sécurité routière (ONASER), Evariste Meda.

Le directeur general de l’ONASER ,Evariste Meda

Et pour résoudre certaines difficultés du trafic routier de la ville de Gaoua et ses environs, M. Meda rassure qu’« à l’issue de l’inspection de la signalisation routière de la ville de Gaoua, nous allons faire un rapport d’ensemble sur les problèmes de sécurité routière que nous avons constatés dans la ville, que nous allons remettre au président de la délégation spéciale pour que des mesures soit prises pour les résoudre ».

Pour le gouverneur de la région du Sud-ouest et parrain de la journée, Boureima Savadogo, « au-delà de la joie d’abriter cette journée, nous espérons que d’ici là les tendances vont changer. J’invite la population à adopter un comportement responsable en circulation routière comme indiqué par les spécialistes du domaine, pour sauver leurs propres vies et sauver aussi celles des autres usagers de la route ».
L’organisation de cette journée est une occasion pour que chaque pays de l’Afrique de l’Ouest puisse parler de sécurité routière à sa population.

Le gouverneur de la région du Sud-ouest

Les données sur les accidents sont assez élevées cette année, avec environ 23 000 accidents et plus de 1000 morts, confie M. Evariste Meda. « Ce sont des situations qui interpellent tout un chacun et le gouvernement. L’ONASER, en tant que structure en charge de la promotion de la sécurité routière, a le devoir de prendre des mesures idoines pour réduire au maximum les accidents dans notre pays », ajoute le directeur général de l’ONASER.

Boubacar TARNAGDA

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Vos commentaires

  • Le 10 mai 2023 à 09:45, par kwiliga En réponse à : Sécurité routière : De 2019 à 2022 au Burkina, il y a une moyenne de 1115 personnes tuées chaque année dans les accidents de la route

    Mais, si jamais l’ONASER et les forces de police nationales et municipales voulaient bien arrêter leurs dispositifs, parfois accidentogènes, qui ne visent qu’à se remplir les poches en pratiquant une forme de racket sur la population et qu’ils se mettaient réellement en devoir de sensibiliser la population, cela ne pourrait-il pas faire évoluer positivement les choses ?
    Monter des barrages où l’on arrête 20 camions au milieu de la voie, laissant un passage étroit au centre de la route, est-ce vraiment intelligent ?
    Se précipiter dès qu’un usager franchit un feu "à peine orange", pour récupérer quelque argent, alors que des comportements bien plus dangereux sont commis sous leurs yeux, sans entrainer aucune réaction, est-ce efficace ?
    Ignorer royalement les véhicules stationnés n’importe comment, alors que leur nombre ne peut qu’aller en augmentant, est-ce une réflexion d’avenir ?
    Mettre les radars juste à l’entrée des villes et villages, qui sont dépourvus de lieux d’habitation, est-ce utile à autre chose qu’à faire de la répression stupide et de la rentrée de fonds ?
    Mettez les donc en ville, là où rouler comme un fou devient vraiment dangereux.
    Bon, les exemples ou la "mangeocratie" priorise la sensibilisation sont légion

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