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Burkina : « Si on retrouve des magistrats sur le front du syndicalisme, cela est une très bonne chose » (président du CSM, Mazobé Jean Kondé)

Publié le lundi 8 mai 2023 à 22h25min

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Burkina : « Si on retrouve des magistrats sur le front du syndicalisme, cela est une très bonne chose » (président du CSM, Mazobé Jean Kondé)

« Engagement syndical face aux défis sécuritaires : quelle résilience du syndicaliste ? ». C’est sous ce thème que le Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB) et le Syndicat national des travailleurs de l’administration des douanes (SYNATRAD) ont, le samedi, 6 mai 2023 à Ouagadougou, initié une formation conjointe en faveur de leurs militants.

Face à la situation d’insécurité que traverse le pays depuis environ huit ans maintenant, les militants du Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB) et le Syndicat national des travailleurs de l’administration des douanes (SYNATRAD) bénéficient d’un renforcement de capacités pour mieux être efficaces aux exigences du moment.

« Si on retrouve des magistrats sur le front du syndicalisme, je pense que cela est une très bonne chose et il faut les accompagner dans ce sens. C’est une formation conjointe issue d’un protocole d’accord qui est également une bonne chose et nécessite un accompagnement », a, à l’ouverture des travaux, exprimé le président du Conseil supérieur de la magistrature, Mazobé Jean Kondé.

Selon le premier président de la Cour de cassation, le syndicalisme judiciaire est une activité qui a été souvent périlleuse, d’où le mérite de ces deux syndicats par cette formation conjointe.

Hamidou Zougmoré

Deux modules ont été dispensés aux participants, venus de toutes les provinces. Ils portent d’une part sur les droits et devoirs du syndicaliste et, d’autre part sur la discipline syndicale.
« Dans le contexte particulier d’insécurité, nous avons essayé de voir quel doit être notre comportement, quelles doivent être nos approches, comment nous devons nous comporter face à cette situation, du point de vue syndical ; parce que nous avons aussi des obligations. Qu’est-ce qu’il faut faire pour éviter certaines situations. La situation sécuritaire fait que nous ne devons pas rester indifférents. En plus, il s’agit de faire en sorte à ne pas exposer aussi les militants dans cette lutte », a laissé entendre le secrétaire général adjoint N°1 du SYNATRAD, Hamidou Zougmoré.
Selon le responsable, il s’agit de voir comment accompagner la lutte contre l’insécurité, en œuvrant dans l’éradication des attaques qui endeuillent la population.

Les responsables du SAMAB (au micro) et du SYNATRAD livrant le discours conjoint d’ouverture.

L’ancien secrétaire général du SAMAB, Emmanuel Ouédraogo, formateur, souligne qu’il s’agit de renforcer les capacités des militants des deux structures sur le plan professionnel et la collaboration réciproque.

Le formateur Emmanuel Ouédraogo situe l’enjeu de l’activité.

« Les deux modules seront axés autour du contexte actuel, lié à l’insécurité grandissante dans notre pays, qui a imposé un certain nombre de mesures, notamment des mesures qui peuvent donner lieu à des restrictions de libertés. Face à une telle situation, en tant que syndicaliste, au regard des textes qui régissent l’exercice du droit syndical dans notre pays, quelle est la position que le militant syndical doit avoir, comment les syndicats peuvent mener leurs activités dans un tel contexte. Et effectivement, si on en arrive à des mesures qui peuvent intéresser le monde syndical, comment nous pouvons agir, et pour cela, il faut que l’ensemble des militants aient une même vision par rapport à l’ensemble des textes qui nous régissent et cela nous permet de nous préparer à l’avance face éventuellement à ce qui pourrait être prise comme mesures en termes de politiques dans notre pays », a décliné l’ancien dirigeant du SAMAB.

Les militants bénéficiaires de la formation sont mis au même niveau d’informations et sont à même d’éviter des tergiversations.

Dans leur discours conjoint d’ouverture de la journée de formation, les deux responsables du SYNATRAD et du SAMAB ont rappelé que l’initiative s’inscrit dans le cadre d’un accord conclu en décembre 2019 entre ces deux structures. Ce partenariat vise à promouvoir le partage d’expériences syndicales et le renforcement de capacités opérationnelles de leur structure.

O.L
Lefaso.net

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