Dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’aide d’urgence du G5 Sahel à la riposte contre la Covid-19 en cours d’exécution, dont l’un des objectifs est le renforcement des capacités, le personnel du laboratoire de biologie médicale est outillé sur la notion de biosécurité, biosûrété et de la gestion du biorisque. Cette deuxième session de formation se tient, du 8 au 12 mai 2023 à Ouagadougou et est organisée par le réseau de biosécurité du G5 Sahel au profit de personnel du laboratoire de biologie médicale.

Ce projet, selon la secrétaire générale du ministère en charge de la santé, Dr Estelle Dabiré, a permis de renforcer les capacités des laboratoires des pays membres afin de les préparer au diagnostic et à la riposte aux épidémies récurrentes, mais également aux pathologies émergentes et ré-émergentes.

Dr. Estelle Dabiré/Dembélé, secrétaire générale du ministère de la Santé et de l’hygiène

Ils sont une trentaine du personnel des laboratoires à prendre part à cette deuxième session de formation sur la biosécurité, biosûrété et de la gestion du biorisque qui les permettra de mieux comprendre ces notions, et surtout de les appliquer dans leurs activités quotidiennes.

Et selon le point focal, la virologue médicale, Dr S. Thérèse Kagoné, au sortir de cette formation, il est attendu des participants qu’ils s’appuient sur ce qu’ils apprendront pour impacter un tant soit peu leurs structures respectives.

Dr S. Thérèse Kagoné, point focal du projet d’aide d’urgence du G5 Sahel à la riposte contre le Covid-19

Revenant sur la notion de biosécurité, la virologue a fait savoir que c’est toutes les mesures prises en termes de procédure, d’équipements, d’infrastructures pour protéger le manipulateur contre les agents pathogènes, les agents infectieux.

S’agissant de la biosûrété, elle a souligné qu’elle renvoie à toutes les mesures prises pour protéger les agents infectieux qui sont dans les prélèvement et les couches contre les personnes malveillantes, notamment les vols et les kidnapping. Quand à la dernière notion de cette liste, la gestion du biorisque, revient à apprendre à chaque agent du laboratoire d’évaluer les biorisques à travers l’établissement d’un plan d’actions.

Les agents du personnel de santé à l’école de la biosécurité, biosûrété et de la gestion du biorisque

Revenant sur le projet lui-même, il faut dire qu’il a permis non seulement d’acquérir du matériel, mais aussi à renforcer les capacités des agents, objet de la présente formation a souligné la virologue. « Parce que, si l’on ignore l’importance de la biosécurité, de la biosûrété et de la gestion du biorisque, cela va mettre à mal non seulement l’agent de santé, mais aussi l’environnement et toute la population », à l’en croire.

Photo de famille pour marquer le renforcement des capacités des agents de santé sur les notions de biosécurité, biosûrété et de la gestion du biorisque

C’est donc à ce titre que le Burkina a bénéficié d’un important appui en logistique à savoir deux ambulances médicalisés et une dizaine de tentes médicalisées, des équipements de laboratoire, des médicaments, des équipements de protection individuelle, des réactifs et consommables, du matériel de bureau, et autres, a noté la secrétaire générale, tout en précisant que les différents renforcements de capacités et formations ont profité à plus de 300 agents de santé des secteurs publics et privés.

Yvette Zongo
Lefaso.net